Une proposition de résolution est soumise jeudi par le PCF à l’Assemblée pour faire reconnaître un « apartheid » en Israël. Sans entrer dans ce débat, des députés du groupe Renaissance estiment que règne dans la majorité une « loi du silence » sur la politique du gouvernement israélien, au mépris de la ligne du Quai d’Orsay.
Privé de subvention par Laurent Wauquiez pour avoir dénoncé ses méthodes, le metteur en scène Joris Mathieu refuse la personnalisation de son affaire par la Région : « C’est un problème de fond qui touche l’ensemble des structures de notre région depuis un an. »
Plusieurs centaines d’eurodéputés ont souscrit à un fonds de pension afin de compléter leurs retraites déjà généreuses. Parmi eux, au moins 81 élus français, dont Investigate Europe et Mediapart ont obtenu la liste. Certains touchent jusqu’à 13 700 euros par mois, au détriment des contribuables européens. Parmi les bénéficiaires présents ou à venir : Jean-Pierre Raffarin, Harlem Désir ou encore Marine Le Pen.
Les neuf membres du Conseil constitutionnel rendront mercredi leur décision sur la seconde proposition de référendum sur les retraites. Mediapart a voulu savoir ce qu’il en était de leur pension à eux. Selon nos recherches, plusieurs ont discrètement bénéficié de situations extrêmement avantageuses. Le président de l’institution, Laurent Fabius, a même touché sa retraite à 50 ans et un jour.
Les manifestants se sont retrouvés en masse pour cette Journée internationale des travailleurs et des travailleuses, où les syndicats ont affiché leur unité pour la première fois depuis 2009. S’ils ne savent pas comment arracher la victoire contre la réforme des retraites, ils sont encore des centaines de milliers à tenter de le faire.
Loin des cortèges syndicaux, le Rassemblement national organisait ce 1er-Mai une « Fête de la Nation » au Havre. Galvanisée par la crise institutionnelle, Marine Le Pen a tenté de résoudre un paradoxe de taille : comment capitaliser sur un mouvement qui lui est largement antagonique ?
Pour le philosophe Marc Crépon, la France connaît une régression démocratique irréfragable sous le joug d’Emmanuel Macron. Au point que le prétendu pays des droits de l’homme accoste des rivages autoritaires, sinon dictatoriaux. Entretien radical et judicieux.
En ce 1er-Mai, l’autrice Diaty Diallo estime, dans un texte pour Mediapart, que malgré la bataille « perdue » contre la réforme des retraites, « on a récupéré une chose en chemin : un nouveau degré d’intensité et d’urgence dans la manière dont on veut prendre soin de ce monde et de ce qui y vit ».
Le président de la République foule aux pieds les libertés, mais plus la pelouse du Stade de France. Alors que la préfecture puis les stadiers ont tenté d’empêcher les manifestations d’hostilité, il a renoncé samedi soir à saluer les joueurs sur le terrain lors de la finale de la Coupe de France, par crainte des huées et de la colère du public.
Le deuxième tour des élections territoriales doit se tenir dimanche dans les archipels polynésiens. Arrivés en tête du scrutin il y a quinze jours, les indépendantistes du Tavini Huiraatira font face à des autonomistes, partisans d’un lien étroit avec la France, divisés et affaiblis.
Le mouvement social ne cesse de se réinventer. Après les grèves et les manifestations d’ampleur, place aux « casserolades » pour couvrir la voix de l’exécutif, qui n’apprécie guère. Entretien avec Danielle Tartakowsky, historienne spécialiste des mouvements sociaux, qui y voit la profondeur de l’ancrage du mouvement et sa dimension populaire.
Depuis le passage de la réforme des retraites par le 49-3, de nouvelles formes de contestation ont éclos. Des casserolades aux soirées de soutien, avec une place importante donnée au happening. Certains artistes, et notamment des rappeuses et des rappeurs, ont choisi d’user de leur art pour contrer cette réforme.
Le gouvernement ne s’y trompe pas en s’inquiétant des actions sporadiques et ludiques qui l’accablent. À l’usure, la dérision a déjà eu raison de pouvoirs inflexibles par le passé.
Depuis la promulgation de la réforme des retraites, le mouvement social se mue en poil à gratter de l’exécutif, poursuivant partout le chef de l’État et les ministres à coups de concert de casseroles, de burlesque et de parodie. Les opposants se challengent et irritent au plus haut point le pouvoir.
Philippe Pichot doit faire visiter le fort de Joux (Doubs), où mourut Toussaint Louverture en 1803, au président Macron, venu commémorer sur place le décret d’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848. Or ce guide d’un jour s’avère un graphomane qui endosse toutes les obsessions de l’extrême droite.
La première ministre a présenté mercredi la feuille de route du gouvernement pour les prochains mois. Faute de nouvelle donne politique, ce nouvel agenda de l’exécutif ne raconte rien d’autre que le caractère inextricable de sa situation. Fait notable : la loi « immigration » est repoussée à l’automne, comme le symbole des divergences entre Matignon et l’Élysée.