En plein procès Sarkozy-Kadhafi, et tandis que les menaces d’intervention des milliardaires d’extrême droite dans les élections se concrétisent, la Commission nationale des comptes de campagne constate l’absence de volonté politique de changer le système de contrôle.
Si critiques envers le rôle d’Elon Musk dans l’élection de Trump, les autorités françaises restent passives face à l’offensive de Vincent Bolloré. Les dernières élections législatives comme le financement du livre de Jordan Bardella montrent pourtant que le système de contrôle est dépassé.
Une enquête de « Cash Investigation » révèle des échanges inédits qui confirment l’implication d’une équipe du cabinet de conseil américain dans l’élection d’Emmanuel Macron en 2017. La loi interdit pourtant aux entreprises d’aider les candidats.
Des candidats ayant fait campagne aux législatives en 2022 sous la bannière de l’Union des centristes et des écologistes n’ont pas été remboursés de leurs frais de propagande électorale. Ils réclament leur dû, embarrassant plusieurs responsables politiques qui se renvoient la balle.
Marine Le Pen a toujours justifié son emprunt russe par le refus politique que lui auraient opposé les banques françaises. Un rapport que s’est procuré Mediapart démontre qu’en réalité, ces refus de prêt s’expliquaient par des raisons économiques : la dette du parti et sa mauvaise gestion financière. L’inspection générale des finances et l’inspection générale de l’administration dézinguent une possible « banque de la démocratie » que le RN appelle de ses vœux.
Le Parquet national financier a ouvert une information judiciaire sur les comptes de campagne 2017 et 2022 du président de la République. La justice se penche sur les conditions d’intervention de cabinets de conseil et sur un possible financement illégal.
Deux ans après le suicide de son cuisinier qui avait révélé l’existence d’un vaste système de détournement de fonds publics présumé, Hubert Falco, maire de Toulon depuis 2001 et ancien président du département du Var, est convoqué, vendredi 3 juin, à une audience de fixation au tribunal de Marseille. Les proches du cuisinier et un syndicat continuent de réclamer la clarté sur les circonstances exactes de sa mort. Mediapart a retracé les dernières années de sa vie.
En pleine bataille des municipales, la secrétaire d’État à la mer a utilisé l’argent du MoDem pour arroser les associations de sa commune du Moule (Guadeloupe), où elle se présentait. Face aux documents présentés par Mediapart, la nouvelle ministre et son parti reconnaissent les faits. Et assument.
Valérie Pécresse (LR) et Yannick Jadot (EELV), qui n’avaient pas anticipé un score inférieur à 5 % au premier tour, ont lancé des appels aux dons pour éviter la banqueroute. Plus prévoyant, le PS ne remboursera pas les fédérations qui avaient mis la main à la poche.
Un service du ministère de l’intérieur a alerté, en 2019, sur des prestations de sécurité pendant la campagne présidentielle « vraisemblablement réalisées dans des conditions illégales ». L’affaire, potentiellement embarrassante pour l’Élysée, a été enterrée. Nos révélations.
Dans un entretien, le président de la Commission des comptes de campagne admet que, pour éviter de nouveaux scandales, il « faudrait que nous renforcions nos attributions ».
Assurant tout ignorer des fausses factures de la campagne Sarkozy 2012, l’ancien patron de l'UMP a tiré quelques salves en direction de ses anciens rivaux au sein de son parti, qui l’auraient sali.
Le préfet Guillaume Lambert ménage Nicolas Sarkozy et accuse à mots couverts les anciens dirigeants de l’UMP et de Bygmalion d’avoir monté un système de fausses factures derrière son dos lors de la campagne de 2012.
Soupçonné de mauvaise utilisation de l’argent public, mis en examen pour l’utilisation de sa réserve parlementaire, l’ancien parlementaire François Grosdidier n’en est pas moins candidat aux élections régionales. Une nouvelle plainte le visant a pourtant été déposée au début de cette année.
Au tribunal, l’ancien bras droit de Jean-François Copé a insisté ce jeudi sur la responsabilité de l’Élysée dans l’explosion des dépenses de la campagne Sarkozy 2012.
Anciens directeurs à l’UMP, Pierre Chassat et Fabienne Liadzé ne reconnaissent aucune responsabilité dans les folles dépenses prises en charge par le parti pour le candidat Sarkozy en 2012.