Dans la première circonscription de l’Eure, Coumba Dioukhané, la candidate officiellement investie par LR et l’UDI, se retrouve bien seule. La quasi-totalité des militants et des élus de son parti fait campagne pour son adversaire Bruno Le Maire, nouveau ministre de l’économie d’Emmanuel Macron.
À l’occasion des législatives, la deuxième ville d’Île-de-France est de nouveau le théâtre de la guerre que se livrent depuis des années le député Thierry Solère et le maire Pierre-Christophe Baguet. Avec une équation supplémentaire, le premier se voulant « Macron compatible », le second tenant de la « vraie droite ». Un cas d’espèce du mouvement plus profond qui divise actuellement les élus LR.
Édouard Philippe était l'invité de Mediapart Live le 26 avril, trois jours après le premier tour de l'élection présidentielle. Il exprimait déjà des convergences possibles avec Macron.
Pour la droite juppéiste, la victoire d’Emmanuel Macron a aussi été celle de la « démarche intellectuelle » du maire de Bordeaux face à la « radicalisation » politique des Républicains.
Convaincue que la défaite à la présidentielle n’a tenu qu’aux faiblesses de François Fillon, la droite espère prendre sa revanche aux législatives. Mais les ténors de LR vivent sous le couperet du futur gouvernement Macron que certains pourraient rejoindre.
Pour la droite juppéiste, la victoire d’Emmanuel Macron est aussi celle de la « démarche intellectuelle » du maire de Bordeaux. Face à la « radicalisation » de LR, les juppéistes entrevoient enfin une issue positive : travailler avec le nouveau président de la République.
Figure de la « droite décomplexée », Christian Estrosi veut aujourd’hui s’imposer comme le héraut de la bataille contre l’extrême droite. Une posture qui ne laisse pas d’étonner tous ceux qui ont suivi son cheminement politique, de Jacques Médecin qui disait partager les thèses du FN « à 99,9 % », à Nicolas Sarkozy qui en a repris les mots et les idées.
François Fillon battu au premier tour de la présidentielle, la droite doit à présent s’atteler à se reconstruire. Ligne politique, leadership, législatives, position à tenir vis-à-vis d’Emmanuel Macron et du Front national… Beaucoup de questions se posent.
Le second tour de la présidentielle divise la droite entre les partisans d’un appel à voter Macron, ceux qui préfèrent s’abstenir et ceux qui se disent prêts à voter FN. Confrontés à l’extrême droitisation d’une large partie de leur base, nombre d’élus LR craignent de voir Marine Le Pen l’emporter.
Après des semaines de campagne au son des casseroles et des « Rends l’argent », François Fillon est éliminé. Bien décidés à ne pas endosser la responsabilité de cette défaite, nombre d’élus LR l’attaquent ad hominem. En coulisses, beaucoup préparent la suite.
Le candidat de la droite a conclu vendredi sa « douloureuse » campagne sur le thème du « totalitarisme islamique », l’une de ses marottes. Empêtré dans les affaires depuis fin janvier, il a multiplié les contre-vérités et radicalisé son propos pour tenter de se maintenir dans la course. À la veille du premier tour, il est encore convaincu de créer la surprise dimanche.
Pour parler du projet de François Fillon dans une campagne accaparée par les affaires, Jean-François Lamour organise des « pieds d’immeuble ». Dans les rues du XVe arrondissement de Paris, micro à la main, il répond aux questions des badauds et s’efforce de garder le sourire malgré les « voleur ! » que lui lâchent certains passants.
Selon les coins de France et la motivation des élus locaux, la campagne de François Fillon s’accélère, avance au ralenti ou reste carrément au point mort. De Toulon à Troyes, en passant par Le Havre, Mediapart est allé rencontrer les militants LR afin de prendre la température du terrain. Laquelle est souvent plus fraîche que celle ressentie dans les meetings du candidat.
À onze jours de l'élection présidentielle, Mediatrap s'adresse aux indécis, cette foule d'anonymes incapables de faire leur choix parmi les onze prétendants à la magistrature suprême. Et vous propose de glisser un bulletin François Fillon dans l'urne. Voici pourquoi.
Dimanche 9 avril, des milliers de partisans sont venus acclamer François Fillon lors de son meeting de la Porte de Versailles, à Paris. À quinze jours du premier tour, le candidat LR a souhaité faire une dernière démonstration de force, en insistant sur le « bon sens » de son projet et en chargeant celui qu’il considère être son seul adversaire : Emmanuel Macron.
En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, comme ailleurs, François Fillon remplit les salles de ses meetings. Mais sur le terrain, c’est morne plaine. Pas un tract, pas une affiche, pas un militant LR à l’horizon. Le Front national est en revanche extrêmement présent. Et connaît un succès grandissant.