Le maire de Bordeaux Alain Juppé, l’ex-ministre Jacques Mézard et le sénateur LR François Pillet feront bientôt leur entrée au Conseil constitutionnel. La nomination du mentor d’Édouard Philippe, condamné en 2004 dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris, et celle d’un ancien membre du gouvernement en disent long sur la façon dont Emmanuel Macron envisage l’institution.
À gauche comme à droite, on s'affole parfois à l'idée d'introduire un référendum d'initiative citoyenne (RIC), cette possibilité offerte au peuple de soumettre au vote une question.
Le chercheur Fabien Desage salue « la lucidité » des « gilets jaunes », très critiques de la Ve République et demandeurs de réformes institutionnelles profondes. Premier volet de notre série consacrée à la crise démocratique.
La Ve République, qui fête ses 60 ans, répondait aux défis de son époque, mais quels étaient-ils ? Comment les institutions se sont-elles adaptées aux événements politiques qui se sont succédé au fil des décennies ? Retour sur la genèse d'un régime présidentialiste atypique, qui est de plus en plus critiqué.
Les citoyens ont vu dans les auditions des protagonistes de l’affaire Benalla au Sénat la résistance d’un véritable contre-pouvoir. Quel regard jeter aujourd’hui sur cette institution ?
La Ve République, 60 ans d’âge, est-elle à l’agonie ou bien vivante ? Les deux à la fois, comme les morts-vivants. Réduite à l’état de zombie, elle s’est retournée contre les finalités que lui avaient assignées ses fondateurs et contre ceux qui, à gauche, ont voulu la réformer. Elle se survit à l’état de mythe qui, loin de protéger le président, l’expose au discrédit.
Au-delà de fautes politiques, des promesses oubliées et des renoncements, la crise inédite qui menace directement Macron tient aussi à une mécanique institutionnelle folle qui broie méthodiquement tous les présidents depuis l’instauration du quinquennat.
Le président de la République s’est exprimé, lundi 9 juillet, face aux parlementaires réunis en Congrès à Versailles. Une heure et demie de discours pour répéter inlassablement le bien-fondé de son projet, en balayant par voie rhétorique les critiques sur l’absence de volet social de sa politique.
Le premier ministre a présenté, mercredi 4 avril, les principales lignes de la future réforme institutionnelle. Les semaines de négociations n’ont pas permis de déboucher sur un consensus. De LR au PS, en passant par le MoDem, chacun entend corriger le texte au Parlement.
Emmanuel Macron devrait rendre ses arbitrages sur la réforme institutionnelle d’ici fin mars, mais les inquiétudes des élus sont déjà vives sur l’introduction d’une dose de proportionnelle, la limitation du droit d’amendement, l’inscription de la Corse dans la Constitution…
Pour le professeur en droit constitutionnel, les pistes du gouvernement pourraient « modifier de manière très forte, très sensible, le fonctionnement des institutions ». La volonté du gouvernement de limiter le droit d’amendement est « inconstitutionnelle et provoque une excitation inutile », juge-t-il.
Parcoursup, installé dans l’illégalité selon ses détracteurs. Les ordonnances modifiant le code du travail, symboles d’un passage en force selon les opposants. Deux réformes, une politique : celle de la fausse concertation qui permet ensuite d'ignorer les débats parlementaires.
Près de 8 000 personnes ont défilé samedi à Ajaccio à trois jours de la visite dans l’île du chef de l’État. Une façon pour les autonomistes et nationalistes, au pouvoir après avoir remporté les élections territoriales haut la main en décembre, d’« exprimer leur mobilisation et leur détermination » à obtenir des avancées de Paris.
Plusieurs Alliances françaises sont en rébellion contre leur siège parisien et son président, Jérôme Clément. L’ancien patron d’Arte polarise les critiques : management autoritaire, manque de vision, gestion financière hasardeuse. Il se défend et se dit soutenu par le gouvernement.
Le Conseil constitutionnel estime que l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Europe (CETA) est conforme à la constitution. Plus que le rejet en lui-même, ce sont ses arguments qui posent question. Pris dans une dérive libérale, il érige une nouvelle fois la liberté d’entreprendre comme principe cardinal de notre constitution, l’emportant sur toutes les autres libertés publiques.
Le Président a réuni en grande pompe les parlementaires pour fixer « le cap » de son mandat. Soit une heure et demie de discours sans autre annonce que la confirmation de ses promesses institutionnelles. Dehors à Versailles, et place de la République à Paris, communistes et insoumis ont manifesté.