La défense de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy demandait la transmission d’une QPC et l’annulation de son renvoi en correctionnelle dans l’affaire Bygmalion, ce mercredi. Décision en septembre.
Emmanuel Macron espérait être sorti d’affaire : la semaine dernière, la commission des comptes de campagne assurait que des remises avaient également profité à François Fillon. Mediapart s’est procuré des documents qui démontrent que cela est faux.
Pendant que l’équipe d’Emmanuel Macron négociait ses ristournes avec GL Events, le directeur des relations institutionnelles de la société proposait ses services à la campagne, puis transmettait des contenus visant à alimenter les discours. Des mails issus des Macron Leaks démontrent que l’équipe du candidat était consciente des risques encourus.
Les factures démontrant les cadeaux faits par GL Events à Emmanuel Macron ont suscité des réactions outrées à gauche comme à droite de l’échiquier politique. Plusieurs partis exigent une enquête approfondie.
De nouveaux documents consultés par Mediapart viennent démentir les affirmations de l’Élysée et de GL Events. Deux autres candidats à la présidentielle – François Fillon et Benoît Hamon – n’ont pas bénéficié, pour des prestations équivalentes auprès de la même entreprise, des ristournes accordées à Macron.
Le régime irakien a cherché à financer, en mai 1974, la campagne électorale de François Mitterrand, selon un document des services secrets allemands que révèlent Mediapart et l’hebdomadaire Der Spiegel. La somme d’un million de dollars est évoquée, sur la foi d’une communication interceptée à l’ambassade d’Irak à Paris.
Fabrice Arfi et Karl Laske, qui mènent depuis 2011 l’enquête sur l’affaire Sarkozy-Kadhafi, avaient adressé courant 2017, pour leur livre Avec les compliments du Guide (Fayard), soixante questions à Nicolas Sarkozy qui n’y avait pas répondu. Mediapart les publie en intégralité.
Depuis 1995, chaque élection présidentielle (hormis en 2002) a révélé son lot de tricheries dans ses financements. Nos journalistes Mathilde Mathieu, Marine Turchi et Fabrice Arfi reviennent sur ce problème endémique, avec Elsa Foucraut, de Transparency International.
L'eurodéputé ex-LR, ancien directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, dont les aveux avaient fait basculer l'affaire Bygmalion, revient avec Mathilde Mathieu sur les coulisses des financements de campagnes, leurs contraintes et leurs hypocrisies.
Contrairement au premier débat, François Fillon et Marine Le Pen n’ont cette fois-ci pas échappé aux questions sur les affaires. Et c’est sur ce sujet que les deux candidats ont été le plus mis en difficulté par leurs adversaires.
Ni François Fillon ni Marine Le Pen n'ont été directement interrogés sur les enquêtes qui les visent. Ils n'ont pas eu à se justifier sur le fond de leurs démêlés avec la justice. L’immense éléphant a trôné toute la soirée au milieu du plateau.
Chargée de mission à la Fondation Culture et diversité de mars 2015 à mars 2016, Alexia Demirdjian n’a pas laissé de trace publique de son passage dans cette structure fondée par le milliardaire. Elle s’est en revanche engagée à cette même époque dans la campagne numérique de François Fillon.
Depuis sa faillite, la banque qui a prêté 9 millions d’euros au FN est dans le viseur de la justice russe. Et à travers elle, toutes les irrégularités qui se sont déroulées en coulisses. Le prêt au FN a été transféré à une obscure petite société moscovite. Un ancien vice-directeur a été arrêté, soupçonné de détournements massifs. Le FN refuse de se prononcer sur cet imbroglio.
Le socialiste Benoît Hamon appelle Emmanuel Macron à publier la liste de ses donateurs. Ce que la loi française ne prévoit pas. Interrogés par Mediapart, deux trésoriers (PS et Modem) jugent opportun de la changer.
Jérôme Cahuzac a expliqué que l’argent qu’il touchait des laboratoires pharmaceutiques au début des années 1990 devait constituer une caisse noire destinée à financer l'avenir de Michel Rocard après son départ de Matignon en 1991. Les proches de l’ancien ministre, entre gêne et dénégations, expliquent ne pas être au courant.
L'Assemblée nationale vient de voter, dans le projet de loi « Sapin 2 », la transparence sur les emprunts des partis politiques. Mais cette avancée cache mal le bilan rachitique du PS : malgré le scandale Bygmalion et les affaires du FN, la gauche n'aura rien entrepris – ou presque – pour moraliser le financement de la vie politique.