Revivez notre compte-rendu du second tour de la primaire de droite, avec nos envoyées spéciales dans les QG des candidats et les dessinateurs de battrelacampagne.fr. Sur 95 % des bureaux dépouillés, François Fillon obtient 66,5 % des voix et devient le candidat LR.
Éclipsé par le duel Sarkozy-Juppé, François Fillon a pris le temps de construire un projet radical. Passage en force dès le début du quinquennat, fin du système de Sécurité sociale, réécriture du droit de la filiation, mise en place de « statistiques d’origine »…
Pour l’ultime débat de la primaire de la droite et du centre, Alain Juppé et François Fillon se sont affrontés dans une ambiance à couteaux tirés. Le maire de Bordeaux, qui jouait là son va-tout, a fait face tout au long de la soirée à un ancien premier ministre offensif et galvanisé par son score du premier tour.
François Fillon voit revenir toute une série d’élus qui le méprisaient il y a encore quelques semaines. Parmi eux, beaucoup de sarkozystes, mais aussi plusieurs figures de la droite extrême. À ses côtés, elles entendent relancer dès 2017 la «fusion des droites».
Après l'échec de l'ancien président de la République à la primaire de la droite et du centre, retour sur nos enquêtes le concernant, dont la plus longue et la plus lourde : l'affaire libyenne, qui devrait connaître de nouveaux rebondissements judiciaires. Un débat avec Fabrice Arfi et Ellen Salvi, animé par Edwy Plenel.
La France de François Fillon – au-delà de son thatchérisme économique revendiqué – est peut-être avant tout une France qui exalte le terroir. Une France patriarcale, catholique, nourrie d’imaginaire rural et qui ne veut pas voir son beau « roman national » abîmé par la repentance ou par la présence musulmane.
En quelques heures, le paysage a changé. Le débat de la primaire s’était focalisé sur la personne et les usages de l’ancien président, ainsi que sur l’affrontement droite-droite. Au-delà du second tour, son départ libère le clivage droite-gauche.
L’ex-chef de l’État s’est fracassé sur les murs de l’antisarkozysme. Département par département, les résultats du premier tour de la primaire montrent les raisons pour lesquelles les électeurs se sont mobilisés dans le seul but de l’évincer.
Près de quatre millions de personnes se sont mobilisées pour voter à la primaire de la droite. De Tourcoing à Marseille, en passant par Versailles, la banlieue cossue toulousaine et la campagne alsacienne, Mediapart a rencontré le peuple de droite.
Avec nos envoyés en régions et dans les QG des candidats et les dessinateurs de Battrelacampagne.fr, toutes les infos sur le premier tour. Sur 95 % des bureaux de vote, François Fillon arrive en tête avec 44,2 % des voix, Alain Juppé 28,6 %, Nicolas Sarkozy 20,6 %.
En Guadeloupe, la primaire de la droite et du centre n’aura pas résonné avec la même intensité qu’en métropole. Entre une campagne complexe et un contexte local difficile, le doute pèse sur l’intensité de la mobilisation des électeurs, dans cette société pourtant très politisée.
Dimanche soir, les résultats du premier tour viendront confirmer ou infirmer les conjectures auxquelles se livrent les candidats depuis le début de la campagne. De la « majorité silencieuse » de Sarkozy, au recours Juppé, en passant par l’alternative Fillon, tous les scénarios ont été envisagés. En vain. L’issue du scrutin repose sur une donnée qu’aucun sondage ne peut anticiper : le nombre de participants.
Pour leur dernière confrontation avant le premier tour de la primaire, dimanche, les candidats de la droite et du centre ont réussi à n’aborder aucune question qui fâche : ni le bilan de Nicolas Sarkozy ni l’affaire libyenne n’ont vraiment fait débat.
Le vidéaste Usul et son compère Thibault Jeandemange scrutent « L’air de la campagne » de l’unique candidate à la primaire de la droite et du centre de ce dimanche, Nathalie Kosciusko-Morizet.
Un mois après Nicolas Sarkozy, Alain Juppé a rempli à son tour le Zénith de Paris, lundi 14 novembre au soir. Pendant près de deux heures, le maire de Bordeaux et ses soutiens ont fustigé la « bassesse populiste ». Et prévenu : « La France n’a pas besoin d'un mini-Trump. »
Depuis son entrée en campagne en 2014, Alain Juppé peut compter sur le soutien d’une poignée de fidèles qui s’activent dans les coulisses pour assurer sa victoire. Chiraquiens historiques, élus de la nouvelle génération, hauts fonctionnaires… Ils vouent une admiration incommensurable à l’éternel numéro 2, presque aussi grande que la détestation qu’ils nourrissent envers Nicolas Sarkozy.