Retrouvez toutes nos enquêtes, révélations et émissions depuis 2011 pour comprendre l’une des affaires les plus explosives de la République. À ce jour, sont notamment mis en examen : Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, Brice Hortefeux, Éric Woerth, Thierry Gaubert, ainsi que les intermédiaires Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri.
« L’avantage espéré consistait, pour Nicolas Sarkozy, à obtenir un soutien financier occulte à la campagne électorale de 2007 pour la présidence de la République. » Dans un réquisitoire long de 425 pages, le Parquet national financier (PNF) retrace une décennie d’investigations sur une tentaculaire affaire d’État.
Le Parquet national financier a demandé, dans un réquisitoire définitif signé le 10 mai, le renvoi devant le tribunal correctionnel de treize personnes, dont l’ancien président de la République et ses ex-ministres Claude Guéant, Brice Hortefeux et Éric Woerth, dans l’affaire des financements libyens, révélée en 2011 par Mediapart.
Le Parquet national financier a élargi le champ de l’enquête, qui se rapproche de Nicolas Sarkozy. Une écoute entre l’ex-directeur de « Paris Match » et le milliardaire Arnaud Lagardère met par ailleurs en difficulté une proche de l’ex-président, la femme d’affaires Michèle Marchand.
Mediapart révèle les derniers développements judiciaires qui ont permis de mettre un terme à l’affaire Sarkozy-Kadhafi, après neuf ans d’enquête. Les mis en examen sont désormais dans l’attente d’un éventuel renvoi devant le tribunal correctionnel de Paris.
Une ancienne collaboratrice de Mouammar Kadhafi, Mabrouka Cherif, a confirmé aux juges la demande par Nicolas Sarkozy d’un soutien financier pour sa campagne présidentielle de 2007. Elle assure que le président français a renouvelé cette démarche, en 2010.
Les investigations ont permis aux magistrats et policiers de plonger au cœur de la raison d’État et de ses secrets, de pister son argent occulte et cerner ses compromissions. Mediapart fait le point sur les principales révélations d’une enquête judiciaire unique en son genre.
Homme de l’ombre de Nicolas Sarkozy depuis les années 1980, l’affairiste Thierry Gaubert avait laissé des traces explosives sur la Libye dans ses ordinateurs. Les preuves dormaient depuis onze ans dans les armoires de la police. Elles viennent de parler.
Un diplomate libyen en lien avec les services secrets français a été mis en examen pour « corruption de personnels judiciaires étrangers ». Il a reconnu avoir servi d’intermédiaire pour essayer d’obtenir la libération d’un des fils de l’ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi dans le but de servir les intérêts de Nicolas Sarkozy.
Des conversations retrouvées par un expert informatique montrent que Michèle Marchand a supervisé de bout en bout l’opération qui a conduit à la fausse rétractation de Ziad Takieddine dans l’affaire libyenne. Dans ces échanges, elle affirme aussi rendre compte en temps réel à Nicolas Sarkozy, surnommé « Zébulon ».
Selon des éléments obtenus par la justice française, l’ancien dignitaire Bachir Saleh a confirmé à des magistrats libyens que Nicolas Sarkozy avait personnellement sollicité auprès de Mouammar Kadhafi un financement de sa campagne présidentielle. Deux autres fonctionnaires du régime ont témoigné dans le même sens.
Entendue comme témoin le 1er juin dernier par la police, l’ex-femme de Nicolas Sarkozy n’a pas mâché ses mots à l’encontre de plusieurs membres du premier cercle de l’ancien président, comme Brice Hortefeux, Bernard Squarcini et Thierry Gaubert. Premier volet d’une série de révélations sur l’affaire libyenne.
Un ex-cadre dirigeant du groupe aéronautique a été mis examen pour « corruption », « association de malfaiteurs » et « blanchiment » dans l’affaire des financements libyens, après la découverte de fonds occultes versés à l’intermédiaire sarkozyste Alexandre Djouhri.
Il y a eu la fausse rétractation de Takieddine dans « Paris Match ». Il y a désormais le témoin bidon du « Journal du dimanche ». Une discrète enquête du parquet de Paris, dont Mediapart a pu prendre connaissance, interroge sur les manœuvres du groupe Lagardère au profit de l’ancien président.
Au détour d’une récente décision dont Mediapart a pu prendre connaissance, la juridiction parisienne a confirmé noir sur blanc que l’ancien ministre a perçu des fonds du régime Kadhafi du temps où il était le secrétaire général de l’Élysée sous Sarkozy.
Deux personnes ont été placées en détention provisoire, dont le riche homme d’affaires Pierre Reynaud : l’affaire de la fausse rétractation de Takieddine dans le scandale Sarkozy-Kadhafi a pris des allures de polar à la Scorsese. Mediapart révèle les dessous de ce nouveau volet.
Le Parquet national financier (PNF) a élargi le champ de l’affaire Mimi Marchand/Takieddine à des soupçons de corruption de magistrats au Liban. Le but : faire libérer l’un des fils Kadhafi, afin que la famille de l’ancien dictateur libyen dédouane Nicolas Sarkozy.