Au premier jour de l'université d'été de La Rochelle, l’omniprésence du ministre de l’intérieur ne laisse pas d’étonner alors que l’ancien député de l’Essonne était, il y a quatre ans, menacé d’exclusion du PS, et qu’il a recueilli seulement 6 % des voix à la primaire socialiste.
Candidat à la primaire, il avait théorisé et défendu une « nouvelle France » dans laquelle la transition écologique tenait une place de premier choix malgré une position ambiguë sur le nucléaire. Ministre, il est devenu la bête noire des militants écologistes.
Les députés UMP ont suspendu leur participation à la commission d’enquête sur l’affaire Cahuzac, après le refus d’auditionner Jean-Marc Ayrault. En cause, la réunion du 16 janvier, où aurait été prise la décision de la procédure d’entraide fiscale, parallèle à l'enquête judiciaire.
Alors qu’elle négocie la réforme des retraites, la ministre des affaires sociales est très contestée. Deux hauts responsables du ministère viennent de jeter l'éponge, plusieurs membres du cabinet sont sur le départ.
« On fait campagne en poésie, mais on gouverne en prose » : François Hollande préside en chiffres. L’impasse narrative et politique du pouvoir socialiste n’est pas réductible à un défaut de communication. Elle est le fruit d’une déconnexion historique entre la souveraineté de l’État et la représentation du pouvoir.
Malgré ses promesses de campagne, c’est le président de la République qui décide de tout, ou presque. Provoquant parfois le désarroi de sa majorité et même de ses collaborateurs.
À Paris, la ministre démissionnée Delphine Batho a violemment critiqué l'action gouvernementale. À Tunis, en marge du déplacement présidentiel, la délégation française digère mal.
Le président de la République affirme dans un livre à paraître le 4 juillet (Jérôme Cahuzac, les yeux dans les yeux) qu’il a lui-même demandé la procédure d’entraide administrative entre la France et la Suisse, qui a abouti à l’opération de blanchiment de l’ancien ministre du budget.
Il faut taper sur le président de la Commission européenne : François Hollande a tout intérêt à laisser ses ministres s’en prendre à Barroso. Il incarne tout à la fois, aux yeux de son électorat, l’arrogance de Bruxelles et le dogmatisme libéral. Ce qui tombe bien au moment où la situation économique française est à nouveau scrutée par le Conseil européen.
Mercredi, François Hollande a officiellement reçu le « prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix » de l’Unesco en hommage à la guerre au Mali. Neuf chefs d'État et de gouvernement africains, dont des figures de la “Françafrique” comme Ali Bongo, Idriss Déby ou Blaise Compaoré, ont fait le déplacement.
Le président français a redit jeudi devant Angela Merkel que la Commission européenne n'avait pas à dicter aux États-membres le détail des mesures qu'ils devaient adopter. Mais sur le fond, il n'y a pas de rupture entre Paris et Bruxelles.
À l’occasion du 150e anniversaire du parti social-démocrate allemand, le SPD, jeudi à Leipzig, le président de la République a loué les « réformes courageuses » de l’ancien chancelier allemand. Un exemple de plus de l’ancrage social-démocrate du chef de l'État.
Le chef de l'Etat a refusé mercredi de se prononcer sur la volonté de plusieurs pays européens de classer le Hezbollah parmi les organisations terroristes. Mais son ministre des affaires étrangères s'y est dit favorable.
Parmi les principales annonces, sa volonté de lancer « l'offensive » sur une « initiative européenne », et la confirmation de la piste envisagée par le gouvernement pour la réforme des retraites, l'allongement de la durée de cotisation.
Souvent le président est accusé par ses propres camarades socialistes de gérer le pays comme il a géré le parti. L’anniversaire de son élection est aussi celui des dix ans du congrès de Dijon. Un congrès où il devint le vrai patron du PS, mais qui est aussi le péché originel du hollandisme en responsabilité. Décryptage.
Le projet de loi traduisant les annonces de François Hollande en matière de lutte contre la fraude a été présenté en Conseil des ministres. Il maintient le monopole de Bercy dans le déclenchement des procédures pénales. Et la création du poste de “super procureur” en pointe sur ces dossiers a été renvoyée au 7 mai.