L'affaire Dieudonné en est une nouvelle démonstration : Manuel Valls est “le vrai président”. Deux ouvrages de journalistes politiques au cœur du pouvoir, publiés en cette rentrée de janvier, éclairent davantage la relation entre le président et son ministre de l’intérieur.
Pour la deuxième fois de son quinquennat, c’est un président affaibli qui s’est plié à l’exercice télévisuel des vœux pour confirmer les fondamentaux de la politique menée depuis vingt mois.
Une communication mal maîtrisée, mâtinée d’imprudence, qui devient une erreur politique par faiblesse de ligne : la polémique suscitée par la publication sur le site de Matignon de cinq rapports consacrés à l’intégration est un cas d’école des cafouillages de l'exécutif.
Mardi soir, il sera de nouveau à Bruxelles pour négocier l'union bancaire voulue par François Hollande. Le ministre des finances, fragilisé et récemment désavoué par Jean-Marc Ayrault, conserve le soutien du chef de l’État, dont il est l’émissaire auprès des marchés et de la Commission.
Ces dernières semaines, l’exécutif s’est brusquement agité à propos de la directive d’application sur les travailleurs détachés dans l’Union européenne. L’objectif : contrer le Front national à six mois des européennes.
C’est la première fois depuis l’été 2012 que l’exécutif lance une offensive, à la fois médiatique et politique, qui s’adresse à la gauche. Mais la « remise à plat » de la fiscalité annoncée par le premier ministre suscite de vives réticences, y compris à l'Élysée. Son avenir reste incertain.
En dix-huit mois, le président de la République n’a pas seulement réussi à coaliser contre lui des fronts très divers et à dérouter des pans entiers de sa majorité. Même sa garde rapprochée est désormais gagnée par l’inquiétude.
En commémorant la prétendue «Grande » guerre, François Hollande a perdu l'occasion non pas de se taire – ce qu'il ne cesse de faire en articulant ! –, mais de parler, enfin haut et fort. Pour fustiger ce carnage industriel au lieu de l'exalter, en petit notable conformiste de la République… Parti pris et vidéo.
L’intervention de François Hollande au sujet de Leonarda a définitivement montré les limites de la synthèse comme mode de gouvernement. À l’heure où l’impression de flou et de navigation à vue est déjà devenue un marronnier du quinquennat, c’est aussi l’impossible théorisation politique du “hollandisme” qui explique l’abîme du pouvoir.
« La base de l’État républicain, c’est le droit. Mais la base de l’État républicain, c’est aussi l’humanité et la fraternité », a déclaré le premier ministre. La fracture provoquée par la politique de Manuel Valls au sein du gouvernement apparaît pour la première fois de manière claire.
Au-delà des stratégies de communication des uns et des autres, ce ne sont pas les Roms qui sont un problème, ni même Manuel Valls, qui fait au moins acte de constance. Mais bien le président de la République, qui pousse de côté certaines des valeurs fondamentales de la gauche.
Plusieurs députés s’alarment de l’avenir du projet de loi sur la dépendance des personnes âgées, promis par le président de la République. Une taxe créée en 2012 était censée assurer son financement. Mais dans le budget 2014, le produit de cette taxe part ailleurs.
En marge de l’assemblée générale des Nations unies, François Hollande et le président iranien Hassan Rohani ont prévu de s’entretenir en tête-à-tête ce mardi. Une première pour les deux pays depuis huit ans. Mais l’Élysée reste très prudent.
Le président de la République a confié à plusieurs interlocuteurs qu'il n'excluait pas de recourir à un vote des parlementaires sur l'engagement militaire français en Syrie. Mais pas mercredi et pas avant le verdict du Congrès américain.
Une note de six pages conclut à un « emploi massif et coordonné d’agents chimiques » par le régime de Bachar al-Assad. Mediapart publie l'intégralité de ce document.
L’annonce d’une première mesure de fiscalité écologique, mercredi à Marseille devant les écologistes, a été plutôt mal reçue par les socialistes réunis en université d’été. Un nouveau cafouillage sur la forme, qui illustre les hésitations du gouvernement.