La première ministre a dévoilé le détail des investissements écologiques de l’État pour l’année 2024. Préparée depuis un an, la planification écologique prend forme mais elle est toujours suspendue aux arbitrages du président de la République, censé faire des annonces le 25 septembre.
Une semaine après les avoir réunis à huis clos à Saint-Denis, le président de la République a envoyé aux chefs de parti le compte rendu de leurs échanges. Un document de six pages qualifié de « vide abyssal » à gauche mais qui ouvre la porte à la principale revendication de LR et du RN : un référendum sur l’immigration.
Le président de la République a réuni pendant douze heures, mercredi 30 août, les dirigeants politiques du pays. La gauche en est sortie déçue et la droite sceptique. À l’Élysée, où l’on a déjà annoncé une deuxième édition, on se réjouit : aucune porte n’a claqué et l’initiative a permis de remettre le chef de l’État au centre du jeu. Mais pour quoi faire ?
Le ministre de l’intérieur a rassemblé ses soutiens, dimanche 27 août, à Tourcoing. Depuis son fief du Nord, il s’est placé en héritier du Macron de 2017, tout en insistant sur l’impératif d’un retour de l’autorité, réglant ses pas sur ceux de son ancien mentor Nicolas Sarkozy.
Après de longues tergiversations, les deux figures de l’exécutif ont acté un remaniement ministériel. Exit les figures de la société civile, jugées trop discrètes, place aux fidèles et aux parlementaires. Une manière, espère-t-on à Matignon, de rendre le gouvernement plus opérationnel. Pour le souffle, il faudra repasser.
La promesse initiale d’Emmanuel Macron était de dépasser les clivages anciens au profit d’une « révolution démocratique ». Le gouffre est immense avec le pays défiant et polarisé d’aujourd’hui. Parce que sous le macronisme, l’apaisement est structurellement impossible.
En traitant la révolte des quartiers populaires sous un angle sécuritaire, le pouvoir prend un risque majeur. Même si les violences nocturnes sont en train de s’éteindre, la marmite va continuer à bouillir tant que les conditions de vie et les perspectives ne seront pas meilleures.
Les nuits de colère dans les quartiers populaires remettent la question des violences policières à l’agenda de l’exécutif. Faute de réponses viables, le gouvernement se contente pour l’instant d’afficher sa compassion et d’exhiber sa fermeté.
Le président de la République devrait annoncer, lundi à Marseille (Bouches-du-Rhône), les contours de « Quartiers 2030 », son plan pour les banlieues et les quartiers prioritaires. Sur le terrain, élus et associatifs peinent à y croire, échaudés par six ans de rendez-vous manqués et de revirements du chef de l’État.
Après avoir imposé contre son pays la réforme des retraites, Emmanuel Macron se lance dans une fuite en avant autoritaire destinée à réaliser une politique en faveur du capital. Désormais, sa volonté doit être celle du pays. De gré ou de force.
La panthéonisation du résistant communiste, symbole des étrangers anonymes qui se sont battus pour la France, est un gage donné par Emmanuel Macron à tous les humanistes du pays. Mais elle ne masque ni la loi « immigration » à venir ni les propos ambigus tenus sur Pétain.
La rhétorique et la personnalité d’Emmanuel Macron cristallisent chaque semaine l’actualité, poussant souvent à bout de nerfs ses opposants. Les voix divergent sur la manière de répondre à cette tactique élyséenne prétendant tourner la page de la réforme des retraites.
Depuis 2017, une poignée de personnalités proches de Manuel Valls ont travaillé leurs réseaux au cœur du pouvoir. Se rapprochant peu à peu du chef de l’État, elles ont participé à plusieurs opérations du gouvernement et ont fini par imposer leur vision de la société en général et de la laïcité en particulier.
Le président de la République a sèchement critiqué une sortie de sa première ministre sur le lien entre l’extrême droite et le pétainisme. Décidé à incarner seul la sortie de crise, Emmanuel Macron multiplie les chiquenaudes à l’endroit d’Élisabeth Borne, dont les jours à Matignon semblent de nouveau comptés.
Déterminé à faire passer sa loi sur l’immigration, Gérald Darmanin veut durcir son texte pour convaincre la droite d’opposition. Entre son ministre de l’intérieur et sa première ministre, réticente à cette idée, le président de la République doit désormais faire un choix qui dira beaucoup de la suite du quinquennat.
Amalgamant des événements violents, Emmanuel Macron a appelé à « contrer ce processus de décivilisation ». Plus politique qu’académique, le choix de ce mot ne doit rien au sociologue Norbert Elias mais tout à la banalisation des idées d’extrême droite.