Mis en cause pour la réécriture d’un amendement après son vote en 2017, la Région Auvergne-Rhône-Alpes et son président, Laurent Wauquiez, ne seront pas poursuivis par la justice. Un recours va être déposé auprès de la procureure générale.
Selon les informations de Mediapart, les locaux du conseil régional d’Île-de-France ont été perquisitionnés, mardi 29 septembre, dans le cadre d’une enquête pour « détournement de fonds publics » ouverte à la suite d’un signalement de la chambre régionale des comptes.
Après la révélation par la presse que des procurations illégales ont été réalisées par des colistières de Martine Vassal, l’enquête préliminaire avance à grands pas. De nouveaux éléments troublants apparaissent dans le camp de la candidate LR. Dans les rangs de la droite, la « consternation » domine.
La télévision de service public a offert jeudi soir à l’ancien champion de la droite, avant son procès pour détournement de fonds publics qui s’ouvrira le 24 février, une longue tribune en prime time. Sa défense n’a pas varié en trois ans, il a été victime d'une machination mais n’a –malheureusement – aucune révélation à faire sur ce point.
La nouvelle direction de LR veut tourner la « page Wauquiez », mercredi 11 décembre, en procédant à l’exclusion d’Erik Tegnér, un proche de Marion Maréchal. Au risque de perdre sa frange la plus droitière, qui s’était senti pousser des ailes depuis deux ans.
Dans de nombreux pays du monde occidental, la droite conservatrice se radicalise et/ou traverse une crise d’identité. Peu de partis sont cependant dans une impasse stratégique aussi calamiteuse que LR en France.
Un rapport d’expertise vient d’estimer à 250 000 euros le montant des primes remises en liquide au personnel de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Cela vient confirmer l’« absence de sincérité des comptes de campagne » et l’« ampleur de la circulation d’espèces en marge de la campagne » soulignées par les enquêteurs. Ces sommes n’ont jamais été déclarées aux autorités de contrôle.
Après l’échec cuisant de sa liste aux européennes, LR qui fait sa rentrée à La Baule ce week-end continue de chercher sa boussole. Alors qu’ont débuté cette semaine les auditions de la commission spéciale sur la PMA, le parti aborde le débat divisé comme jamais.
Après la défaite de son parti, qui a réalisé dimanche le pire score de son histoire, Laurent Wauquiez – dont beaucoup à LR demandent la tête – propose des « états généraux » à la rentrée.
De plus en plus ancrée à droite, accueillant les électeurs aux plus hauts revenus, urbains et âgés, la majorité présidentielle se stabilise en grand parti de centre-droit. Mais son socle demeure fragile en raison de la toujours forte abstention.
En 2014, six villes du 93 dirigées par la gauche, dont trois par le PCF, sont tombées aux mains d’élus LR et UDI. Vantant son implantation locale, la droite veut y voir la preuve que la gauche n’a pas le monopole dans les « quartiers ». Et espérer que d’autres bastions de la « banlieue rouge » tombent en 2020.
Trois ex-députés LR, dont Thierry Mariani, se sont rendus dans le Donbass, région de l'Ukraine contrôlée par les séparatistes russes, pour « superviser » des élections jugées illégales par la communauté internationale.
Les députés Les Républicains, qui veulent déposer une motion de censure contre le gouvernement, espèrent profiter de la séquence Benalla pour redevenir audibles. Ils sont persuadés qu’ils tiennent là leur revanche, après le naufrage de l’affaire Fillon l’an dernier.
Le président des Hauts-de-France a longtemps laissé dans l’ombre La Manufacture, le micro-parti qui a joué un rôle important dans sa victoire aux régionales. Mais la donne a changé depuis qu’il lui a assigné une vocation nationale.
Contraint de s’expliquer sur les propos polémiques qu’il a tenus devant les étudiants de l’EM Lyon, le président de LR Laurent Wauquiez a choisi de les revendiquer, tout en regrettant ceux prononcés à l’encontre de Nicolas Sarkozy avec qui il n’est, visiblement, pas encore utile de rompre.
À quelques jours du conseil national des Républicains, les anciens adversaires du patron de LR dénoncent sa volonté de verrouiller le parti par la manière forte. Un début de fronde qui augure mal du rassemblement promis par Laurent Wauquiez.