L’accord avec le Hamas porterait sur un échange à raison de « dix » otages contre « trente » prisonniers palestiniens par jour. Il comprendrait l’entrée de nourriture, d’aide médicale et de carburant et surtout une « trêve humanitaire de cinq jours renouvelable » dans la bande de Gaza.
Alors que le pouvoir égyptien communique sur l’accueil de 31 nourrissons prématurés venus de l’hôpital Al-Shifa, reportage dans la capitale auprès des rares blessés évacués de Gaza vers l’Égypte depuis le début du mois de novembre.
Quarante camions contenant les équipements de cet hôpital et 170 soignants et techniciens jordaniens sont entrés depuis l’Égypte dans l’enclave palestinienne. Vingt-neuf bébés prématurés qui étaient encore dans l’hôpital Al-Shifa de Gaza après son évacuation samedi sont arrivés en Égypte lundi.
Les événements des derniers jours à Gaza « dépassent l’entendement », dénonce l’ONU. À Paris, une marche silencieuse s’est tenue ce dimanche à l’appel de personnalités de la culture, au lendemain d’une manifestation en soutien à la Palestine.
L’armée israélienne utilise dans la bande de Gaza une stratégie de guerre totale qui ne distingue pas les cibles civiles des cibles militaires et ignore délibérément le principe de proportionnalité de la force, fondements du droit de la guerre. En application d’une doctrine inventée il y a quinze ans par un actuel ministre de Nétanyahou.
Pour l’historien, spécialiste de la Palestine, professeur au collège de France, « l’effondrement des conditions sanitaires et l’absence de ravitaillement à destination des populations concernées peuvent indiquer que l’on est sur la voie d’un processus de destruction de masse » dans la bande de Gaza.
Des centaines de personnes ont évacué samedi à pied l’hôpital Al-Shifa de Gaza, selon les constatations d’un journaliste de l’AFP. Une école de l’ONU a été frappée par l’armée israélienne sur le camp de Jabalia.
L’historien israélien Gadi Algazi est une des figures de la lutte contre l’occupation et la colonisation en Israël. Il revient sur la manière dont le 7 octobre a bouleversé le camp qu’il incarne et l’état présent de la société israélienne.
L’armée israélienne poursuivait vendredi son opération au cœur de l’hôpital Al-Shifa, le plus important de la ville de Gaza. Des chars encerclent également l’hôpital Al-Ahli Arab, le seul encore opérationnel dans le nord de l’enclave palestinienne. Dans le sud, les hôpitaux manquent de tout, et en particulier de carburant.
L’opération a visé dans la nuit de jeudi à vendredi le camp de réfugiés de cette ville, située au nord de la Cisjordanie. À Gaza, l’armée de l’État hébreu, qui poursuit ses opérations au sein de l’hôpital Al-Shifa, affirme avoir retrouvé les corps de deux otages. Selon le Croissant-Rouge, un autre hôpital de Gaza a fait l’objet jeudi d’une « violente attaque » menée par des chars israéliens.
L’armée israélienne poursuivait jeudi ses opérations dans le principal hôpital de Gaza. La résidence du chef du bureau politique du Hamas, Ismaël Haniyeh, dans le camp de réfugiés d’Al-Shati, a été attaquée.
Pédiatre à la retraite, Adel a été évacué de Gaza début novembre et est rentré il y a dix jours à Paris. Auprès de Mediapart, il témoigne des bombardements israéliens incessants, de la mort qui est partout, de son ressentiment à l’égard de la France « qui ne condamne pas les crimes commis ».
Sortant du silence pour la première fois en plus d’un mois de guerre entre Israël et le Hamas, le Conseil de sécurité de l’ONU, jusqu’ici divisé, a appelé mercredi à des « des pauses et couloirs humanitaires étendus et urgents pendant un nombre de jours suffisants ».
Dafna, 15 ans, et Ella, 8 ans, ont été prises en otage par le Hamas le 7 octobre dans le kibboutz Nahal Oz, où elles vivaient. Depuis trente-neuf jours, leur mère, Maayan Zin, se bat pour alerter sur leur sort et les faire libérer. Mediapart l’a rencontrée.
Dans un entretien à Mediapart, la présidente de Médecins sans frontières-France, Isabelle Defourny, alerte sur la situation catastrophique dans les hôpitaux de Gaza et l’impossibilité de sécuriser ses équipes sur place, sous le déluge de feu.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le moindre propos des Palestiniens d’Israël sur les réseaux sociaux, montrant de la compassion pour Gaza ou critiquant la politique de l’État hébreu, peut mener à leur licenciement ou à leur arrestation.