Malgré les nombreux obstacles rencontrés lors des élections provinciales de samedi dernier en Irak, la population, qui sort péniblement de six ans de guerre, a apporté son soutien aux partis modérés favorisant un pouvoir central. Le premier ministre Al-Maliki, qui a su faire preuve d’autonomie vis-à-vis des Etats-Unis, sort nettement renforcé de ce vote qui a marginalisé les formations chiites extrêmes. Mais les fractures ethniques et religieuses du pays demeurent entières.
LesLes partis politiques soutenant un fort gouvernement central sont sortis vainqueurs du scrutin régional de samedi en Irak. Le Dawa (parti de la mission islamique) du premier ministre Nouri Al-Maliki a raflé huit provinces et les partis sunnites quatre provinces sur les 14 régions qui renouvelaient, samedi, leur conseil. Seule la province de Kerbala dont est originaire Al-Maliki lui échappe au profit d’un laïc, haut fonctionnaire sous le régime de Saddam Hussein. Les sunnites qui avaient boycotté le précédent vote aux conseils régionaux de 2005 se sont ainsi massivement déplacés dans les provinces de Ninive, à Salahedine, Diyala et dans la région d'Al-Anbar pour le renouvellement des conseils provinciaux qui désignent les gouverneurs.