Conscients que la confiance des électeurs envers les responsables politiques ne cesse de s'effriter, les candidats à la présidence de la République proposent tous de modifier le fonctionnement des institutions. Parfois à la marge, parfois dans l'optique de fonder, comme Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon ou Cécile Duflot, une VIe République.
Tout l’été, Mediapart et la Revue du Crieur organisent des face-à-face entre chercheurs et politiques, entre celles et ceux qui décident de la vie de la cité et celles et ceux qui la pensent. Cette nouvelle rencontre oppose le maire de Grenoble, Éric Piolle, et Yves Sintomer, professeur de science politique.
A l'issue de dix mois de travaux et d'auditions, le « groupe de travail sur l'avenir des institutions » a rendu ce vendredi le premier tome de son rapport. On y retrouve peu ou prou toujours les mêmes propositions depuis 22 ans et la commission présidée par Georges Vedel en 1993. Et il y a aussi peu de chances de voir aboutir les préconisations les plus intéressantes que lors des missions Balladur (2008) ou Jospin (2012).
Tout l’été, Mediapart et la Revue du Crieur organisent des face-à-face entre chercheurs et politiques, entre celles et ceux qui décident de la vie de la cité et celles et ceux qui la pensent. La quatrième rencontre oppose le professeur de droit constitutionnel Dominique Rousseau à Cécile Duflot, députée EELV.
Au-delà du Mouvement pour la VIe République lancé par Jean-Luc Mélenchon, de nombreux responsables politiques plaident pour en finir avec les institutions actuelles. Tirage au sort, révocation des élus, fin du présidentialisme à la française, les pistes évoquées sont nombreuses mais ne permettent pas de trouver un consensus sur ce que serait la prochaine république.
L’avocat Jean-Pierre Mignard, l’historien Benjamin Stora et la philosophe Cynthia Fleury lancent dans Mediapart un appel à une République nouvelle afin de donner au peuple « les moyens d’une expression démocratique, fondée sur des valeurs sociales, humanistes et écologiques ». « La réponse économique ne suffira pas », lancent-ils à l’adresse du président de la République.
Notre régime constitutionnel, usé jusqu'à la corde, continue de jouer des tours pendables à la démocratie, qu'il a fini par dévoyer. Thèse iconoclaste vaillamment illustrée par un documentaire singulier, diffusé sur Arte mardi 21 mai à 22 h 20 : La Ve République et ses monarques. Mediapart y retrouve ses petits...
Comme Mediapart l’avait révélé lundi, la réforme constitutionnelle découpée en quatre projets de loi a été présentée mercredi en conseil des ministres. François Hollande révise à la baisse son objectif d'une « République exemplaire », faute, plaide-t-il, de disposer de la majorité des trois cinquièmes des parlementaires.
Quatre projets de loi pour réformer la Constitution seront présentés mercredi et un Congrès va être convoqué cet été. Des dispositions importantes passent à la trappe. Le non-cumul des mandats viendra plus tard. Le droit de vote des étrangers n'est pas évoqué.
L'ancienne juge d'instruction était poussée par ses camarades d'Europe Écologie-Les Verts, mais ce sont finalement deux femmes proches du PS qui ont été choisies par l'Élysée.
Des expériences montrent que si le mode de scrutin reposait sur une évaluation plutôt que sur le choix inconditionnel d'un candidat, François Bayrou aurait de sérieuses chances de devenir président de la République.
Le Conseil constitutionnel a déclaré que le loi réprimant la contestation des génocides était une « atteinte inconstitutionnelle à l'exercice de la liberté d'expression et de communication ».
Le PS organise ce mercredi son forum «institutions», sans avoir trouvé matière à consensus. Au menu: une cinquantaine de mesures concoctées par Manuel Valls pour 2012, s'accommodant de la Ve République. Entretien avec Jean-Pierre Bel, le patron du PS au Sénat, qui avait préparé le projet institutionnel de Ségolène Royal en 2007.
Dominique Voynet, candidate à la présidentielle de 1995, réagit à la validation par le Conseil du compte de campagne d’Edouard Balladur. «On se demande quelles ont été les contreparties!», lance la sénatrice.
En choisissant de ne pas renommer immédiatement François Fillon à Matignon dans la foulée de sa démission, Nicolas Sarkozy a tenté de sauver les apparences de son hyperprésidence. Plus personne ou presque ne semble pourtant dupe: la concentration affichée des pouvoirs, la saturation de l'espace politique, le coup d'éclat permanent aura fini par se retourner contre le chef de l'Etat.
Professeur à l'université Paris 2-Assas, Olivier Beaud éclaire les aspects institutionnels de cette affaire politique. Notamment la question des responsabilités politiques et pénales des gouvernants, jusqu'à la destitution du président prévue par l'article 68 de la Constitution.