Le 25 septembre 2025, Nicolas Sarkozy a été condamné à cinq ans de prison, avec mandat de dépôt à effet différé, pour « association de malfaiteurs » dans l’affaire du financement de sa campagne électorale de 2007 par la Libye de Mouammar Khadafi.
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Le Parquet national financier estime dans un réquisitoire de 307 pages que l’ancien président a « personnellement participé » à l’opération qui a consisté à tenter de « tromper » la justice en 2020 dans l’affaire libyenne. Les procureurs retracent les dessous d’une machination politico-médiatique.
Le Parquet national financier a demandé, mardi 16 décembre, le renvoi devant le tribunal correctionnel de onze personnes, dont l’ancien président de la République, son épouse et la célèbre communicante Mimi Marchand, dans l’affaire sur la fausse rétractation de Ziad Takieddine dans le scandale des financements libyens.
L’ancien président détenu depuis le 25 octobre a été remis en liberté par la cour d’appel, mais elle le soumet à l’interdiction de communiquer avec le ministre de la justice Gérald Darmanin et son cabinet.
La cour d’appel de Paris a ordonné, lundi 10 novembre, la mise en liberté sous contrôle judiciaire de l’ancien président. Elle avait précédemment maintenu l’intermédiaire Alexandre Djouhri en détention et remis en liberté le banquier Wahib Nacer.
L’ex-président aura en permanence deux officiers de sécurité à côté de sa cellule à la Santé. Du jamais-vu. Les personnels pénitentiaires jugent cette mesure inutile, voire dangereuse. Plus globalement, ils dénoncent les traitements de faveur qui lui sont réservés.
L’État dépense plus de 700 000 euros par an pour financer le cabinet, les locaux et divers frais professionnels de l’ancien président. Plusieurs députés s’interrogent sur cette situation inédite : avant même d’être incarcéré mardi, Nicolas Sarkozy avait déjà été définitivement condamné.
Comme lors de sa condamnation, l’incarcération de l’ancien président a donné lieu, dans les médias audiovisuels, à un rare niveau de déformation des faits et d’erreurs factuelles. La défense de Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois pris toute la place.
Emmanuel Macron a choisi le contexte inflammable de l’incarcération de Nicolas Sarkozy pour ouvrir le débat sur l’application immédiate des décisions judiciaires. Plusieurs parlementaires redoutent toutefois de donner l’image d’élus souhaitant échapper à la justice ordinaire.
Silence de Mélenchon, réaction bien molle du premier secrétaire du Parti socialiste… Prises en étau entre le risque de conforter l’idée d’un « procès politique » et celui, plus prosaïque, de rappeler leurs propres affaires, les forces de gauche ne tirent aucune leçon de l’affaire libyenne et n’appellent à aucune réforme.
L’incarcération de l’ancien président de la République a donné lieu à des heures et des heures d’images en continu. Mais derrière l’émotion et l’indignation, les clichés clés de l’affaire ont une fois de plus été occultés. Retrouvez-les ici, par ordre chronologique.
Plusieurs centaines de personnes sont venues témoigner leur soutien à Nicolas Sarkozy avant son incarcération. L’occasion de menacer les magistrats et les journalistes, et de diffuser le récit indécent d’un ancien président condamné qui se compare au capitaine Dreyfus.
Condamné à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs dans l’affaire des financements libyens, l’ancien président de la République est incarcéré mardi 21 octobre à la prison de la Santé, à Paris. Un événement historique à revivre avec la rédaction de Mediapart.
Nicolas Sarkozy a toujours assuré qu’il voulait être traité comme n’importe quel justiciable : ni mieux ni moins bien. Il devrait donc se réjouir. C’est précisément ce qu’il lui arrive au regard des statistiques officielles.
Emmanuel Macron et Gérald Darmanin au chevet du condamné, les groupes Accor et Lagardère en soutien, des télévisions qui occultent largement la gravité des faits : l’incarcération de Nicolas Sarkozy révèle, comme jamais, la panique d’un petit monde puissant qui désire ni plus ni moins que le retour des privilèges.
Choc carcéral, bruit incessant, règles ultra-contraignantes… Didier Schuller et Pierre Botton, qui ont été emprisonnés à la prison de la Santé, décrivent des conditions de détention difficiles à vivre pour les cols blancs, malgré leur statut privilégié.
Condamné à 5 ans de prison ferme pour association de malfaiteurs dans l’affaire des financements libyens, l’ancien président de la République a appris la date et le lieu de sa future incarcération à l’occasion d’un rendez-vous, lundi 13 octobre, avec le Parquet national financier : ce sera le 21 octobre à la prison de la Santé.