Alors qu’Ismaël Haniyeh se rend en visite au Caire pour des négociations, le politiste gazaoui Mukhaimer Abu Saada revient sur la stratégie du Hamas, depuis le 7 octobre jusqu’à aujourd’hui. Entretien.
Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche a atterri jeudi en Israël, alors que le président américain s’inquiète publiquement du refus du premier ministre israélien d’envisager une solution à deux États. Biden met en garde son allié : la violence de son offensive sur Gaza pourrait lui coûter ses soutiens.
Israël est un État colonial. Refuser de le voir serait une illusion historique. Mais il se distingue des expériences coloniales européennes. Refuser de le voir serait une impasse politique.
Le Goush Katif, ancien bloc de colonies juives à Gaza, a été démantelé en 2005. Alors qu’Israël pilonne l’enclave sans répit et que les morts se comptent par milliers, les colons israéliens, idéologiques, nostalgiques ou revanchards, envisagent désormais de s’y installer à nouveau.
Après son rendez-vous le 27 novembre avec un agent des services de renseignement, personne n’a revu Ahmad, Syrien installé à Istanbul. Depuis, cinq de ses connaissances ont été arrêtées. Le matin même, il s’était rendu au consulat français pour récupérer le visa que Paris venait de lui accorder.
Professeure d’urbanisme et cofondatrice du Beirut Urban Lab, la chercheuse cartographie le conflit à la frontière entre le Liban et Israël. Et montre ainsi le « déséquilibre profond » entre les attaques visant le territoire libanais et celles ciblant le sol israélien.
Une nouvelle et féroce campagne de répression, avec de nombreuses arrestations et des mesures humiliantes, s’est abattue sur la communauté baha’ie. Dernière étape d’une persécution qui va « du berceau à la tombe », ses membres se voient obligés, à Téhéran, d’enterrer leurs morts dans la fosse commune des prisonniers politiques.
Emprisonnée en Iran, Narges Mohammadi, Prix Nobel de la paix 2023, sera représentée à la cérémonie dimanche 10 décembre par son mari et leurs deux enfants exilés en France. Portrait d’une famille qui a la lutte dans le sang.
De passage à Paris, le président du syndicat des journalistes palestiniens, Nasser Abou Bakr, insiste sur l’importance du travail de ses confrères pour informer le monde sur la situation dans l’enclave, malgré les risques pour leur vie. 63 journalistes et professionnels des médias ont été confirmés morts depuis le 7 octobre, dont 56 à Gaza.
Occupé à fuir ses responsabilités dans les choix stratégiques aventureux qui ont permis l’attaque terroriste du 7 octobre dernier, le premier ministre israélien n’a développé aucune vision pour l’après-guerre dans la bande de Gaza. Contrairement à Washington.
Ce n’est pas seulement une humanité concrète, celle des vies irrémédiablement perdues, qui se meurt au Proche-Orient. C’est l’idée même d’une humanité commune que ruine la vengeance sans frein ni limites de l’État d’Israël contre la population palestinienne de Gaza en riposte au massacre commis par le Hamas.
Deux mois après l’attaque du 7 octobre, il reste 137 personnes retenues dans l’enclave palestinienne, sans qu’il y ait de négociations en vue. 105 otages ont été libérés lors de la première trêve, en majorité des femmes et des enfants originaires des kibboutz pris pour cibles par le Hamas.
Pendant que l’armée israélienne encercle Khan Younès au sud de l’enclave, les opérations se poursuivent au nord, notamment dans le camp de Jabalia, transformé en cimetière susceptible de devenir une « zone tampon » entre Israël et ce qu’il restera de Gaza.
Depuis le 7 octobre, le Proche-Orient s’est embrasé. Nouvelle phase, terrible et meurtrière, d’un conflit vieux de plusieurs décennies. Notre émission en accès libre avec des invités et la rédaction de Mediapart.
Depuis la sinistre prison iranienne d’Evin, Narges Mohammadi, prix Nobel de la paix 2023 pour son combat pour les femmes, livre un entretien exclusif à Mediapart. Une leçon de liberté, de courage, de féminisme.
L’armée israélienne a mené de nouvelles frappes meurtrières mercredi sur la grande ville assiégée de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, où les habitants tentent de s’abriter des bombardements et des combats parmi les plus intenses en deux mois de guerre contre le Hamas.