À cinq jours de la chute annoncée du gouvernement, la pression monte pour que soient convoquées des élections anticipées. Une option balayée – pour l’instant – par Emmanuel Macron, persuadé qu’une troisième tentative de coalition peut emporter l’adhésion du Parti socialiste.
Depuis sa nomination fin décembre 2024, le gouvernement de François Bayrou a certes buté sur son absence de majorité, mais a tout de même appliqué une feuille de route libérale et conservatrice. Retour sur un semestre marqué par les reculs environnementaux et la validation du discours anti-immigration de LR.
Les soutiens de l’exécutif, rassemblés en Saône-et-Loire à l’invitation de Jean-Michel Blanquer, ont profité de l’occasion pour exhorter les « partis de gouvernement » au compromis et aux concessions. Au nom de l’intérêt supérieur du pays, ils estiment qu’il faut aider le premier ministre à faire passer son budget.
Le chef de l’État estime qu’un compromis sur le budget n’est « pas insurmontable » d’ici au vote de confiance du 8 septembre. « Il doit y avoir au moins des chemins d’accord sur le constat » concernant « l’endettement du pays », a-t-il également déclaré.
L’université d’été du think tank de l’ancien ministre a été l’occasion de rassembler politiques du camp gouvernemental et éditorialistes, militant « pour la République » mais surtout contre la gauche et le voile.
Le premier ministre a engagé pendant l’été des travaux de rénovation pour son bureau à Pau. Montant de la facture : 40 000 euros, selon les informations de Mediapart. Une dépense politiquement inflammable en plein plan d’austérité et dans une commune où la dette a explosé depuis qu’elle est dirigée par le Béarnais.
La missive adressée par le président à son premier ministre, dans laquelle il réclame « plus de fermeté et de détermination » face à Alger, est perçue comme une interférence malvenue d’enjeux de politique intérieure sur un dossier diplomatique sensible.
Les critiques, nombreuses, n’ont rien changé à la conviction du premier ministre : à ses yeux, son plan d’économies est d’une ampleur historique. Reste à trouver une majorité, ce qui n’est pas une mince affaire au regard de la casse sociale annoncée. Les grandes manœuvres commencent.
Après l’annonce de ses orientations budgétaires pour désendetter la France, le premier ministre est sur un chemin de crête. Pour des raisons évidemment différentes, PS comme Rassemblement national, groupes charnières pour faire tomber le gouvernement, l’en menacent ouvertement : « Soit il revoit sa copie, soit il est censuré. »
À dix jours des annonces budgétaires du premier ministre, l’exécutif paraît plus que jamais en fin de course. La ministre de l’écologie accuse son collègue de l’intérieur de « courir derrière le RN », Macron appelle Bayrou à « diriger son gouvernement », et les oppositions menacent d’une censure à la rentrée.
Balayant les accusations de népotisme, Matignon a finalement tordu le bras du chef de l’État en imposant le fils de Marielle de Sarnez, Augustin Augier, au secrétariat général à la planification écologique.
Le président de la République est silencieux depuis l’attentat raciste perpétré dans le Var le 31 mai. Un mutisme révélateur de sa propre incapacité à combattre le fléau de la xénophobie. Mais en a-t-il seulement la volonté ?
Le ministre de l’intérieur pointe depuis samedi les « barbares » qui ont commis des violences après la victoire du PSG. Un vocabulaire déshumanisant, à l’arrière-goût raciste et colonial, qui n’a rien d’un dérapage. Bruno Retailleau sait ce qu’il fait et le président de la République le laisse faire.
Un rapport, très attendu, sur l’entrisme des Frères musulmans en France a été présenté mercredi en conseil de défense. Depuis des semaines, l’attention politique et médiatique se focalise sur le sujet, sous l’impulsion zélée du ministre de l’intérieur, conscient de l’avantage politique qu’il peut en tirer.
Le président de la République a passé trois heures sur TF1 mardi, sans rien annoncer de nouveau. Si la fin de son second mandat est à l'image de sa prestation, elle s’annonce terriblement longue pour un chef de l’État cantonné au rang de commentateur de la vie publique.
Le premier ministre répond mercredi aux questions de la commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires. Une séance qui s’annonce inflammable. Matignon y travaille depuis des semaines… de même que les parlementaires, décidés à placer François Bayrou face à ses contradictions.