Retrouvez toutes nos enquêtes, révélations et émissions depuis 2011 pour comprendre l’une des affaires les plus explosives de la République. À ce jour, sont notamment mis en examen : Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, Brie Hortefeux, Éric Woerth, Thierry Gaubert, ainsi que les intermédiaires Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri.
Les investigations ont permis aux magistrats et policiers de plonger au cœur de la raison d’État et de ses secrets, de pister son argent occulte et cerner ses compromissions. Mediapart fait le point sur les principales révélations d’une enquête judiciaire unique en son genre.
Homme de l’ombre de Nicolas Sarkozy depuis les années 1980, l’affairiste Thierry Gaubert avait laissé des traces explosives sur la Libye dans ses ordinateurs. Les preuves dormaient depuis onze ans dans les armoires de la police. Elles viennent de parler.
Un diplomate libyen en lien avec les services secrets français a été mis en examen pour « corruption de personnels judiciaires étrangers ». Il a reconnu avoir servi d’intermédiaire pour essayer d’obtenir la libération d’un des fils de l’ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi dans le but de servir les intérêts de Nicolas Sarkozy.
Des conversations retrouvées par un expert informatique montrent que Michèle Marchand a supervisé de bout en bout l’opération qui a conduit à la fausse rétractation de Ziad Takieddine dans l’affaire libyenne. Dans ces échanges, elle affirme aussi rendre compte en temps réel à Nicolas Sarkozy, surnommé « Zébulon ».
Selon des éléments obtenus par la justice française, l’ancien dignitaire Bachir Saleh a confirmé à des magistrats libyens que Nicolas Sarkozy avait personnellement sollicité auprès de Mouammar Kadhafi un financement de sa campagne présidentielle. Deux autres fonctionnaires du régime ont témoigné dans le même sens.
Entendue comme témoin le 1er juin dernier par la police, l’ex-femme de Nicolas Sarkozy n’a pas mâché ses mots à l’encontre de plusieurs membres du premier cercle de l’ancien président, comme Brice Hortefeux, Bernard Squarcini et Thierry Gaubert. Premier volet d’une série de révélations sur l’affaire libyenne.
Un ex-cadre dirigeant du groupe aéronautique a été mis examen pour « corruption », « association de malfaiteurs » et « blanchiment » dans l’affaire des financements libyens, après la découverte de fonds occultes versés à l’intermédiaire sarkozyste Alexandre Djouhri.
Il y a eu la fausse rétractation de Takieddine dans « Paris Match ». Il y a désormais le témoin bidon du « Journal du dimanche ». Une discrète enquête du parquet de Paris, dont Mediapart a pu prendre connaissance, interroge sur les manœuvres du groupe Lagardère au profit de l’ancien président.
Au détour d’une récente décision dont Mediapart a pu prendre connaissance, la juridiction parisienne a confirmé noir sur blanc que l’ancien ministre a perçu des fonds du régime Kadhafi du temps où il était le secrétaire général de l’Élysée sous Sarkozy.
Deux personnes ont été placées en détention provisoire, dont le riche homme d’affaires Pierre Reynaud : l’affaire de la fausse rétractation de Takieddine dans le scandale Sarkozy-Kadhafi a pris des allures de polar à la Scorsese. Mediapart révèle les dessous de ce nouveau volet.
Le Parquet national financier (PNF) a élargi le champ de l’affaire Mimi Marchand/Takieddine à des soupçons de corruption de magistrats au Liban. Le but : faire libérer l’un des fils Kadhafi, afin que la famille de l’ancien dictateur libyen dédouane Nicolas Sarkozy.
« Le deus ex machina du départ, il s’appelle [Hervé] Gattegno », a dit Michèle Marchand, la patronne de Bestimage, mise en examen pour « association de malfaiteurs », au sujet de la rétractation de Takieddine publiée par l’ancien directeur de « Paris Match ».
La femme du chef de l’État a demandé, fin juillet, à Michèle Marchand de « tenir bon » après sa sortie de prison, selon une écoute téléphonique. Tout en multipliant les critiques contre la justice, Brigitte Macron a aussi proposé à Mimi Marchand de prendre attache avec son chef de la sécurité.
Gravitant dans l’entourage de Nicolas Sarkozy, du couple Macron et de Gérald Darmanin, l’entrepreneur star du numérique David Layani a été mis en examen, mercredi 20 octobre, pour « complicité de subornation de témoin » et « association de malfaiteurs » par deux juges d’instruction du pôle financier de Paris. Il dément les faits qui lui sont reprochés.
Ancien dirigeant de grandes entreprises, ex-conseiller présidentiel, figure de la communication, marchand d’armes à la retraite, ou encore homme de main… Tous ont témoigné, dans l’affaire libyenne, de menaces et d’intimidations émanant de l’intermédiaire sarkozyste, jadis prince occulte de la République.
Avant de sortir de prison, Michèle Marchand a fourni aux juges de nouvelles explications sur les coulisses de la fausse rétractation de l’intermédiaire Ziad Takieddine dans l’affaire libyenne, et sa mise en scène par « Paris Match » et BFMTV. Elle a confirmé sa participation à plusieurs étapes de l’organisation de l’interview de Ziad Takieddine, en octobre à Beyrouth (Liban).
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