Journaliste à Mediapart depuis novembre 2010. J'ai longtemps écrit sur la politique française. Je suis désormais responsable éditoriale aux questions de genre, et je m'occupe – entre autres – d'enquêtes consacrées aux violences sexistes et sexuelles.
Avant, j'ai passé plusieurs années à m'occuper d'économie (à l'AFP) et de social (à l'Huma). Coauteure de Tunis Connection, enquête sur les réseaux franco-tunisiens sous Ben Ali (Seuil, 2012).
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Répressive, punitive, injuste, aveugle aux nuances… Les accusations pleuvent sur une révolution féministe parfois accusée d’utiliser des outils contradictoires avec les principes d’une émancipation collective.
Un nouvel « ordre moral » contraignant ou un « désordre moral » salutaire ? En battant en brèche certains effets de la « liberté sexuelle » des années 1970, le moment féministe a prêté le flanc à des accusations de puritanisme, alors qu’il rappelle surtout que politique et éthique ont partie liée.
Le consentement s’est retrouvé, non sans poser question, au centre de la nouvelle civilité sexuelle portée par le mouvement féministe. Ou comment un outil puissant et nécessaire peut aussi devenir un piège.
Le féminisme a pu être embarqué dans des combats contre d’autres minorités, musulmanes en particulier. Est-ce parce qu’il est trop « blanc » ou parce que l’intersectionnalité demeure difficile à transposer dans les luttes concrètes ?
Derrière des divergences anciennes sur certains sujets, le féminisme actuel paraît fracturé autour de trois axes : le rapport aux générations, aux hommes et à la nature.
Briser le plafond de verre suffit-il à faire éclater la domination masculine ? La question se reconfigure aujourd’hui, même si elle procède d’une histoire longue passant par les chasses aux sorcières et les mondes iroquois.
« Révolution », « vibration », « émancipation »… Quelle que soit la manière de baptiser le moment féministe contemporain, il se trouve, cinq ans après #MeToo, à la croisée des chemins, fragilisé pour des raisons endogènes et contesté par ceux qu’il dérange.
Une jeune femme a porté plainte contre l’ex-député MoDem pour des faits de « viol » et d’« agression sexuelle » qui se seraient déroulés à Bordeaux en 2010. Une enquête préliminaire a été confiée à la police judiciaire.
Le champion du monde français vient de signer au FC Lorient, quelques jours après avoir été acquitté des accusations de viols et d’agressions sexuelles en Grande-Bretagne. Une réhabilitation express révélatrice du fonctionnement du football hexagonal.
Après la mort de Nahel, 17 ans, victime d’un tir policier à bout portant mardi 27 juin, des émeutes ont éclaté pour la deuxième nuit consécutive un peu partout en France. À Nanterre, où le mineur a été tué, les tensions restent vives. Emmanuel Macron a convoqué une cellule de crise jeudi matin.
Il avait laissé par mégarde un message sur le répondeur d’une plaignante pour « agression sexuelle » : ce fonctionnaire parisien risque désormais une amende. Selon nos informations, il n’a pas, à ce jour, été radié de la police. Malgré les promesses de Gérald Darmanin.
Silence autour de l’affaire Depardieu, ouverture avec le dernier film de Maïwenn qui met en scène l’acteur Johnny Depp : l’industrie française du cinéma continue de résister aux luttes féministes et aux interpellations venues de la société.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Dans un long entretien complaisant au Journal du dimanche, paru le 11 juin, la réalisatrice et comédienne s’en prend, sans point de vue contradictoire, au travail de notre journal sur les violences sexistes et sexuelles, et croit pouvoir justifier ainsi l’agression du président de Mediapart. Nous ne sommes pas dupes.
Le célèbre youtubeur a dénoncé dans une vidéo diffusée le 19 novembre l’enquête que nous avons publiée le 23 juin à propos des violences sexistes, sexuelles et psychologiques qu’il aurait commises. Explications sur nos méthodes d’enquête, qui ont permis la publication d’un nouveau volet.
« Cot cot cot codec. » C’est le caquètement d’un député de droite contre une élue écologiste qui a suscité la création de notre « Machoscope » en 2013. Depuis, Mediapart, recense le sexisme subi par les femmes en politique. Après une décennie de bons et loyaux services, la formule disparaît. Pour mieux s’imposer dans nos pages.
Après des révélations de Mediapart sur le milieu musical, un de nos journalistes a été la cible de messages, très réguliers, dénigrant son travail. Les témoins d’une de nos enquêtes ont aussi été prises pour cibles.
Nous avons récemment lancé deux projets pour penser et améliorer nos pratiques journalistiques, à notre écriture et à nos biais en terme de genre. Au menu : une charte pour l’écriture inclusive et le lancement d’une mesure du nombre d’hommes et de femmes cité·es dans nos articles.