Meurtris par les attaques du 7 octobre, les militants LGBT affirment leur soutien aux opérations militaires contre le Hamas. Tandis que des personnes LGBT palestiniennes tentent encore de contrer le « pinkwashing » mené par l’État hébreu.
L’extension de la trêve, jusqu’à 05 h 00 (GMT) jeudi, doit permettre la libération au total de 20 otages et 60 prisonniers supplémentaires, selon le médiateur qatari.
De plus en plus de témoignages font état de violences sexuelles exercées par le Hamas lors de l’attaque du 7 octobre en Israël. Plusieurs enquêtes sont en cours. Mais le débat politique, lui, est déjà très vif en Israël et en France.
La chercheuse Sarah Daoud revient sur les négociations en cours à Gaza et la gouvernance du Hamas dans l’enclave palestinienne. Elle estime que si le mouvement règne amplement par la peur, il est néanmoins impossible de l’éradiquer.
Amman est le principal allié d’Israël et des États-Unis dans la région. Mais depuis le 7 octobre, le régime est pris en tenaille entre ses inclinations pro-occidentales et son opinion publique, favorable au camp palestinien. Il redoute aussi une arrivée en masse de Palestiniens déplacés.
Au troisième jour de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, 14 otages israéliens – dont un possède la nationalité russe – et trois Thaïlandais ont été échangés contre 39 prisonniers palestiniens. Une petite fille américano-israélienne de 4 ans, Avigail Idan, dont les parents avaient été tués lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre, a été libérée.
De passage à Paris, Yaël Adoni Tamir, 45 ans, a témoigné auprès de Mediapart de l’histoire de cette « oasis de paix » frappée de massacre le 7 octobre. Avec pour espoir la libération des sept membres de la famille pris en otage ce jour-là. Trois autres, victimes du « pogrom », ne reviendront plus.
Rawan Abu Ziadeh est détenue en Israël depuis 2015. Accusée d’avoir voulu tuer un soldat israélien, elle a été condamnée à 9 ans de prison. Depuis que son nom figure sur la liste des 300 Palestiniens concernés par l’accord d’échange contre des otages, sa famille espère son retour.
Le cessez-le-feu temporaire de quatre jours au moins est entré en vigueur à 6 heures (heure de Paris). Un premier groupe d’otages est rentré en Israël : 13 otages prévus dans l’accord avec le Hamas, ainsi que 10 ressortissants thaïlandais et un Philippin, objets d’un accord connexe. 39 prisonniers palestiniens ont été libérés par l’État hébreu.
Lors d’une conférence de presse, un responsable qatari a également indiqué que les premiers otages israéliens seraient libérés vendredi après-midi. À Gaza, le directeur de l’hôpital Al-Shifa a été arrêté par l’armée israélienne.
Plus de 2 000 Palestiniens sont enfermés dans les prisons israéliennes sous ce régime de détention arbitraire, qui permet à l’État hébreu d’emprisonner sans inculpation ni procès. Un chiffre en forte hausse depuis les attaques du 7 octobre. Certains de ces prisonniers devraient faire partie de l’échange avec les otages israéliens.
Selon la chercheuse Stéphanie Latte Abdallah, le nombre important d’otages aux mains du Hamas depuis le 7 octobre fait date dans l’histoire des négociations de libération des prisonniers. Le mouvement islamiste espère faire libérer près de 7 000 Palestiniens en Israël.
Depuis le 7 octobre, le Hamas est considéré par une grande majorité de la société jordanienne comme le héraut de la cause palestinienne. Les bombardements incessants sur la bande de Gaza soulèvent la colère d’une population fortement mobilisée.
Le gouvernement israélien a approuvé un accord prévoyant la libération d’otages enlevés le 7 octobre et une trêve dans la bande de Gaza en échange de la libération de 150 prisonniers palestiniens, qui n’entrera pas en vigueur avant vendredi. Le cessez-le-feu provisoire ne permettra pas de résoudre la catastrophe humanitaire dans l’enclave, avertissent les ONG.
L’accord avec le Hamas porterait sur un échange à raison de « dix » otages contre « trente » prisonniers palestiniens par jour. Il comprendrait l’entrée de nourriture, d’aide médicale et de carburant et surtout une « trêve humanitaire de cinq jours renouvelable » dans la bande de Gaza.
Alors que le pouvoir égyptien communique sur l’accueil de 31 nourrissons prématurés venus de l’hôpital Al-Shifa, reportage dans la capitale auprès des rares blessés évacués de Gaza vers l’Égypte depuis le début du mois de novembre.