La reconstitution du Nouveau Front populaire, les Insoumis en moins, s’est esquissée ce week-end avec l’espoir de créer un rapport de force pour accéder à Matignon après le départ annoncé de François Bayrou. Mais l’attelage reste fragile.
La professionnalisation du Rassemblement national et son implantation locale par le biais de ses élus font craindre à toute la gauche une importante progression aux municipales de 2026. Les socialistes ont partagé, lors de leurs universités d’été, quelques stratégies pour résister.
L’eurodéputé Les Écologistes appelle la gauche à dépasser ses clivages et à faire bloc pour tenter de réorienter la politique nationale et contrer le risque de plus en plus prégnant de l’extrême droite. « Toute subdivision dans cet espace est synonyme de défaite », affirme-t-il.
Les soutiens de l’exécutif, rassemblés en Saône-et-Loire à l’invitation de Jean-Michel Blanquer, ont profité de l’occasion pour exhorter les « partis de gouvernement » au compromis et aux concessions. Au nom de l’intérêt supérieur du pays, ils estiment qu’il faut aider le premier ministre à faire passer son budget.
Le chef de l’État estime qu’un compromis sur le budget n’est « pas insurmontable » d’ici au vote de confiance du 8 septembre. « Il doit y avoir au moins des chemins d’accord sur le constat » concernant « l’endettement du pays », a-t-il également déclaré.
À l’université d’été du Parti socialiste, la tentation de certains dirigeants socialistes de céder au chantage d’Emmanuel Macron aux marchés financiers et à la dissolution met les militants en alerte. La crainte d’un retour du hollandisme n’est pas complètement éteinte.
L’université d’été du think tank de l’ancien ministre a été l’occasion de rassembler politiques du camp gouvernemental et éditorialistes, militant « pour la République » mais surtout contre la gauche et le voile.
Le premier ministre a engagé pendant l’été des travaux de rénovation pour son bureau à Pau. Montant de la facture : 40 000 euros, selon les informations de Mediapart. Une dépense politiquement inflammable en plein plan d’austérité et dans une commune où la dette a explosé depuis qu’elle est dirigée par le Béarnais.
L’ancien député Jean-Jacques Bridey est soupçonné d’avoir perçu des indemnités au-delà du plafond autorisé et d’avoir effectué des dépenses personnelles sur son enveloppe parlementaire, pour un préjudice de 230 000 euros. Son procès aura lieu le 4 septembre.
Le parlementaire de Lozère s’était taillé une réputation en réclamant plus d’intégrité à droite après les années Sarkozy. Il est aujourd’hui accusé d’avoir utilisé un faux acte notarié pendant son divorce.
François Bayrou se voit en successeur de Pierre Mendès France, marquant la vie politique future par son court passage à Matignon. Un rêve qui ne repose sur aucun élément de réalité, tant son prédécesseur avait éthique et conviction pour boussoles.
Le parquet de Marseille a ouvert une enquête préliminaire visant Martine Vassal après la transmission de faits supposés délictueux par un ancien haut fonctionnaire du département. En parallèle, il a ouvert une autre enquête à l’encontre de ce dernier, accusé de chantage par son ex-employeur.
La présidente du groupe insoumis à l’Assemblée considère la chute annoncée de François Bayrou comme « un formidable encouragement à l’action » pour le 10 septembre. Elle espère un retour aux urnes dans la foulée, par des législatives, voire une présidentielle anticipée.
Le PS et le RN ayant annoncé qu’ils voteront contre la confiance au premier ministre, ses chances sont quasi nulles de rester au pouvoir. Sous pression d’une possible dissolution, les forces politiques commencent à manœuvrer pour préparer la suite.
Champagne Ruinart, hôtels avec spa et billets d’avion à gogo : la chambre régionale des comptes goûte peu la gestion des deniers publics au sein de cette mairie proche de Marseille. Révélées par Marsactu et scrutées par la justice, ces dépenses s’inscrivaient dans un contexte de défaillances à tous les étages.
En convoquant l’Assemblée pour lui poser la question de confiance le 8 septembre sur la question générale de la dette, le premier ministre tente d’éviter un débat sur la politique économique menée depuis 2017 et de réduire le mouvement social à une force de chaos. Mais son pari est très risqué.