Après de longues tergiversations, les deux figures de l’exécutif ont acté un remaniement ministériel. Exit les figures de la société civile, jugées trop discrètes, place aux fidèles et aux parlementaires. Une manière, espère-t-on à Matignon, de rendre le gouvernement plus opérationnel. Pour le souffle, il faudra repasser.
Le député de la majorité renonce à porter le projet de loi qui donnera naissance à France Travail. Une enquête du site d’information Blast met en cause l’élu, ainsi que son père, sur un possible conflit d’intérêts lié au marché des prestataires privés de Pôle emploi. Les deux hommes dénoncent des accusations mensongères.
Jusqu’ici députée, la nouvelle ministre déléguée chargée des personnes handicapées a été condamnée aux prud’hommes en juin dernier. « Avec ce gouvernement, les mauvais comportements sont récompensés », dénonce auprès de Mediapart son ex-employée à l’origine de la procédure.
Alors que la rédaction du « JDD » a entamé sa quatrième semaine de grève, une proposition de loi transpartisane pour la conditionnalité des aides à la presse et l’indépendance des journalistes a été déposée à l’Assemblée nationale. Mais ses chances d’être débattue et votée sont minces.
Le Sénat a refusé de sanctionner la sénatrice, malgré un rapport accablant sur du harcèlement moral. Des collaborateurs et des parlementaires dénoncent une « décision catastrophique ». « Aujourd’hui, la lutte contre le harcèlement est à terre », affirme le socialiste Bernard Jomier.
Rencontre avec des chanteuses de la chorale féministe des Rangs-Versets à Nantes. Elles s’inscrivent dans le foisonnement des mobilisations de ces dernières années. Occuper l’espace public avec un répertoire qui défie le patriarcat et prône la sororité.
Membre de l’exécutif municipal de la commune de Seine-Saint-Denis, Timothée Gauthierot a passé quatre heures en garde à vue, mercredi. Il devrait écoper d’un rappel à la loi pour une story Instagram dans laquelle il dénonçait les violences policières et estimait que « la France mérit[ait] plus d’émeutes ».
La fête nationale était à l’origine conçue par et pour le peuple. Ce symbole démocratique est devenu l’apanage d’un président prépotent, qui invite de funestes fripouilles à venir se refaire une beauté politique au pays des droits de l’homme et du citoyen.
Déni des violences policières, silence sur le rachat du « JDD », soutien minimal et tardif du ministre de l’éducation nationale… Ces derniers jours, le pouvoir macroniste a semblé plus que jamais inconséquent, quitte à se mettre dans la roue de l’extrême droite.
Les nouveaux maires écologistes ont résisté aux tentatives de déstabilisation. À mi-mandat, le dérèglement climatique s’accentuant, leurs politiques de transition sont davantage comprises, même si la vague verte doit encore convertir au-delà des centres urbains.
Narendra Modi est cette année l’invité d’honneur du 14 Juillet. Une partie de la diaspora indienne critique fermement cette initiative d’Emmanuel Macron. Pour eux, c’est une gifle aux défenseurs d’une Inde respectueuse de tous ses citoyens.
Le partenariat stratégique de la France avec l’Inde est ancien, mais ses implications mériteraient d’être débattues au regard de l’involution autoritaire du régime de Narendra Modi. C’est ce qu’explique la chercheuse Isabelle Saint-Mézard, autrice de « Géopolitique de l’Indo-Pacifique ».
Alors que la rédaction du « Journal du dimanche » entre dans sa troisième semaine de grève, les journalistes grévistes demandent une « réponse politique forte » de la part du gouvernement et des parlementaires. À l’Assemblée nationale, les députés de la majorité oscillent entre langue de bois et temporisation. À droite et à l’extrême droite, l’indépendance des rédactions n’est pas un sujet.
Élu en 2020 à la tête d’une ville communiste depuis la Libération, le socialiste a entrepris une transformation au pas de charge de sa commune. L’opposition et d’anciens élus démissionnaires dénoncent une gentrification tous azimuts et la « brutalité » de la méthode. Le maire plaide « l’urgence à agir ».
Dans le royaume nordique, les sociaux-démocrates, au pouvoir depuis 2019, poursuivent une politique extrêmement hostile aux réfugiés, lancée par la droite quelques années plus tôt, sous la pression de l’extrême droite. Ce triomphe de la xénophobie est érigé en modèle pour la droite et l’extrême droite françaises.
En réponse à l’autoritarisme gouvernemental, de plus en plus aligné sur la violence verbale de l’extrême droite, et au déni du racisme et des violences policières, une riposte unitaire se construit, que beaucoup disent « inédite ».