En quelques mois, le ministre délégué du budget s’est imposé comme une des révélations du gouvernement. Sa maîtrise des dossiers rassure l’exécutif, sa verve au Parlement séduit les députés et sa défense acharnée de la politique de rigueur ravit François Hollande. La révélation d'un compte suisse fragilise l'ensemble de l'édifice.
Un président trop normal. Un premier ministre plus que trop normal. Un décorum républicain a minima. Ce mardi 15 mai fut d’une affreuse banalité. Et cela fait du bien. Sauf si François Hollande cédait à son tour à l'hyperprésidence. Parti pris.
Nicolas Sarkozy a donné mardi les clés de l'Élysée à son successeur. Des militants UMP mobilisés par le parti ont tenté de couvrir les sifflets par des « Nicolas, merci ! ». Une sortie sans éclat, loin de son intronisation de 2007. L'ancien chef de l'État affirme qu'il veut «se faire oublier». La question de son avenir n'est pas tranchée.
Les vœux à la presse de Nicolas Sarkozy, tout en donnant l'image d'un politicien marchant crânement au supplice, offrirent une vue sans pareille sur l'état d'esprit et l'inconscient présidentiels, à la veille d'échéances électorales visiblement ressenties comme dévastatrices. Petite démonstration illustrée de vidéos croisées...
Nicolas Sarkozy a renoué mardi soir avec l'exercice des vœux à la presse. Un monologue de 25 minutes au terme duquel il ne s'est pas soumis aux questions des 200 journalistes présents. A trois mois de l'élection, il a mis en garde avec sarcasme ceux qui seraient tentés de « (le) remplacer ». Récit d'un discours alternant compliments et coups de griffe.
Nicolas Sarkozy est candidat, et il l'a fait savoir dans un prétendu « off » très calculé, révélé seulement ce mardi. La suite d'un « storytelling » d'un mois où son marathon des vœux a été l'occasion pour lui de tenter d'imposer son agenda et sa réalité : Hollande serait le « favori », lui le « challenger ». Mediapart décrypte en images ses 23 discours (vidéo dans l'article).
L'agenda de travail du gouvernement suggère le contenu réel des vœux de Nicolas Sarkozy pour 2011: un plan d'austérité renforcé, une réforme très inquiétante de l'assurance maladie faisant le jeu des assureurs privés ou encore une très inéquitable réforme de la fiscalité du patrimoine au profit des plus grandes fortunes.
A peine exfiltré, le conseiller social de l'Elysée va devenir à la fois patron de presse d'un groupe d'information sociale et président d'un cabinet de conseil spécialisé dans les restructurations. Au risque du mélange des genres.
Avec les départs de Jean-Louis Borloo et d'Hervé Morin, respectivement président du Parti radical valoisien et du Nouveau centre, l'UMP perd ses centristes. Ce remaniement marque la fin de la majorité extra-large voulue par Nicolas Sarkozy. Et aussi la fin de l'ouverture.
Le président cogite si vite que ces pauvres Français n'arrivent pas à le suivre! Ils n'ont pas compris que le grand fauve de l'Élysée est avant tout un ruminant. Et qu'a-t-il ruminé depuis des mois? Un replâtrage passant pour remaniement: un replâtraniement. Explications avec vidéos à l'appui.
Un discours par jour en plus du tout-venant, c'est-à-dire, deux, trois prises de parole publiques quotidiennes, des pages et des pages de phrases pour dire un projet politique, de formules plus ou moins obligées pour galvaniser les «forces vives de la Nation». La période des vœux n'est pas une sinécure pour un président de la République, même pour Nicolas Sarkozy qui a rarement décollé le nez de ses feuilles dans ces exercices imposés. Raison de plus pour s'intéresser à ce qui se dit au moment où le récitant se met à improviser.
Premier conseil des ministres en 2010, mardi 5 janvier, et traditionnels vœux du président de la République aux membres du gouvernement. L'année 2009 a été «difficile» a dit Nicolas Sarkozy, cependant déterminé à poursuivre les réformes. Une résolution qui tient autant de l'entêtement que l'autopersuasion: la taxe carbone est enlisée, repoussée au mieux au 1er juillet, la grippe H1N1 crée la polémique, le poison du débat sur l'identité nationale poursuit ses ravages...
On évoquait une allocution imminente de Nicolas Sarkozy à la télévision, pour lancer sa seconde moitié de mandat. L'Elysée a annoncé, jeudi 11 mai au soir, que le chef de l'Etat prononcerait en réalité un discours devant les parlementaires réunis en Congrès le 22 juin. Une première historique, permise par la récente réforme des institutions. Jusqu'ici, le président de la République était interdit d'hémicycle. Alors que l'UMP salue l'initiative, les socialistes pointent un symptôme de l'hyperprésidence et une atteinte à la séparation des pouvoirs.
6 mai 2007-6 mai 2009. Retour sur un soir de victoire électorale, entre la place de la Concorde et le Fouquet's: comment, en quelques heures, tout était dit du nouveau régime qui a pris ses quartiers à l'Elysée. Notre édito vidéo.
C'était son retour après six mois de présidence de l'Europe. Nicolas Sarkozy a entamé début janvier une tournée en province pour y délivrer ses vœux à diverses professions et renouer avec le pays profond et ses forces vives. Vendredi 23 janvier, il en a terminé avec ceux à la presse. Chaque jour une étape, chaque discours une annonce, avec à chaque fois un dispositif policier énorme et une mise en scène étudiée. Bilan.