Depuis 2024, Olivier Klein est à la fois recteur de l’académie de Strasbourg et maire de Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Deux responsabilités publiques très prenantes et qui demandent une grande disponibilité. L’intéressé assure s’y retrouver et pourrait même briguer un nouveau mandat.
Le gouvernement a promis de présenter son « nouvel acte » de décentralisation avant la fin de l’année. Mais derrière le consensus apparent, la pauvreté du débat interroge. Décentraliser à quelles fins ? Comment le concilier avec le principe d’égalité républicaine ? Des voix, encore peu audibles, tentent de repolitiser la question.
Pendant leur congrès annuel, les maires se sont félicités qu’une majorité d’entre eux souhaitent repartir en campagne pour les municipales. Mais ils savent déjà qu’en face, la désaffection gagne leurs électeurs, éloignés ou lassés de la politique.
Un colloque de juristes et de politistes a réfléchi pendant deux jours aux conditions de l’avènement d’une VIe République, et à ses capacités à affaiblir les pouvoirs exorbitants du président de la République.
La chambre haute examine le 6 novembre une proposition de loi du sénateur socialiste Éric Kerrouche visant à empêcher le RN, s’il accédait au pouvoir, de modifier la Constitution par référendum sans passer par le Parlement. Le parti d’extrême droite entend notamment y introduire le principe xénophobe de « priorité nationale ».
Des parlementaires issus du camp présidentiel et de la gauche ont déposé une proposition de loi transpartisane pour instaurer la proportionnelle aux législatives. L’unique issue pour sortir du « bloc contre bloc », estiment-ils. Une solution qui devrait cependant être adoptée avant une éventuelle dissolution pour faire ses preuves.
À l’issue de deux jours de négociations avec les forces politiques, le premier ministre démissionnaire est intervenu sur France 2 pour dire que « la situation permet au président de nommer un premier ministre dans les quarante-huit heures ». Ce qu’a confirmé le président. Sans en dire beaucoup plus sur le qui ou le comment.
Le 19 septembre, un communiqué de presse a annoncé la « mise en extinction » du SNU. Porté par le gouvernement depuis 2019, ce dispositif censé remettre les jeunes français dans le droit chemin a coûté beaucoup d’argent et les cas de violences se sont multipliés.
La juriste Carolina Cerda-Guzman, qui plaide pour la fabrique citoyenne d’un nouveau texte fondamental, explique pourquoi le pouvoir macroniste se livre à un usage « perverti » et finalement illisible des dispositions de la Constitution actuelle.
Ignorant les urnes comme les mobilisations, le chef de l’État tente encore de profiter du système ultra-présidentiel de la Ve République, au risque de la catastrophe démocratique. Non content d’avoir provoqué l’impuissance de la monarchie républicaine, il continue de paver la voie au pire.
Le PS et le RN ayant annoncé qu’ils voteront contre la confiance au premier ministre, ses chances sont quasi nulles de rester au pouvoir. Sous pression d’une possible dissolution, les forces politiques commencent à manœuvrer pour préparer la suite.
Le Conseil constitutionnel a validé la réforme de la loi PLM, qui régit le mode de scrutin pour les municipales dans les trois plus grosses villes de France, dont Marseille. En 2026, les électeurs pourront voter pour une liste unique à l’échelle de la ville, et non exclusivement par secteur, comme c’était le cas depuis 1982.
Tandis qu’il remettait en question la loi Duplomb, le Conseil constitutionnel a aussi statué jeudi 7 août sur le mode d’élection des maires des trois plus grandes villes de France. Et a validé l’intégralité de la loi adoptée par l’Assemblée début juillet.
Le Conseil constitutionnel a rejeté les arguments d’élus locaux qui contestaient leur démission d’office après leur condamnation à une peine d’inéligibilité. Même si son cas est différent, Marine Le Pen comptait sur cette décision avant son jugement, attendu lundi 31 mars.
Dans ces trois villes, le maire est élu de manière très indirecte par le corps électoral. Une proposition de loi entend mettre fin à ce régime particulier et à ses défauts démocratiques. Mais celui-ci se heurte à des difficultés techniques et soulève des questions beaucoup plus larges.
Tandis que la députée mise sur une décision du Conseil constitutionnel pour limiter la peine d’inéligibilité qui la menace, le nouveau président de l’institution – désigné grâce au RN – assume la rhétorique de l’extrême droite contre le « gouvernement des juges ».