Après l’échec cuisant de sa liste aux européennes, LR qui fait sa rentrée à La Baule ce week-end continue de chercher sa boussole. Alors qu’ont débuté cette semaine les auditions de la commission spéciale sur la PMA, le parti aborde le débat divisé comme jamais.
De plus en plus ancrée à droite, accueillant les électeurs aux plus hauts revenus, urbains et âgés, la majorité présidentielle se stabilise en grand parti de centre-droit. Mais son socle demeure fragile en raison de la toujours forte abstention.
En 2014, six villes du 93 dirigées par la gauche, dont trois par le PCF, sont tombées aux mains d’élus LR et UDI. Vantant son implantation locale, la droite veut y voir la preuve que la gauche n’a pas le monopole dans les « quartiers ». Et espérer que d’autres bastions de la « banlieue rouge » tombent en 2020.
Trois ex-députés LR, dont Thierry Mariani, se sont rendus dans le Donbass, région de l'Ukraine contrôlée par les séparatistes russes, pour « superviser » des élections jugées illégales par la communauté internationale.
Les députés Les Républicains, qui veulent déposer une motion de censure contre le gouvernement, espèrent profiter de la séquence Benalla pour redevenir audibles. Ils sont persuadés qu’ils tiennent là leur revanche, après le naufrage de l’affaire Fillon l’an dernier.
Le président des Hauts-de-France a longtemps laissé dans l’ombre La Manufacture, le micro-parti qui a joué un rôle important dans sa victoire aux régionales. Mais la donne a changé depuis qu’il lui a assigné une vocation nationale.
Contraint de s’expliquer sur les propos polémiques qu’il a tenus devant les étudiants de l’EM Lyon, le président de LR Laurent Wauquiez a choisi de les revendiquer, tout en regrettant ceux prononcés à l’encontre de Nicolas Sarkozy avec qui il n’est, visiblement, pas encore utile de rompre.
À quelques jours du conseil national des Républicains, les anciens adversaires du patron de LR dénoncent sa volonté de verrouiller le parti par la manière forte. Un début de fronde qui augure mal du rassemblement promis par Laurent Wauquiez.
Convaincue que l’élection de Macron ouvre une opportunité sans précédent pour recomposer le paysage politique, la nébuleuse de la droite de la droite travaille à rapprocher LR et le FN. Plongée dans ces initiatives qui, du mouvement À droite à celui des Amoureux de la France, veulent « tout reconstruire ».
Après Laurent Wauquiez et Daniel Fasquelle, Bruno Retailleau indique à son tour qu’il ne participera finalement pas à la rentrée de Sens commun, émanation politique de La Manif pour tous qui n’exclut pas de travailler avec des personnalités issues du FN, comme Marion Maréchal-Le Pen.
À deux jours de la clôture du dépôt des candidatures pour la présidence du parti de droite Les Républicains, le scénario tourne autour d’un personnage unique, Laurent Wauquiez, très à droite, et de quelques figurants incertains, à peu près tous sur la même ligne.
Après leur lourde défaite électorale, Les Républicains envisagent la création d’une fondation pour renouveler leur réflexion politique. Et, accessoirement, empêcher leur parti, ruiné et cerné par les affaires, de mettre la clé sous la porte.
Atomisée depuis la victoire d’Emmanuel Macron, la droite fait sa rentrée en ordre dispersé. Derrière les discours sur la nécessaire refondation du parti LR pointent déjà les ambitions des uns et des autres pour en prendre le contrôle en décembre prochain. Le coup d’envoi est donné par les Jeunes Républicains, réunis au Touquet les 26 et 27 août.
Mercredi 16 août, les statuts d’En Marche! ont été adoptés avec 90 % des suffrages. De cette consultation riche en rebondissements a émergé une fronde sur la question du fonctionnement du parti. Elle provient de ceux qui pensaient qu’une fois la victoire acquise, le retour à un fonctionnement démocratique serait de mise. LREM n’envisage pas de leur permettre une quelconque expression en interne.
Les militants d’En Marche! se prononcent sur les statuts de leur futur parti. Comités locaux sans pouvoir, direction ultra-puissante : le parti, où l'absence de démocratie est assumée, s'annonce très centralisé. Des militants attaquent les textes en justice.
L’industriel et sénateur LR, condamné pour « blanchiment de fraude fiscale », a envisagé de se présenter aux sénatoriales sous les couleurs de LREM. Il s’est vu opposer une fin de non-recevoir : « Ne correspond pas à nos critères. » Finalement, il ne sera pas candidat.