Alors que ses troupes s'apprêteraient, vendredi, à lancer l'assaut sur la stratégique ville de Qousseir, le président syrien se dit « très confiant dans la victoire » sur les rebelles, menace Israël d'ouvrir un nouveau front dans la région du Golan, et envisage de se représenter à l'élection de 2014.
Le double attentat de Reyhanli, en Turquie, le 11 mai dernier, rappelle les années les plus sombres du régime des Assad : lorsque Damas s’appuyait sur des factions dissidentes radicales et attisait les oppositions populaires et les tensions locales pour frapper ses adversaires. Le Liban en particulier, mais aussi les États qui s’opposaient à la politique hégémonique moyen-orientale de Hafez al-Assad.
Le Monde publie le récit de deux envoyés spéciaux, qui affirment avoir été témoins de l’usage d’armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad. Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a averti lundi qu'un « cauchemar » se dessine en Syrie, alors que le Conseil de sécurité n'a quant à lui toujours pas saisi la Cour pénale internationale.
Les deux dernières années du second mandat du président iranien sortant, Mahmoud Ahmadinejad, furent le théâtre d’affrontements violents au sein du régime, qui a totalement verrouillé l’élection du 14 juin pour préserver l’autorité du Guide Ali Khameneï.
Neuf personnes ont été interpellées dimanche après les explosions qui ont fait 46 morts, samedi, dans la ville de Reyhanli, près de la Syrie. Ankara en a attribué la responsabilité au régime de Damas, qui a démenti toute implication.
Ancien ambassadeur d’Israël à Washington, Itamar Rabinovich a été le négociateur des pourparlers de paix entre la Syrie et Israël de 1992 à 1996. Quelques jours après des frappes israéliennes d'une ampleur inédite en Syrie, il revient pour Mediapart sur la stratégie « passive » des Israéliens, dont la principale préoccupation reste selon lui les activités de l'Iran et évalue les conséquences de cette opération sur la position américaine.
Dans son dernier ouvrage, Le Nouveau Moyen-Orient, l'historien Jean-Pierre Filiu nous explique pourquoi « la révolution syrienne est beaucoup plus grande que la Syrie », et comment une nouvelle ère s’amorce. « Nous sommes dans un processus qui durera une génération », explique-t-il à Mediapart.
Partira, partira pas ? Que Salam Fayyad, l’ancien haut fonctionnaire du FMI, parte ou reste à la tête du gouvernement, la direction palestinienne ne pourra faire l’économie d’une profonde refonte d’une Autorité critiquée de toute part.
Avec Chamsy Sarkis, président de l'ASML, Nora Benkorich, chercheuse à la chaire d'Histoire contemporaine du Collège de France, et Fadi Dayoub, membre du bureau humanitaire des Comités locaux de coordination.
La démission du cheikh Mouaz al-Khatib de la Coalition n'est pas l'illustration d'une opposition syrienne désunie, mais bien la dénonciation des pressions contradictoires auxquelles se livrent les puissances étrangères : soutien des rebelles mais crainte des islamistes, volonté de voir l'opposition se structurer tout en évitant la formation d'un gouvernement transitoire...
C'est un revers pour le premier ministre sortant Benjamin Nétanyahou : sa coalition arrive certes en tête des élections législatives de mardi, mais sérieusement affaiblie. La principale surprise est l'irruption d'un parti centriste conduit par Yaïr Lapid, qui arrive en deuxième position et a fait campagne sur des questions d'abord sociales. Nétanyahou, pour conserver son poste de premier ministre, va devoir construire une nouvelle majorité.
Les Israéliens se rendront aux urnes mardi 22 janvier. Comme d'habitude, la droite est la grande favorite de l’élection. Auteur du mémorable Aux origines d’Israël, Zeev Sternhell nous décrit une société dépolitisée – « En Israël, le changement de majorité, c’est une révolution. Et Israël n’est pas prêt aujourd’hui à cela » –, mais de plus en plus écrasée par l’idée de Nation.
Alors que la guerre gagne Damas, le régime de Bachar al-Assad doit faire face à un problème plus grave encore : les dissensions voire l'opposition de la communauté alaouite jusqu'alors considérée comme un soutien indéfectible du pouvoir. La violence du conflit et du régime a fait resurgir de vieilles oppositions. Même le village natal des Assad manifeste sa colère tandis que des grandes familles cherchent une solution politique.
Après plusieurs semaines de tergiversations, le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé que la France votera pour la reconnaissance de la Palestine avec le statut d'Etat non-membre à l'Onu jeudi 29 novembre.
Le président français hésite à soutenir la résolution de reconnaissance de la Palestine comme État non-membre de l’Onu. Résolution que publie Mediapart. C’était une promesse de campagne. Plusieurs députés socialistes protestent.
L'élan du printemps arabe a semblé faire avancer d’un pas la bataille diplomatique palestinienne à l'ONU. Aujourd'hui, pourquoi la cause palestinienne est-elle retombée dans les oubliettes et pourquoi son leadership est-il en faillite ? Par Nadia Aissaoui et Ziad Majed.