Dimanche 22 janvier, les militants anti-avortement défileront dans les rues de Paris pour « promouvoir un nouveau modèle de société qui ne banalisera plus l’IVG ». À leurs côtés, plusieurs figures issues de l’extrême droite, mais aussi Jean-Frédéric Poisson, conseiller politique de François Fillon pour la présidentielle, et Madeleine de Jessey, autre membre actif de son équipe de campagne.
Peinant à défendre un projet « radical » qui inquiète jusque dans son propre camp, le candidat LR doit aussi composer avec les bourdes de ses porte-parole, les hésitations des centristes et l’amertume des sarkozystes qui l’attaquent publiquement. Ce samedi 14 janvier, au conseil national de son parti, il a réclamé un peu de « discipline ».
On s’habitue à tout, même à Dieu en République. La laïcité est un sujet passionnel dans la campagne présidentielle. Pourtant, quand François Fillon mélange sa foi et son programme, la gauche ne le remarque pas.
Se dépeignant en seul véritable héritier du gaullisme face à François Fillon, Nicolas Dupont-Aignan, pour son meeting de lancement de campagne, a pourtant servi un discours aux accents xénophobes et islamophobes que ne renieraient pas les leaders du Front national. Allant même jusqu'à ressortir les « charters ».
François Fillon doit désormais rassembler bien plus largement qu’il ne l’a fait jusqu’alors s’il veut l’emporter en 2017. Démobilisation des milieux populaires, désillusion des juppéistes, tergiversations des centristes… Du FN à Macron, les adversaires de l’ex-premier ministre entendent bien profiter de ses faiblesses.
Pour le FN, les relations avec la famille des droites sont décisives. Mais au regard d'une enquête réalisée il y a un an sur les profils idéologiques des électeurs, la candidature de François Fillon pourrait bouleverser les rapports de force internes au camp conservateur.
La primaire qui vient d'avoir lieu constitue un précipité de l'héritage et de l'évolution de la droite française. Un retour sur son passé et une comparaison avec les droites étrangères aident à saisir ce qu’il lui reste d’original. Cette approche éclaire aussi les rapports de force en son sein.
Une poignée de main Fillon-Juppé et il est maintenant question de « rassemblement ». Les proches du maire de Bordeaux sont perplexes : les gages donnés à l’extrême droite ne s’oublieront pas de sitôt.
L’ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy sort vainqueur de la primaire de la droite et du centre. Pendant des années, il a travaillé ses ambitions personnelles dans l’ombre des autres, puis a réussi à faire oublier sa responsabilité dans l’échec de 2007-2012.
Revivez notre compte-rendu du second tour de la primaire de droite, avec nos envoyées spéciales dans les QG des candidats et les dessinateurs de battrelacampagne.fr. Sur 95 % des bureaux dépouillés, François Fillon obtient 66,5 % des voix et devient le candidat LR.
Éclipsé par le duel Sarkozy-Juppé, François Fillon a pris le temps de construire un projet radical. Passage en force dès le début du quinquennat, fin du système de Sécurité sociale, réécriture du droit de la filiation, mise en place de « statistiques d’origine »…
Pour l’ultime débat de la primaire de la droite et du centre, Alain Juppé et François Fillon se sont affrontés dans une ambiance à couteaux tirés. Le maire de Bordeaux, qui jouait là son va-tout, a fait face tout au long de la soirée à un ancien premier ministre offensif et galvanisé par son score du premier tour.
François Fillon voit revenir toute une série d’élus qui le méprisaient il y a encore quelques semaines. Parmi eux, beaucoup de sarkozystes, mais aussi plusieurs figures de la droite extrême. À ses côtés, elles entendent relancer dès 2017 la «fusion des droites».
Après l'échec de l'ancien président de la République à la primaire de la droite et du centre, retour sur nos enquêtes le concernant, dont la plus longue et la plus lourde : l'affaire libyenne, qui devrait connaître de nouveaux rebondissements judiciaires. Un débat avec Fabrice Arfi et Ellen Salvi, animé par Edwy Plenel.
La France de François Fillon – au-delà de son thatchérisme économique revendiqué – est peut-être avant tout une France qui exalte le terroir. Une France patriarcale, catholique, nourrie d’imaginaire rural et qui ne veut pas voir son beau « roman national » abîmé par la repentance ou par la présence musulmane.
En quelques heures, le paysage a changé. Le débat de la primaire s’était focalisé sur la personne et les usages de l’ancien président, ainsi que sur l’affrontement droite-droite. Au-delà du second tour, son départ libère le clivage droite-gauche.