Le premier ministre a présenté, mercredi 4 avril, les principales lignes de la future réforme institutionnelle. Les semaines de négociations n’ont pas permis de déboucher sur un consensus. De LR au PS, en passant par le MoDem, chacun entend corriger le texte au Parlement.
Emmanuel Macron devrait rendre ses arbitrages sur la réforme institutionnelle d’ici fin mars, mais les inquiétudes des élus sont déjà vives sur l’introduction d’une dose de proportionnelle, la limitation du droit d’amendement, l’inscription de la Corse dans la Constitution…
Pour le professeur en droit constitutionnel, les pistes du gouvernement pourraient « modifier de manière très forte, très sensible, le fonctionnement des institutions ». La volonté du gouvernement de limiter le droit d’amendement est « inconstitutionnelle et provoque une excitation inutile », juge-t-il.
Parcoursup, installé dans l’illégalité selon ses détracteurs. Les ordonnances modifiant le code du travail, symboles d’un passage en force selon les opposants. Deux réformes, une politique : celle de la fausse concertation qui permet ensuite d'ignorer les débats parlementaires.
Près de 8 000 personnes ont défilé samedi à Ajaccio à trois jours de la visite dans l’île du chef de l’État. Une façon pour les autonomistes et nationalistes, au pouvoir après avoir remporté les élections territoriales haut la main en décembre, d’« exprimer leur mobilisation et leur détermination » à obtenir des avancées de Paris.
Plusieurs Alliances françaises sont en rébellion contre leur siège parisien et son président, Jérôme Clément. L’ancien patron d’Arte polarise les critiques : management autoritaire, manque de vision, gestion financière hasardeuse. Il se défend et se dit soutenu par le gouvernement.
Le Conseil constitutionnel estime que l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Europe (CETA) est conforme à la constitution. Plus que le rejet en lui-même, ce sont ses arguments qui posent question. Pris dans une dérive libérale, il érige une nouvelle fois la liberté d’entreprendre comme principe cardinal de notre constitution, l’emportant sur toutes les autres libertés publiques.
Le Président a réuni en grande pompe les parlementaires pour fixer « le cap » de son mandat. Soit une heure et demie de discours sans autre annonce que la confirmation de ses promesses institutionnelles. Dehors à Versailles, et place de la République à Paris, communistes et insoumis ont manifesté.
De l’Ancien Régime jusqu’à aujourd’hui, Mediapart vous propose de plonger dans la longue et très antidémocratique histoire des ordonnances, dont celles de Saint-Cloud, à l’origine des « Trois Glorieuses », immortalisées par « La Liberté guidant le peuple », de Delacroix.
Le président Macron se veut clef de voûte conquérante. À la de Gaulle. Il a créé un parti de toutes pièces. En 1958, Pierre Mendès France ne voyait là qu’« abdication permanente du peuple au profit d’un seul homme »…
Quels candidats proposent réellement de s’attaquer à une institution qui censure depuis des années quasiment toutes les lois contre l’évasion fiscale ?
Conscients que la confiance des électeurs envers les responsables politiques ne cesse de s'effriter, les candidats à la présidence de la République proposent tous de modifier le fonctionnement des institutions. Parfois à la marge, parfois dans l'optique de fonder, comme Jean-Luc Mélenchon, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon ou Cécile Duflot, une VIe République.
Tout l’été, Mediapart et la Revue du Crieur organisent des face-à-face entre chercheurs et politiques, entre celles et ceux qui décident de la vie de la cité et celles et ceux qui la pensent. Cette nouvelle rencontre oppose le maire de Grenoble, Éric Piolle, et Yves Sintomer, professeur de science politique.
A l'issue de dix mois de travaux et d'auditions, le « groupe de travail sur l'avenir des institutions » a rendu ce vendredi le premier tome de son rapport. On y retrouve peu ou prou toujours les mêmes propositions depuis 22 ans et la commission présidée par Georges Vedel en 1993. Et il y a aussi peu de chances de voir aboutir les préconisations les plus intéressantes que lors des missions Balladur (2008) ou Jospin (2012).
Tout l’été, Mediapart et la Revue du Crieur organisent des face-à-face entre chercheurs et politiques, entre celles et ceux qui décident de la vie de la cité et celles et ceux qui la pensent. La quatrième rencontre oppose le professeur de droit constitutionnel Dominique Rousseau à Cécile Duflot, députée EELV.