À l’orée du premier tour des législatives, seules les forces de gauche et des écologistes sont à même de barrer la route à l’extrême droite. Portées par une dynamique citoyenne, elles sont en mesure, pour la première fois depuis plus de vingt ans, de répondre à l’urgence sociale, démocratique et climatique, et de lutter contre les discriminations.
Connu pour son activisme numérique, le député sortant mène une campagne de terrain dans le Val-de-Marne pour résister au Rassemblement national pendant que le candidat macroniste Loïc Signor, ancien de CNews, tente de fédérer en cognant sur « les extrêmes ».
Le parti d’extrême droite peine à s’implanter en Guyane, malgré des résultats électoraux en hausse. D’anciens candidats aux municipales viennent d’être condamnés à des peines d’inéligibilité. La candidate aux législatives de 2022 et l’actuelle candidate suppléante l’avaient été auparavant.
L’un a travaillé sur les zones rurales du Grand Est, l’autre sur l’électorat RN dans la région Sud-Paca. Benoît Coquard et Félicien Faury échangent sur le ressort du vote pour l’extrême droite, à l’heure où l’hégémonie qu’ils ont observée sur leurs terrains se décline à grande échelle.
Casse des services publics, autoritarisme, obsession sécuritaire, xénophobie… Alors que le Rassemblement national n’a jamais été aussi proche de Matignon, le bilan des dix villes gérées par le parti d’extrême droite éclaire « la rupture » promise par Jordan Bardella.
Enjeux inédits, inanité du débat public, folie médiatique, rythme politique infernal, boussoles qui indiquent le sud, barrages qui proposent la noyade… Les législatives des 30 juin et 7 juillet mettent les nerfs à rude épreuve.
Médias indépendants, syndicats, défenseurs des droits et mouvements citoyens organisent un grand événement public à Paris, jeudi 27 juin, dont le titre est « Libertés ! »... Parce que s’opposer au projet inégalitaire et raciste de l’extrême droite n’a jamais été aussi urgent.
La commune du Gard résiste à la poussée de l’extrême droite qui flambe dans presque toutes les Cévennes. L’ancienne cité minière, communiste de longue date, s’attache à perpétuer les valeurs des luttes ouvrières et œuvre contre le repli sur soi.
Effrayés par un RN aux manettes dans l’Éducation nationale, des professeurs de Seine-Saint-Denis déjà mobilisés depuis cinq mois pour un « plan d’urgence » dans leur département se jettent dans la bataille électorale, au cœur d’une « swing circo ».
De la même façon que les candidats de la majorité prennent aujourd’hui leurs distances avec le président de la République, ceux qui ont accompagné sa conquête du pouvoir en 2017 se montrent à leur tour très critiques. Face au mépris, aux renoncements et à la dérive droitière d’Emmanuel Macron, beaucoup ne se reconnaissent plus dans cette offre politique.
L’ancien ministre des transports est candidat à sa réélection dans une circonscription bien à gauche de l’est parisien. Mais face à Emmanuel Grégoire, figure de la mairie de Paris investie par le Nouveau Front populaire, sa ligne de macroniste critique peine à imprimer.
Les élus du Rassemblement national ont beau prétendre défendre la classe ouvrière, à l’Assemblée nationale comme au Parlement européen, ils ont voté ces dernières années comme les partis les plus libéraux, contre l’intérêt des salariés.
Le Rassemblement national propose d’exonérer d’impôt sur le revenu les moins de 30 ans. Mais la mesure ne ciblera in fine que les jeunes ménages aisés et aura, du reste, toutes les chances d’être inconstitutionnelle.
Dans la communauté des Strasbourgeois juifs de gauche, les derniers communiqués du Nouveau Front populaire n’ont pas suffi à convaincre que l’antisémitisme avait durablement disparu de l’union scellée entre les principales formations progressistes.
La haute fonctionnaire chargée de l’égalité et de la diversité ne sera pas reconduite cette année, malgré un investissement et un engagement reconnus. Elle paie, entre autres, la crainte de voir l’extrême droite remporter les législatives.
Lors du débat télévisé du mardi 25 juin, le patron du RN a été gêné à l’évocation du cas d’une conseillère franco-russe de son parti au Parlement européen, qui a été en contact avec un espion russe, mais aussi en lien avec le conseiller de Poutine à l’origine du prêt accordé au RN.