Le mouvement Gezi a fait émerger une nouvelle société civile en Turquie. En s’appuyant sur cette dynamique, la gauche institutionnelle espère ravir plusieurs villes clés, dont Istanbul, à l’AKP, au pouvoir depuis 2002. Mais à quatre mois des municipales, l'opposition reste traversée par un « mur » historique et identitaire. De notre envoyé spécial à Istanbul.
La conférence Genève 2 sur la Syrie aura finalement bien lieu le 22 janvier 2014. Mais les participations de l’Iran comme de l’Arabie saoudite sont encore incertaines, et les analystes s’opposent sur les incidences que pourrait avoir sur le conflit syrien l’accord conclu dimanche sur le nucléaire iranien.
Le centre de réflexion britannique, Oxford Research Group, publie un rapport de 28 pages qui dénonce la mort de plus de 11 000 enfants depuis le début du conflit syrien, en mars 2011.
Isolé diplomatiquement, mis en difficulté sur le plan interne par les sanctions économiques, le pouvoir iranien a conclu un accord historique, qui montre que Washington et Téhéran peuvent s’entendre.
Le voyage en Israël du secrétaire d'État américain, John Kerry, n’est qu’une étape de sa tournée dans un Moyen-Orient bouleversé, où les États-Unis tentent de colmater les failles de leur stratégie passée. Théorisée outre-Atlantique depuis la fin du premier mandat d’Obama, la politique « de réaction » et non plus d’anticipation de la Maison Blanche aboutit à une navigation à vue.
Confrontée à la hausse constante du chômage, l’Arabie saoudite fait face à un autre défi : celui d’un environnement régional bouleversé, qui la contraint à redéfinir sa politique étrangère pour assumer son statut de puissance, dans un contexte interne de guerre froide pour la succession du roi vieillissant.
Des militantes saoudiennes se sont donné rendez-vous le 26 octobre pour braver la fatwa qui leur interdit de prendre le volant. Confrontée à la hausse constante du chômage, l’Arabie saoudite fait face à un autre défi : celui d’un environnement régional bouleversé.
L’auteur du best-seller international L’Immeuble Yacoubian a été en pointe pour dénoncer la dictature de Moubarak, les abus des militaires qui lui ont succédé, puis l'autoritarisme des Frères musulmans. Il justifie aujourd'hui la reprise en main du pays par l'armée et s'en explique sur Mediapart.
Le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, qui a construit son retour au pouvoir sur le thème de « la menace iranienne », est contraint de faire évoluer sa ligne face à l’offensive de séduction du nouveau président iranien. Jusqu’à rencontrer Hassan Rohani lui-même ? Cela n'est plus exclu.
La violence de la répression intervenue depuis le coup d'État militaire de juillet laisse l'organisation des Frères musulmans exsangue. Cadres en fuite à l'étranger, jeunes militants qui se radicalisent, soutiens étrangers qui se raréfient : la confrérie tente de définir de nouvelles stratégies pour ne pas disparaître.
On le dit “nobélisable”, il s’en soucie comme d’une guigne. C’est le plus éminent poète vivant de langue arabe. Entretien avec une conscience frondeuse, qui récuse tout tyran clanique comme toute dictature religieuse. Pour prôner une modernité fondée sur l'ouverture à autrui, le métissage égalitaire et les identités créatrices...
Avec la perspective d'une « paix froide » entre l'Iran et les États-Unis, le Moyen-Orient est entré dans une phase historique, dont les possibles se dévoilent au fil de l'ouvrage de l'historien Pierre Razoux, La Guerre Iran-Irak. L'auteur y décrypte notamment la structure du pouvoir iranien, et nous explique ce que l'on peut attendre de Téhéran aujourd'hui.
Quelques jours après l'assemblée générale de l'ONU, retour sur la nouvelle diplomatie française en nous concentrant, avec nos invités, autour de deux événements récents : la gestion de la crise syrienne et le rapprochement avec l'Iran.
Quel est l’état de l’opposition syrienne ? Les forces démocratiques, encore majoritaires mais en perte de vitesse militairement, face au régime comme aux islamistes radicaux, sont menacées d’être éliminées politiquement, voire physiquement.
Avec l'offensive diplomatique de Rohani, le Moyen-Orient est peut-être à l'aube d'un tournant historique. Mais la tentation de normaliser les relations entre Riyad et Téhéran, dont la rivalité structure les conflits régionaux depuis des années, s'oppose à de nombreux paramètres et intérêts régionaux contradictoires.
Présidente du centre d'études International Crisis Group et ancienne commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, la magistrate canadienne espère que les négociations sur les armes chimiques serviront de tremplin à une résolution du conflit syrien.