Le terminal de Rafah a été ouvert côté égyptien et quelques camions ont pu entrer dans la bande de Gaza sous blocus israélien. Un sommet pour la paix a lieu au Caire, sans grande chance d’aboutir.
Dans l’enclave palestinienne, les journalistes sont en première ligne et se mettent en danger pour informer. Les autorités israéliennes, de leur côté, font tout pour que les images ne sortent pas.
Le Hamas affirme avoir agi à la suite d’« une médiation du Qatar ». Israël a indiqué accepter l’entrée d’une aide strictement humanitaire dans l’enclave palestinienne, mais n’a pour l’heure pas répondu à la demande de laisser entrer aussi du carburant pour les générateurs d’hôpitaux ou pour les stations de désalinisation et les boulangeries.
Depuis le 7 octobre et l’attaque du Hamas sur le sol israélien, les deux belligérants tentent d’imposer leur vision du conflit à coups de clips de propagande et de manipulations de l’information. Une guerre de communication qui s’immisce partout, jusque dans les jeux vidéo.
« Terrorisme », « crimes de guerre », « nettoyage ethnique », « apartheid ». Quels mots utiliser pour décrire la guerre Israël-Hamas, point culminant d’un conflit qui dure depuis des décennies ? « À l’air libre » reçoit le sociologue Bertrand Badie, spécialiste des relations internationales.
Il aura fallu une semaine au camp pro-palestinien pour déboucher sur un appel unitaire à manifester jeudi soir – malgré une interdiction finalement suspendue – et dimanche. Une mobilisation tardive, compliquée par l’offensive tous azimuts de Gérald Darmanin.
Ce sont des voix minoritaires mais précieuses. Dans un pays traumatisé par les attaques du Hamas, où l’esprit de revanche, voire de vengeance, anime le sommet de l’État et les profondeurs de la société, les pacifistes tentent encore de se faire entendre.
La bande de Gaza héberge actuellement deux groupes d’otages : ceux qui ont été capturés par le Hamas lors de son attaque du 7 octobre et les habitants palestiniens de l’enclave, boucliers des islamistes et cibles de la vengeance aveugle d’Israël.
L’Égypte a annoncé jeudi le passage « durable » de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza via le point de passage de Rafah. Israël affirme avoir détruit « des centaines de cibles du Hamas » au cours des dernières 24 heures. Un nouveau bilan fait état de 28 Français tués.
Les ressortissants français bloqués dans l’enclave ne voient pas d’issue. Le ministère des affaires étrangères français dit son impuissance, si aucun accord n’est trouvé avec Israël ou l’Égypte.
Après l’attaque du Hamas le long de la bande de Gaza, la menace d’un nouveau front contre le Hezbollah plane sur les villages situés à la frontière. La région, une zone d’exclusion militaire, a procédé à l’évacuation de la plupart de ses habitants.
Alors que le président états-unien s’envolait mardi soir pour Israël, une attaque sanglante contre un hôpital, dont le Hamas et l’État hébreu se rejettent la responsabilité, a suscité la colère des pays arabes. La Jordanie a annulé le sommet qu’elle prévoyait d’organiser mercredi avec les États-Unis, l’Égypte et l’Autorité palestinienne.
Le gouvernement israélien accepte le passage d’eau, de nourriture et de médicaments via l’Égypte « tant que ces fournitures n’atteignent pas le Hamas ». Israéliens et Palestiniens s’accusent mutuellement de la frappe sur l’hôpital de Gaza, mardi. Le président américain Joe Biden, en visite en Israël, soutient la version de l’État hébreu. Colère dans le monde arabo-musulman.
Une catastrophe humanitaire se déroule sous nos yeux dans la bande de Gaza tandis qu’Israël bombarde l’enclave et prépare une riposte militaire. Nos invités ont accepté d’échanger dans notre émission « À l’air libre » alors que cette guerre les touche. Ou les terrasse.
Ziad ne partira pas. Il restera jusqu’au bout, défendant la fierté d’une population qui ne veut pas connaître un nouvel exil. Il raconte la terrible situation de l’enclave, qui tente de survivre sous un tapis de bombes.
Le réalisateur et son épouse ont été retrouvés morts à leur domicile de Karaj. Dans une vidéo, il avait fait savoir que des « assassins » rôdaient autour d’eux.