C'est à Mantes-la-Jolie que vivait Larossi Abballa, le terroriste qui a tué lundi soir un couple de policiers à Magnanville. C'est aussi dans cette ville LR de 45 000 âmes que travaillait Jessica Schneider, l’une des deux victimes. Sous le choc de cette nouvelle attaque, les Mantais voient arriver la campagne pour l’élection présidentielle de 2017 avec méfiance. Certains ont déjà prévu de s’abstenir quand d’autres ne ferment pas la porte à l’extrême droite.
Derrière les officines traditionnelles des candidats à la primaire à droite, s’activent des groupes de soutien composés uniquement de militants pas encore trentenaires. Ces mouvements de jeunes ont lancé une campagne parallèle où mises en scène et événements festifs organisés sur les réseaux sociaux prennent le pas sur les débats politiques.
Rattrapé par la loi sur le non-cumul des mandats, Christian Estrosi cède son siège de maire de Nice. Il y place son premier adjoint, dont le nom est mêlé à des affaires.
Dans les fédérations départementales Les Républicains, on s'organise depuis plusieurs semaines déjà en vue du scrutin de novembre. Sollicités pour leurs parrainages mais surtout pour leur influence, les élus locaux rechignent pourtant à s'engager pour des candidats qu'ils jugent éloignés des réalités de terrain.
Rival des ténors de la droite pour la primaire de novembre, Bruno Le Maire multiplie les rencontres avec les électeurs pour les convaincre qu'il peut incarner le « renouveau ». Mais nombreux sont ceux qui sont attentifs à ne pas trop le voir s'écarter des antiennes traditionnelles de la droite, notamment autour des questions de sécurité et d'immigration. Reportage à Lyon et Paris.
Les candidats à la primaire de la droite voient dans le débat sur le Brexit l'occasion de tester leurs idées sur l'Europe. Référendum, Schengen-II, nouveau traité, noyau intégré... Paris doit retrouver sa place de leader aux côtés de Berlin, ne cessent-ils de répéter.
Fin des 35 heures, recul de l’âge de départ en retraite, dégressivité des allocations chômage… En vue de la présidentielle de 2017, les représentants de l'opposition battent la charge sur le front de l’économie, au détriment des fonctionnaires, des classes moyennes et des bénéficiaires de prestations sociales.
Ce n'est plus un programme économique, c'est une frénésie sacrée. La perspective hautement probable d'un retour au pouvoir conduit la droite à une surenchère sémantique et libérale avivée par la primaire. La droite serait « enfin » libérée et disposerait d'un programme jamais vu. Erreur, elle fait du Balladur.
Pour éviter une course à l’échalote délétère, le parti de Nicolas Sarkozy va limiter les dépenses pour la campagne de la primaire à 1,5 million d’euros par candidat. En réalité, personne ne contrôlera ce plafond qui risque de s’envoler à la première bourrasque.
En s’arc-boutant sur les modalités de vote des Français de l’étranger à la primaire, Nicolas Sarkozy fait monter d’un cran la tension avec ses concurrents. Ces derniers redoutent que l’ex-chef de l’État ne sabote le vote et ne fasse en sorte de réduire le corps électoral.
Pas une semaine ne passe sans qu’apparaisse une nouvelle candidature à la primaire de 2016. Nicolas Sarkozy ne s’est pas encore officiellement déclaré, mais ils sont pourtant déjà une dizaine à vouloir le défier. « Ce n'est plus une primaire, c'est une équipe de foot », raille Jean-Christophe Cambadélis.
À l'invitation d’une association proche du pouvoir syrien, un groupe de cinq députés LR mais aussi le polémiste André Bercoff ou encore l'ancien président du Front national de la Jeunesse ont passé le week-end pascal à Damas. Au programme : visite du souk, messe de Pâques et rencontre avec Bachar al-Assad.
L’ancien ministre se présente comme le chantre du « renouveau », prêt à en découdre avec « les mêmes têtes, les mêmes idées et les mêmes comportements ». Mais au-delà des effets de com’, peu de choses, dans son parcours politique ou ses prises de position, le distinguent de ses adversaires à la primaire.
Coincée par la tonalité libérale du projet de loi sur le travail, la droite n’avait pas grand-chose à redire sur le fond de la réforme. Face au pouvoir qui a définitivement annexé son territoire, l’opposition critique, mais seulement pour la forme.
Pour battre Nicolas Sarkozy à la primaire, Alain Juppé adopte une stratégie de campagne qui ressemble à s’y méprendre à celle qu’avait élaborée François Hollande en 2012.
La mise en examen de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion est officiellement un non-sujet pour ses adversaires à la primaire. Inutile de l’attaquer sous cet angle, arguent-ils, persuadés que l’ex-chef de l'État est déjà « cramé » politiquement.