L'affaire des fausses factures de Bygmalion confirme l'indigence des contrôles sur les dépenses des partis. Vingt-cinq ans après les lois sur le financement de la vie politique, le législateur doit tout reprendre. Certains suggèrent de soumettre l'UMP, le PS, et tous les autres au code des marchés publics.
Deux juges se penchent sur les dépenses du groupe UMP, où plusieurs élus sont soupçonnés de « détournements de fonds publics ». Cette autre “affaire UMP” braque les projecteurs sur l'opacité des cagnottes de groupes parlementaires.
Brice Hortefeux estime que les juges d'instruction qui l'ont placé sur écoute, dans le cadre de l'enquête sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy de 2007, ont bafoué son immunité d'eurodéputé. L'ancien ministre a tenté de faire valoir cet argument, lundi, auprès d'une commission d'eurodéputés – qui en a reporté l'examen à la prochaine mandature. De notre envoyé spécial à Bruxelles.
Dans un entretien enregistré, réalisé en mars 2011, que l'émission Pièces à conviction (France 3) diffuse ce mercredi, l'ancien dictateur libyen confirme avoir financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. « Pour nous, en tant que Libyens, s'il gagne les élections grâce à nos fonds, c'est vraiment un gain », dit-il.
Les comptes des micro-partis de Jean-Marie Le Pen et de Michèle Alliot-Marie ont été déclarés « non conformes » par la Commission chargée des financements politiques. Dans un avis publié mercredi, celle-ci se félicite que ses moyens de contrôle aient été renforcés. Ils restent pourtant très insuffisants.
Après le rejet de son compte de campagne présidentielle, assorti d'une amende, Nicolas Sarkozy devait plus de 500 000 euros au Trésor public. D'après nos informations, cette somme a désormais été réglée, autorisant l'ancien chef de l'État à faire son retour.
Avec le rejet de son compte de campagne, Nicolas Sarkozy s'est vu infliger une pénalité de 363 000 euros. Un militant de la transparence peine à savoir quelles démarches le Trésor public a enclenchées pour la recouvrer. Il a fini par saisir la commission d'accès aux documents administratifs, qui vient de lui donner raison.
Mediapart a consulté en avant-première le compte de campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, facture par facture. Une incongruité saute immédiatement aux yeux : aucun achat de sondages n'a été déclaré alors que deux contrats d'analyses d'études ont bien été passés.
Jeanne, le micro-parti de la patronne du FN lancé fin 2010, a encaissé plus de 9 millions d'euros en 2012, selon les informations de Mediapart. Quasiment dépourvu d'adhérents, ce parti de poche fait travailler la société d'un conseiller officieux de Marine Le Pen, l'ancien responsable du Gud, Frédéric Chatillon.
Alors que l'UMP bataille pour combler un trou de 11 millions d'euros provoqué par le rejet du compte de Nicolas Sarkozy, l'ancien président s'est contenté de signer un chèque de 7 500 euros. Le maximum autorisé, explique son entourage. Et pourtant c'est faux, car l'argent que doit aujourd'hui l'UMP à sa banque, elle l'a d'abord prêté au candidat Sarkozy. Rien ne l'empêche de rembourser.
Un sénateur UMP a usé de son enveloppe de frais professionnels pour faire un don de 2 000 euros à Nicolas Sarkozy pour la présidentielle. Le fautif affirme s'être « trompé de chéquier ». L'épisode rappelle la nécessité d'instaurer un contrôle sur l'usage de cette indemnité.
Nicolas Sarkozy fait aujourd'hui un retour fracassant à l'UMP, alors que le Conseil constitutionnel vient de rejeter son compte à la présidentielle pour irrégularités. Dans l'arsenal des « Sages », aucune peine d'inéligibilité n'était possible.
La commission des comptes de campagne a réitéré, ce jeudi, son refus de transmettre à Mediapart sa décision de rejet du compte de Nicolas Sarkozy à la présidentielle. Malgré l'avis rendu en notre faveur par la Commission d'accès aux documents administratifs.
Une plainte a été déposée, ce lundi, par un militant écologiste contre le député et maire UMP de Nice. En juillet dernier, Christian Estrosi avait utilisé les moyens de l’Assemblée pour faire la promotion de l’Association des amis de Nicolas Sarkozy.
Le député et maire UMP de Nice, Christian Estrosi, a profité du bureau de poste de l'Assemblée nationale pour adresser un courrier aux milliers d'électeurs de sa 5e circonscription des Alpes-Maritimes, en glissant, au passage, un bulletin de l'Association des amis de Nicolas Sarkozy dont il est secrétaire général. Une initiative normalement proscrite.
Le MoDem ressort exsangue des législatives, politiquement et financièrement : son financement public sera divisé par trois dès l’année prochaine. Le MoDem y survivra-t-il ? Le Centre pour la France, officiellement simple étiquette pour les législatives, se révèle en réalité un parti politique à part entière et pourrait prendre le relais.