Avec les départs de Jean-Louis Borloo et d'Hervé Morin, respectivement président du Parti radical valoisien et du Nouveau centre, l'UMP perd ses centristes. Ce remaniement marque la fin de la majorité extra-large voulue par Nicolas Sarkozy. Et aussi la fin de l'ouverture.
DimancheDimanche, la majorité élastique (de la Gauche moderne aux souverainistes de Philippe de Villiers) voulue par Nicolas Sarkozy a volé en éclats. Si elle n'a pas perdu son aile dure – la nomination du député Thierry Mariani en témoigne –, l'UMP s'est fait lâcher par ses centristes. Jean-Louis Borloo (président du parti radical valoisien) et ses proches (Valérie Létard, Marc-Philippe Daubresse), Hervé Morin, son homologue du Nouveau centre, quittent le gouvernement. Les deux leaders centristes l'ont dit, chacun avec leurs mots. Violemment, pour Hervé Morin. «Ma conviction est qu'il doit y avoir une voie centriste indépendante au moment des grands rendez-vous électoraux. Depuis avril 2010, le chef de l'État est en désaccord avec cette démarche et donc, pour ma part, je ne pouvais pas rester au gouvernement», a-t-il lâché devant les caméras, à son ministère. «J'attendais de la composition du gouvernement un geste de rassemblement (...) alors que la France traverse une crise majeure. J'ai vu apparaître une équipe de campagne électorale UMP et je pourrais même dire (...) proche du RPR (ancêtre gaulliste de l'UMP). Je le regrette.»