Mediapart a recensé une centaine de candidats, investis par le Rassemblement national pour les législatives, ayant tenu des propos haineux et complotistes. Mediapart a interrogé trois porte-parole du parti d’extrême droite et leurs réponses oscillent entre silence, déni et mauvaise foi.
Alors que le NFP pouvait ravir dans une triangulaire son siège à la députée sortante Horizons Naïma Moutchou, le retrait du LR-RN Sébastien Meurant en sa faveur a surpris la gauche locale, qui dénonce une « alliance stupéfiante ». Sébastien Meurant affirme que la candidate l’a contacté directement, ce que dément l’intéressée.
Dans cette campagne éclair, les urgences écologiques ont disparu des radars. La dégradation des écosystèmes comme de notre santé et l’alignement sur les intérêts de l’agro-industrie sont pourtant au cœur du projet de l’extrême droite. Au détriment des plus précaires.
Dispositif exceptionnel ce dimanche sur Mediapart, pour un vote historique et incertain. Retrouvez commentaires et analyses des chercheurs et chercheuses, de nos journalistes et de figures de la société civile.
Entre les grands ensembles des Mureaux et la ruralité de l’ouest des Yvelines, Dieynaba Diop, candidate du Nouveau Front populaire, se présente en duel face à une extrême droite puissante.
Arrivée en tête au premier tour dans la 7e circonscription, la députée sortante reçoit le renfort de candidats NFP déjà élus. Son adversaire Les Républicains Vincent Jeanbrun mène une campagne anti-LFI et pourrait capter l’électorat du RN au second tour.
Sans un large front des électeurs et électrices attachées aux valeurs démocratiques, humanistes et progressistes, le Rassemblement national aura dimanche une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Quoi qu’il arrive, le combat contre le racisme et pour des vies dignes sera plus indispensable que jamais.
Dans les quelques circonscriptions du Rhône où le match se joue entre l’union de la gauche et des candidats de la majorité présidentielle, ces derniers n’hésitent pas à diaboliser leurs adversaires. Quitte à utiliser le même vocabulaire que s’ils étaient face à un candidat du RN.
Dimanche 7 juillet, on vote. L’extrême droite peut avoir une majorité et former un gouvernement. Dans « À l’air libre », les enjeux d’une élection historique avec les journalistes de la rédaction.
Dans une circonscription scindée entre ville et campagne, la député RN sortante a déjà presque un pied à l’Assemblée. Mais la candidate du NFP, Amal Bentounsi, figure de la lutte contre les violences policières, a enregistré un score record à Meaux, fief de Jean-François Copé.
Le député reporter est mis en difficulté par la vague Rassemblement national qui déferle sur ses terres ouvrières et par le rejet de Jean-Luc Mélenchon. Il prend donc résolument ses distances avec La France insoumise, en espérant endiguer la réplique du second tour.
Le RN est arrivé en tête dans la totalité des communes de cette circonscription rurale, en profitant de la désertion des services publics, de faits divers médiatiques, et en soufflant sur les braises d’une mobilisation contre un projet de centre d’accueil pour demandeurs d’asile.
Pour la première fois de son histoire, la péninsule a qualifié des candidats du RN au second tour dans 26 circonscriptions sur 27. Les résultats confirment la tendance observée lors des élections européennes, dans une région pourtant réputée peu poreuse aux idées d’extrême droite.
44 % des électeurs du nord de l’Alsace ont voté pour le candidat du Rassemblement national. Dans ce territoire industriel connaissant le plein emploi et une faible délinquance, les élus locaux restent dubitatifs sur le succès de l’extrême droite.
Contrairement à ce que renvoie l’image sans ride de Jordan Bardella, le Rassemblement national n’arrive pas en tête au sein de la jeunesse. Parce que la droite extrême fragilise son avenir, notamment écologique. Et plus profondément parce que la structure du vote mène à des politiques iniques pour nos enfants.
Les évolutions politiques outre-Atlantique nous tendent un miroir – et réciproquement. L’électorat non diplômé, hors des grandes villes, y a été perdu par la gauche. Tandis que la droite a assis son hégémonie culturelle avec l’aide de médias complaisants sinon totalement acquis.