La dissolution de l’Assemblée nationale a fait perdre aux macronistes la majorité relative dont ils disposaient. À la faveur des désistements, la coalition présidentielle conserve toutefois 150 sièges. La suite laisse présager une scission dans les rangs, autour d’une question : faut-il proposer à la gauche une coalition ?
Avec plus de 140 élus, le parti d’extrême droite reste très loin de la majorité absolue qu’il visait, mais représentera, plus que jamais, une force centrale de l’Assemblée nationale.
En se hissant en tête des élections législatives et en reléguant l’extrême droite à la troisième position, l’alliance de gauche et écologiste se présente à Emmanuel Macron comme la seule alternative pour gouverner. Récit d’une soirée qui a déjoué tous les pronostics.
D’après les premières estimations, l’extrême droite et ses alliés arrivent en troisième position au soir du second tour des élections législatives, derrière le Nouveau Front populaire et le camp présidentiel. Avec une participation très forte, le barrage a tenu.
Qui sont les 577 députés élus à l’Assemblée nationale ? Et à quoi ressemble le nouvel hémicycle ? Notre carte des résultats circonscription par circonscription.
Après un entre-deux-tours marqué par l’ampleur des désistements face au Rassemblement national et par les révélations sur la centaine de candidats problématiques du parti d’extrême droite, Mediapart et ses partenaires sont mobilisés dans toute la France, d’Amiens à Toulon et de Rennes à Strasbourg, pour vous faire suivre le second tour.
De Frais-Vallon à La Capelette, en passant par La Rose et Les Néréides, notre partenaire Marsactu est allé à la rencontre des personnes qui ne sont pas allées voter, dans ces quartiers où le désintérêt pour l’élection est prégnant. Témoignages, entre colère et désillusions.
Au quai d’Orsay, Rémy Queney est placardisé à la suite d’incidents survenus lors d’affectations à l’étranger. En Éthiopie, où il a usé de sa messagerie professionnelle pour des raisons privées, il est passé tout près d’un rapatriement forcé. Enquête sur la drôle de caution diplomatique du RN.
À deux jours du second tour des élections législatives anticipées, l’ancienne garde des Sceaux appelle à faire barrage à l’extrême droite et soutient le programme du Nouveau Front populaire. Surtout, elle exhorte la gauche à amplifier, dès le 8 juillet, un chemin unitaire vers la reconquête des classes populaires.
Enseignant dans un lycée du Bas-Rhin, Marc Wolff a fait l’objet d’au moins cinq signalements au rectorat de Strasbourg pour des propos choquants mais aussi pour avoir frappé un élève, selon des documents consultés par Mediapart. « Un geste parfaitement déplacé », reconnaît-il.
La politiste Camille Bedock revient sur les effets pervers du mode de scrutin actuel, qui expose de plus en plus de Français au gouvernement sans partage d’une minorité politique. Elle défend l’adoption de la proportionnelle, mais prévient que les résistances seront grandes.
La plus haute juridiction administrative française, pilier de l’État de droit, se sait dans la ligne de mire du Rassemblement national. À la fois conseil de l’exécutif pour la rédaction des lois et ultime juge administratif chargé de trancher en urgence sur les libertés, l’institution se prépare à des temps agités.
Pour la première fois depuis 1958, un parti remettant en cause nos droits fondamentaux est aux portes du pouvoir. De révisions constitutionnelles en renoncements politiques, les gouvernements successifs ont fragilisé l’ensemble du système. Tant et si bien que les « antisystèmes » peuvent aujourd’hui s’en réclamer.
À la veille du premier tour, Éric Ciotti avait publiquement retiré son soutien à Louis-Joseph Pecher en raison de ses messages sur les réseaux sociaux. Mais qualifié au second tour en Meurthe-et-Moselle, il revendique toujours le soutien de son parti, dont il a conservé l’étiquette en préfecture. Une illustration du double langage de l’extrême droite, si l’on observe en regard la situation de la candidate Ludivine Daoudi dans le Calvados.
Dans la 1re circonscription de la Haute-Loire, le second tour oppose l’ancien patron du parti Les Républicains à un candidat RN. Alors que la candidate du Nouveau Front populaire s’est désistée, l’électorat de gauche peine à voter pour le président de région.