Yamina Saheb : « La sobriété, c’est une question de démocratie »
Pour la présidente du Laboratoire mondial des sobriétés, coautrice du Giec, les politiques de sobriété en France placent la charge mentale de la décarbonation sur les individus, alors qu’elle devrait être collective pour être utile.
OfficiellementOfficiellement, la France dispose depuis 2022 d’un plan de sobriété qui devait permettre de réduire de 10 % la consommation d’énergie en 2024. De toutes les mesures annoncées à l’époque (limitation de la température à 19 °C – et à 18 °C les jours de tension sur le réseau d’électricité –, suppression de l’eau chaude dans les bâtiments publics, plafond à 110 km/h pour les fonctionnaires en déplacement professionnel, hausse de l’indemnité de télétravail des agent·es de la fonction publique, etc.), la mémoire populaire retient surtout le discours en col roulé de l’ancien ministre de l’économie, Bruno Le Maire. La ministre de la transition énergétique était déjà Agnès Pannier-Runacher, qui a repris cette fonction dans le gouvernement Barnier.