Un an après la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad à la tête de l'Iran, rien n'a pu venir à bout d'une République islamique lancée dans une politique clientéliste et sécuritaire, alors que le «mouvement vert» peine à se remettre de la répression féroce qui touche ses partisans.
De retour en France, un militant de la «Flottille de la liberté » fait le récit des cinq derniers jours, depuis l'assaut des bateaux par l'armée israélienne jusqu'au départ d'Israël, grâce à la bienveillance de l'ambassadeur de Grèce. «Dépouillé de tout», il accuse les autorités françaises de ne leur avoir offert aucune assistance.
Les militants français présents sur la flottille devaient rentrer à Paris jeudi 3 juin. Mais de nombreuses questions demeurent sans réponses, notamment sur les circonstances de la mort des neuf militants et l'avenir de la commission d'enquête internationale.
D'Orient en Occident, l'attaque israélienne nous entraîne vers un abîme aux conséquences imprévisibles. Pour l'éviter, il n'est d'autre solution que d'imposer aux dirigeants israéliens cette paix qu'ils n'ont cessé de repousser. Parti pris.
L'assaut des soldats israéliens contre une flottille de militants pro-palestiniens, qui a fait au moins dix morts, a provoqué une réaction internationale très forte : des manifestations ont lieu un peu partout dans le monde. Le Conseil de sécurité s'est réuni en urgence. Il exige une enquête «rapide, impartiale, crédible et transparente» et demande la libération immédiate des navires de la flottille et des quelque 700 militants détenus par Israël.
Les Iraniens s'apprêtent à défiler en masse ce jeudi, jour du 31e anniversaire de la révolution islamique, pour crier leur volonté de changement. Plus radical et spontané, le «mouvement vert» s'est désormais largement émancipé de ses leaders, les ex-candidats Karoubi et Moussavi.
Le gouvernement israélien reste divisé sur les négociations à mener avec le Hamas pour obtenir la libération du soldat Shalit. L'accord sans précédent (libération de 1000 prisonniers palestiniens en échange du sergent de l'armée israélienne), qui a failli aboutir lundi, exclut désormais la libération de Marwane Barghouti. Retour sur une négociation au cœur des enjeux politiques en Israël comme au sein des Territoires occupés.
Depuis l'annonce de la réélection d'Ahmadinejad à la présidence, la mobilisation de l'opposition est croissante. L'attente des Iraniens est immense. Ce désir d'émancipation, on le perçoit dans le film de Sepideh Farsi, actuellement en salles et dont Mediapart propose une série d'extraits.
L'annonce par Mahmoud Abbas qu'il ne se représentera pas à la présidence de l'Autorité palestinienne vient clore une longue agonie politique. Celle d'une Autorité créée par la volonté d'Arafat, dont le projet politique – ménager l'unité palestinienne et cohabiter avec Israël – est réduit à néant. En Israël, certains anticipent une possible victoire du Hamas en janvier et proposent de négocier avec lui.
Alors que s'ouvrent jeudi 1er septembre à Genève des discussions entre les membres du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Iran, la fracture s'accentue entre les pays occidentaux, qui veulent imposer de nouvelles sanctions après la découverte d'un site secret d'enrichissement d'uranium, et un régime de Téhéran de plus en plus défiant. Quelles sanctions, pourquoi, comment et quelle efficacité? Analyse des stratégies en cours.
Viols, torture, aveux forcés... Trois mois après la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence iranienne, la répression contre l'opposition s'accentue. Lundi 14 septembre, un cinquième procès de manifestants s'est ouvert à Téhéran. Alors que la toile iranienne tente tant bien que mal de rendre compte de récits des ex-détenus et parents de victimes, l'arrestation des deux candidat défaits, Mehdi Karoubi et Mir Hossein Moussavi, pourrait intervenir dans les prochains jours.
Lundi 7 septembre, jour de l'ouverture de la réunion d'automne, l'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA) a affirmé que l'Iran n'avait pas suspendu son programme d'enrichissement d'uranium. En outre, son directeur a appelé l'Iran à «renouer le dialogue de manière susbtantielle». Mais pour Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien, pas question de négocier sur le droit «inaliénable» de Téhéran au nucléaire.
L'ambassadeur de France à Téhéran a rendu visite en prison, vendredi 14 août, à Clotilde Reiss, et l'a assurée que la France mettait tout en œuvre pour obtenir sa libération. Nazak Afshar, employée franco-iranienne de l'ambassade, a elle été libérée sous caution, en tout début de semaine. Retour sur cette libération, à travers le portrait de son fils de 26 ans, Arash Naiman, figure de la contestation iranienne à Paris (et qui n'est pas inconnu des lecteurs les plus attentifs de Mediapart...). Il revient sur ses angoisses des derniers jours et dit ses espoirs pour l'Iran.
Ahmadinejad n'a réussi, lundi, qu'à embrasser l'épaule du guide suprême iranien. Il n'est toutefois pas le premier président à perdre la face devant des caméras. La gestuelle en politique est chose complexe...