Deux sommets sur Gaza, de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique, se déroulent samedi et dimanche en Arabie saoudite. Si l’enjeu officiel est d’aboutir à une demande de cessez-le-feu immédiat, il est aussi de réfléchir à la possibilité de nouveaux interlocuteurs palestiniens, alors qu’une grande partie des pays réunis avait fait le pari du rapprochement avec Israël.
Tamara al-Rifai, directrice des relations extérieures de l’agence de l’ONU chargée des réfugiés palestiniens, revient sur la situation vertigineuse à Gaza, les accusations portées contre l’UNRWA et le rôle que cette agence pourrait jouer dans le futur.
Depuis deux semaines, les forces armées israéliennes ne se contentent plus de bombarder la bande de Gaza : leurs soldats y sont également entrés par dizaines de milliers, à l’aide de blindés et de bulldozers. Qu’y font-ils exactement ? À quoi ressemblent les affrontements avec le Hamas ? Éléments de réponse.
La Maison-Blanche annonce que l’État hébreu va observer des pauses de quatre heures chaque jour dans ses opérations militaires dans le nord de la bande de Gaza. Une centaine d’organisations et près de 300 avocats demandent une enquête de la Cour pénale internationale pour « génocide » à Gaza.
Face au blocus médiatique imposé par Israël, comment incarner le carnage ? À travers des témoignages obtenus par téléphone et/ou accessibles sur les réseaux sociaux, Mediapart a rassemblé quelques récits et visages, pour que les victimes de Gaza ne se réduisent pas à une comptabilité macabre.
Le pays du Golfe mène une médiation en vue d’obtenir la libération de 10 à 15 otages « en échange d’un cessez-le-feu de un à deux jours ». Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, se dit pour sa part opposé à une « réoccupation » de Gaza par Israël. En France, le Conseil d’État confirme l’expulsion de la militante Mariam Abou Daqqa.
Un mois après les attaques meurtrières du Hamas en Israël, le gouvernement israélien est engagé à Gaza dans une guerre dont lui-même ne semble pas connaître l’issue. Les victimes se comptent par milliers. Va-t-on vers un conflit sans fin ?
À la suite du Hezbollah, qui a intensifié ses opérations dans le sud du Liban, les houthis du Yémen essayent de frapper Israël avec des missiles dans le cadre d’un « axe de la résistance ». Même si l’armée américaine est aussi prise pour cible, aucun des acteurs ne semble vouloir l’expansion de la guerre de Gaza.
Washington a affirmé mardi s’opposer à une nouvelle occupation à long terme de Gaza alors que le premier ministre israélien a assuré vouloir prendre « la responsabilité générale de la sécurité » du territoire après la guerre. En un mois, celle-ci a fait, selon le Hamas, 10 328 morts, en immense majorité des civils.
Alors que diplomates et politiques s’interrogent sur le futur des relations entre Israël et la Palestine et réaffirment la nécessité d’une solution à deux États, les Israéliens, encore sous le choc du 7 octobre, sont bien rares à y croire encore.
Depuis le 7 octobre, les colons israéliens profitent du redéploiement des militaires pour terroriser des communautés palestiniennes isolées et accaparer leurs terres. De telles attaques ont déjà forcé plus de 870 Palestiniens à quitter leurs foyers.
L’armée israélienne affirme avoir coupé l’enclave palestinienne en deux, afin d’y détruire le centre de commandement du Hamas. De hauts responsables onusiens ont appelé à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat », soulignant leur indignation face au bilan des victimes civiles.
Malgré les manifestations internationales pour la paix au Proche-Orient, l’armée israélienne continue le siège de Gaza. Alors que des combats « en face à face » ont lieu, et que l’eau devient rare dans l’enclave, la situation est plus critique que jamais.
Des rivières de sang sont en train d’engloutir la population de Gaza. Et une part de notre humanité avec. L’urgence est à la pitié, la pression et la politique.
Eyal Weizman, fondateur du collectif Forensic Architecture, revient sur la manière dont les civils installés autour de Gaza ont servi de « mur vivant » lors des massacres du 7 octobre perpétrés par le Hamas, et retrace l’évolution de la politique israélienne à l’égard des otages.
Des milliers de sympathisants se sont réunis dans la banlieue sud de Beyrouth pour acclamer le discours tant attendu de Hassan Nasrallah. Devant une foule en liesse, le leader du puissant parti chiite n’a pas appelé à la guerre totale, comme beaucoup le craignaient, tout en affirmant que toutes les options demeurent « ouvertes ».