Journaliste à Mediapart depuis novembre 2010. J'ai longtemps écrit sur la politique française. Je suis désormais responsable éditoriale aux questions de genre, et je m'occupe – entre autres – d'enquêtes consacrées aux violences sexistes et sexuelles.
Avant, j'ai passé plusieurs années à m'occuper d'économie (à l'AFP) et de social (à l'Huma). Coauteure de Tunis Connection, enquête sur les réseaux franco-tunisiens sous Ben Ali (Seuil, 2012).
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L’an dernier, à l’issue d’une enquête interne, France Télévisions a sanctionné plusieurs piliers du service des sports, dont trois ont été licenciés. Mediapart avait recueilli le témoignage de sept femmes journalistes. Un récit corroboré par de nombreux témoins.
Saisie par la famille de Julie, la Cour de cassation a confirmé que les pompiers visés par la plainte de l’adolescente pouvaient être poursuivis pour « atteinte sexuelle » et non pour « viol ». Parallèlement, les députés viennent de voter une proposition de loi pour renforcer la protection des mineurs.
Figure des radicaux de gauche et puissant patron de presse, Jean-Michel Baylet a été auditionné fin février par la brigade des mineurs de Paris après une plainte déposée pour viols et agressions sexuelles sur mineur de 15 ans. Des accusations qu’il conteste. La plaignante témoigne auprès de Mediapart.
Pressé par la société, l’exécutif a annoncé l’instauration d’un seuil d’âge de non-consentement à 15 ans pour les actes sexuels avec un majeur, et à 18 ans pour l’inceste. Une évolution largement saluée, malgré les inquiétudes sur la capacité de la justice à lutter seule. Les députés en ont débattu jeudi 18 février.
Sacrée artiste féminine aux Victoires de la musique, la chanteuse de 24 ans, qui compte déjà deux albums à son répertoire, dénonce dans un entretien à Mediapart les violences sexistes et sexuelles qui minent son milieu. « J’ai vécu du harcèlement, de la manipulation, des agressions, du sexisme ordinaire. » Elle espère un changement.
Julie a accusé 22 pompiers de viol, alors qu’elle était adolescente. Seuls trois sont aujourd’hui poursuivis, et pour atteinte sexuelle. La Cour de cassation doit examiner le dossier mercredi 10 février. Pour Mediapart, la jeune femme revient sur cette affaire, érigée en symbole par les associations féministes.
Des milliers d’hommes gays témoignent depuis jeudi des violences sexuelles qu’ils ont pu subir pendant l’enfance ou à l’âge adulte. Une prise de parole jusque-là inaudible tant l'homophobie ou la construction de la masculinité ont souvent empêché la prise en compte de ces violences.
Spécialiste de l’inceste, Fabienne Giuliani réagit au mouvement de prise de parole des victimes sur les réseaux sociaux consécutif à la publication du livre de Camille Kouchner. Elle rappelle comment, depuis la fin du XIXe siècle, on a peu à peu discrédité la parole des enfants. Et justifié le pire.
Acquitté fin 2018, l’ancien ministre et actuel maire (LR) de Draveil dans l’Essonne comparaît à partir de mardi devant la cour d’assises d’appel de Paris pour « viols en réunion » et « agressions sexuelles en réunion ».
Selon nos informations, trois plaintes ont été déposées contre le fondateur et ancien patron du label de rock Deaf Rock pour viol, violences volontaires et agressions sexuelles. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Strasbourg.
La chercheuse Léonore Le Caisne a étudié l’affaire Gouardo, médiatisée dans les années 2000, dans laquelle un père adoptif a violé sa fille pendant près de trente ans. L’entourage était au courant depuis longtemps. Mais sans jamais saisir la justice. Un écho aux révélations visant aujourd’hui Olivier Duhamel.
Dans un livre à paraître le 7 janvier, Camille Kouchner affirme que son frère jumeau a été victime d’inceste de la part de leur beau-père, le politiste Olivier Duhamel. Plus qu’un tabou, l’ouvrage met en lumière le « système » de ces violences sexuelles pas comme les autres, qu'associations et chercheurs spécialisés décortiquent depuis des années.
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Dans un long entretien complaisant au Journal du dimanche, paru le 11 juin, la réalisatrice et comédienne s’en prend, sans point de vue contradictoire, au travail de notre journal sur les violences sexistes et sexuelles, et croit pouvoir justifier ainsi l’agression du président de Mediapart. Nous ne sommes pas dupes.
Le célèbre youtubeur a dénoncé dans une vidéo diffusée le 19 novembre l’enquête que nous avons publiée le 23 juin à propos des violences sexistes, sexuelles et psychologiques qu’il aurait commises. Explications sur nos méthodes d’enquête, qui ont permis la publication d’un nouveau volet.
« Cot cot cot codec. » C’est le caquètement d’un député de droite contre une élue écologiste qui a suscité la création de notre « Machoscope » en 2013. Depuis, Mediapart, recense le sexisme subi par les femmes en politique. Après une décennie de bons et loyaux services, la formule disparaît. Pour mieux s’imposer dans nos pages.
Après des révélations de Mediapart sur le milieu musical, un de nos journalistes a été la cible de messages, très réguliers, dénigrant son travail. Les témoins d’une de nos enquêtes ont aussi été prises pour cibles.
Nous avons récemment lancé deux projets pour penser et améliorer nos pratiques journalistiques, à notre écriture et à nos biais en terme de genre. Au menu : une charte pour l’écriture inclusive et le lancement d’une mesure du nombre d’hommes et de femmes cité·es dans nos articles.