Journaliste à Mediapart depuis novembre 2010. J'ai longtemps écrit sur la politique française, avant de me consacrer aux enquêtes sur les violences sexistes et sexuelles. Je suis responsable éditoriale aux questions de genre depuis 2020. Et, depuis le 1er octobre 2023, je suis codirectrice éditoriale aux côtés de Valentine Oberti.
Avant, j'ai passé plusieurs années à m'occuper d'économie (à l'AFP) et de social (à l'Huma). Coauteure de Tunis Connection, enquête sur les réseaux franco-tunisiens sous Ben Ali (Seuil, 2012). J'ai aussi dirigé l’ouvrage collectif #MeToo, le combat continue (Seuil, 2023).
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
En révélant l’enquête interne mettant en cause son fondateur iconique, Emmaüs et la Fondation Abbé-Pierre mènent un travail exemplaire, en dépit des dénis passés. Le monde du sport est lui aussi traversé de vents contraires.
Dimanche 7 juillet, 208 femmes ont été élues députées pour 577 sièges. Une proportion loin de l’égalité femmes-hommes et qui recule encore. La faute au sexisme qui perdure, surtout dans les périodes de crise politique.
D’après les premières estimations, l’extrême droite et ses alliés arrivent en troisième position au soir du second tour des élections législatives, derrière le Nouveau Front populaire et le camp présidentiel. Avec une participation très forte, le barrage a tenu.
La haute fonctionnaire chargée de l’égalité et de la diversité ne sera pas reconduite cette année, malgré un investissement et un engagement reconnus. Elle paie, entre autres, la crainte de voir l’extrême droite remporter les législatives.
Les partis de gauche avaient promis d’ouvrir leurs investitures à la société civile organisée. Seule La France insoumise promeut une part de profils inhabituels en politique, notamment issus des quartiers populaires. Même si l’effort est terni par les règlements de comptes politiques qu’elle opère au passage.
La France insoumise avait tenté d’imposer son député sortant, condamné en 2022 pour violences conjugales, contre l’avis de tous ses partenaires du Nouveau Front populaire. Le Nordiste a finalement retiré sa candidature dimanche 16 juin.
Après l’accord d’union entre les principaux partis de gauche, les féministes ont tenté de convaincre La France insoumise de renoncer à investir Adrien Quatennens. En vain. Dans la majorité sortante, Damien Abad et Jérôme Peyrat sont également candidats.
Dans une configuration politique inédite, l’extrême droite est aux portes du pouvoir en France. Seul un front commun des gauches sociales et écologistes, que les partis ont commencé à esquisser lundi soir, est à même d’écarter la menace du RN aux législatives. Il revient à la société civile de se mobiliser pour s’assurer que les divergences ne prendront pas le dessus.
Dimanche, le Rassemblement national a obtenu plus de 30 % des voix, très loin devant le parti présidentiel, sévèrement sanctionné. Le président de la République a suivi la demande de l’extrême droite en annonçant des élections législatives les 30 juin et 7 juillet.
La frappe meurtrière qui s’est abattue sur un camp de déplacés à Rafah révèle, une nouvelle fois, l’extrême violence de la guerre menée par Israël depuis bientôt huit mois. Les pays occidentaux, dont la France, ne peuvent plus se contenter de condamnations de façade.
Depuis plusieurs jours, certains médias, y compris sérieux, évoquent l’existence d’une supposée « liste » d’auteurs présumés de violences sexuelles, que Mediapart s’apprêterait à publier. C’est faux, évidemment. À la veille de l’ouverture du Festival de Cannes, le spectacle médiatique est pathétique.
Le directeur de la célèbre école parisienne, Mathias Vicherat, a démissionné mercredi 13 mars : il est renvoyé devant le tribunal, ainsi que son ancienne compagne, pour violences conjugales. Après l’affaire Duhamel, l’institution continue d’être un des visages de l’impunité.
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Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
L’essayiste publie un nouvel ouvrage consacré à #MeToo dans lequel elle met gravement en cause le travail de Mediapart sur les violences sexistes et sexuelles. Au mépris des faits, et sans nous avoir contactés au préalable.
Plusieurs journalistes ou militants des droits humains, tous critiques du régime marocain, ont été graciés par le roi du Maroc. Pour Omar Radi, Soulaimane Raissouni, Taoufik Bouachrine, Imad Stitou, Hicham Mansouri, Maâti Monjib et Saïda El Alami, notre soulagement est immense.
Dans un long entretien complaisant au Journal du dimanche, paru le 11 juin, la réalisatrice et comédienne s’en prend, sans point de vue contradictoire, au travail de notre journal sur les violences sexistes et sexuelles, et croit pouvoir justifier ainsi l’agression du président de Mediapart. Nous ne sommes pas dupes.
Le célèbre youtubeur a dénoncé dans une vidéo diffusée le 19 novembre l’enquête que nous avons publiée le 23 juin à propos des violences sexistes, sexuelles et psychologiques qu’il aurait commises. Explications sur nos méthodes d’enquête, qui ont permis la publication d’un nouveau volet.
« Cot cot cot codec. » C’est le caquètement d’un député de droite contre une élue écologiste qui a suscité la création de notre « Machoscope » en 2013. Depuis, Mediapart, recense le sexisme subi par les femmes en politique. Après une décennie de bons et loyaux services, la formule disparaît. Pour mieux s’imposer dans nos pages.