Cinq jours après la fin de la trêve, l’armée israélienne a dit mardi être aux prises avec le Hamas dans Khan Younès, grande ville du sud de la bande de Gaza assiégée, où l’ONU redoute un « scénario infernal » pour les civils, confinés dans un périmètre de plus en plus réduit.
Menachem Klein est professeur de sciences politiques à l’université de Bar-Ilan en Israël. Auteur de nombreux livres sur la question israélo-palestinienne, il a participé à partir du milieu des années 1990 et jusqu’au milieu des années 2000 à de nombreuses négociations israélo-palestiniennes informelles. Entretien.
Plus d’une centaine d’Israéliens restent aux mains du Hamas. Les témoignages des personnes libérées ne font que renforcer l’angoisse des proches encore dans l’attente. Avec la crainte que la reprise des combats ne rende cette question secondaire.
Depuis l’échec des négociations entre Israël et le Hamas pour prolonger la trêve humanitaire, l’armée israélienne frappe de nouveau sans relâche la bande de Gaza. Contrairement à ce qu’elle avait annoncé, elle s’attaque désormais officiellement au sud de l’enclave palestinienne.
L’armée israélienne a bombardé samedi la bande de Gaza pour la deuxième journée consécutive depuis l’expiration d’une trêve d’une semaine avec le Hamas. Emmanuel Macron a mis en garde Israël contre une guerre qui pourrait durer dix ans et a appelé à « redoubler d’efforts pour parvenir à un cessez-le feu-durable ».
Pendant les sept jours de la trêve qui s’est achevée vendredi matin, des prisonniers palestiniens ont été libérés par Israël. Tous décrivent des conditions de détention qui se sont encore plus dégradées que d’habitude. Depuis le 7 octobre, au moins six Palestiniens sont morts alors qu’ils étaient détenus.
La reprise du feu à Gaza n’est pas la simple continuité de la guerre débutée en octobre : elle fait entrer celle-ci dans une autre dimension. La rupture de la trêve est un opprobre pour Israël, une faillite pour ses alliés et une défaite pour le reste du monde.
À la faveur de la trêve, qui aura duré une semaine, ils ont franchi le poste de Rafah, à la frontière égyptienne. Rami, du Caire, a décidé de rentrer voir sa famille à Gaza, malgré les risques. Kariman, elle, a réussi à quitter le territoire palestinien après plusieurs semaines sous les bombes. Récits croisés.
Les combats ont repris vendredi matin après une trêve de sept jours. Israël et le Hamas se rejettent la responsabilité de l’échec des dernières négociations permettant d’échanger des otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.
Dans les villages libanais frontaliers de l’État hébreu, les habitants déplacés profitent de la trêve officieuse entre le Hezbollah et Israël pour évaluer les dégâts des combats. L’utilisation de phosphore blanc à Dhayra est dénoncée pour les dommages sur l’environnement et la santé humaine.
Deux Palestiniens ont tiré sur un arrêt de bus israélien à l’entrée de Jérusalem-Ouest. La trêve entre Israël et le Hamas a été prolongée in extremis jeudi pour un septième jour, ont annoncé les deux camps. Deux otages ont été libérées, dont la franco-israélienne Mia Schem.
Sonia et Jehad, Franco-Palestiniens tous les deux, ne se sont jamais rencontrés. Évacués de la bande de Gaza début novembre avec leur famille, ils témoignent auprès de Mediapart de leur quotidien sous les bombes, de leur expédition jusqu’à Rafah, et de la perte de leur ancienne vie.
Le soutien « inconditionnel » des États-Unis, de la France ou encore de l’Union européenne à Israël a désarçonné avocats, députés, féministes, professeurs, journalistes, défenseurs des droits humains jordaniens, qui questionnent leurs valeurs dites « universelles ».
Trente Palestiniens ont été libérés mercredi en échange de dix otages israéliens à Gaza dont cinq binationaux. Les médiateurs internationaux multiplient les efforts pour obtenir un arrêt durable de la guerre entre le mouvement palestinien et Israël.
Meurtris par les attaques du 7 octobre, les militants LGBT affirment leur soutien aux opérations militaires contre le Hamas. Tandis que des personnes LGBT palestiniennes tentent encore de contrer le « pinkwashing » mené par l’État hébreu.
L’extension de la trêve, jusqu’à 05 h 00 (GMT) jeudi, doit permettre la libération au total de 20 otages et 60 prisonniers supplémentaires, selon le médiateur qatari.