À la suite de la mise en ligne, le 29 novembre, de notre article « La Russie au secours du FN : deux millions d’euros aussi pour Jean-Marine Le Pen », nous avons recu le 19 décembre, via ses avocats, un droit de réponse de Yuri Kudimov. Nous le publions dans son intégralité.
Outre les cantonales de 2011 et les législatives de 2012, l’information judiciaire qui vise le micro-parti de Marine Le Pen a été élargie à la campagne présidentielle de la présidente du FN. L'enquête porte sur le système de prêts accordés aux candidats FN et de vente de kits de campagne. D’après nos informations, des conventions de prêt pourraient avoir été falsifiées ou antidatées.
L'élection au Sénat de Dominique Estrosi-Sassone (UMP), l’ex-épouse du député et maire de Nice, Christian Estrosi, est contestée devant le Conseil constitutionnel par une requête en annulation déposée par un opposant. Sondage, festin, manifestation... Plongée dans d'étranges financements électoraux.
Parallèlement à l’emprunt par le FN de 9 millions d’euros, l’association de financement présidée par Jean-Marie Le Pen a reçu, en avril 2014, deux millions d’euros d’une société chypriote qui aurait été détenue par Yuri Kudimov, un ancien du KGB reconverti dans la banque d’État russe VEB Capital. L’argent a été envoyé depuis un compte suisse. Le Pen affirme qu’il s’agit d’un prêt.
La société du frère de Kader Arif, visée par une enquête préliminaire, a travaillé pendant la primaire et la campagne présidentielle de 2012 pour environ 700 000 euros, d'après des factures consultées par Mediapart. La collaboration a été interrompue à un mois du premier tour. Le PS aurait versé un « dédommagement » à l'entreprise.
La maire de Montauban a été condamnée à un an d'inéligibilité pour « violation substantielle » des règles de financement de campagne lors des municipales de mars. Elle compte faire appel de cette décision. Comme Mediapart l'avait révélé, un chargé de communication l'accusait de l'avoir rémunéré « aux frais de la collectivité ».
Les enquêteurs décortiquent le système de prêts accordés aux candidats FN et de vente de kits de campagne. D’après nos informations, ils soupçonnent que des conventions de prêts aient été falsifiées ou antidatées.
Que son implication soit démontrée ou non dans l'affaire Bygmalion, l'ancien candidat se retrouve sous la menace d'un “petit” article oublié du code électoral.
Selon nos informations, le parquet de Thionville a ouvert une enquête préliminaire après les révélations de l'ancienne adjointe du maire FN d'Hayange sur les irrégularités du financement de la campagne des municipales. L'ex-adjointe, Marie Da Silva, a été entendue par la police jeudi dernier.
En réaction aux dérives financières du groupe UMP, dévoilées cet été par Mediapart, l'Assemblée nationale a décidé mercredi d'imposer la transparence sur les comptes de tous ses groupes politiques, jusqu'ici tenus au secret.
Le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire sur un « abus de confiance », après que Nicolas Sarkozy a fait payer par l'UMP l'amende de 363 615 euros que le conseil constitutionnel lui avait infligée.
En 2013, l'ancien président a écopé d'une sanction de 363 000 euros après le rejet de son compte de campagne, montant calé sur ses dépenses hors plafond. S'il se confirme que 17 millions ont été dissimulés, c'est une pénalité du même montant qu'il aurait dû payer.
À la suite de notre enquête montrant que 17 millions d'euros ont été dissimulés lors de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, le point sur l'affaire avec nos journalistes.
Selon une comptabilité interne de la société Bygmalion, le candidat Sarkozy a dissimulé presque 17 millions d'euros de frais de campagne aux autorités de contrôle en 2012. Cette comptabilité contenue dans une clef USB a été récupérée par la police judiciaire. Mediapart y a eu accès en intégralité.
L'ex-directeur général de l'UMP est à son tour rattrapé par l'affaire Bygmalion. Installé par Nicolas Sarkozy dès 2007 aux commandes du parti, cet élu de Courbevoie, biberonné aux réseaux Pasqua, est depuis toujours l'un des fidèles exécutants des manœuvres politiques de l'ancien chef d'État.