Élysée et gouvernement

Europe: le haro contre Barroso fait les affaires de Hollande

Il faut taper sur le président de la Commission européenne : François Hollande a tout intérêt à laisser ses ministres s’en prendre à Barroso. Il incarne tout à la fois, aux yeux de son électorat, l’arrogance de Bruxelles et le dogmatisme libéral. Ce qui tombe bien au moment où la situation économique française est à nouveau scrutée par le Conseil européen.

Lénaïg Bredoux

Une fois n’est pas coutume, Arnaud Montebourg n’a pas été désavoué. À la sortie du conseil des ministres, mercredi, la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a indiqué que l’exécutif partageait « sur le fond » les propos du ministre du redressement productif, qui avait qualifié dimanche José Manuel Barroso de « carburant du Front national ». Le président de la Commission a aussitôt répondu, illustrant la tension grandissante entre Paris et Bruxelles. L’enjeu : créer un rapport de forces alors que l’impasse économique est à nouveau au cœur des discussions du Conseil européen qui se réunit jeudi et vendredi à Bruxelles.

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