Dans cette bourgade au nord de la Cisjordanie, dans la nuit de dimanche à lundi, des maisons ont été incendiées, des voitures carbonisées, un Palestinien a été tué par balle et une centaine d’autres ont été blessés. Résultat d’une expédition punitive menée dimanche par des habitants des colonies juives à proximité, sous les yeux de l’armée israélienne, après la mort de deux colons abattus par un Palestinien. Le jour d’après, Huwara est sous le choc.
Alors que la ville palestinienne de Huwara, en Cisjordanie occupée, a été en partie incendiée dimanche soir par des dizaines de colons israéliens après la mort de deux d’entre eux par des tirs palestiniens, l’historien israélien Daniel Blatman, spécialiste du nazisme et du génocide des juifs, juge que les projets politiques du premier ministre Benyamin Nétanyahou rappellent la fin de la République de Weimar. Et pourraient déboucher sur une guerre civile.
En pleine journée, le 22 février, un raid de l’armée israélienne a fait onze morts et une centaine de blessés à Naplouse. C’est le bilan le plus sanglant depuis vingt ans en Cisjordanie occupée.
La mauvaise gestion des secours et l’absence flagrante d’une politique publique parasismique, par un État qui depuis vingt ans a construit sa politique économique sur un secteur du BTP laissé sans aucun contrôle, ont causé des milliers de morts et déchaînent la fureur des victimes.
En Turquie, plus d’une semaine après le séisme, les secouristes sortent encore des corps des décombres. Parmi eux, des Syriens de tous âges qui avaient fui le régime de Damas. Et qui, chaque jour, sont conduits dans leur pays pour y être enterrés. Laissant les survivants derrière eux.
De nombreux Palestiniens cherchent à fuir la bande de Gaza, les guerres à répétition, la situation économique désastreuse. Ils se lancent alors dans un voyage périlleux, dans l’espoir de rejoindre l’Europe. Tous n’y parviennent pas. À la mi-décembre, plusieurs sont revenus dans des cercueils.
En raison de la féroce répression que ne freinent pas les mesures très partielles d’amnistie, le mouvement de la jeunesse iranienne a renoncé aux manifestations pour s’orienter vers d’autres formes d’action. La résistance est aussi pour beaucoup individuelle.
Deux puissants tremblements de terre suivis de dizaines de secousses ont frappé le sud-est de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie. Le froid ralentit la recherche de survivants et plus de 19 000 blessés sont déjà recensés.
Encore une fois, Emmanuel Macron a manqué l’occasion de faire observer au premier ministre israélien Benyamin Netanyahou que tout le monde n’approuve pas son alliance avec l’extrême droite raciste, son refus de négocier avec les Palestiniens, ses projets d’annexion et l’orientation autoritaire qu’il entend donner à l’État d’Israël.
Insécurité et violences en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, manifestations en Israël contre les projets de loi qui menacent les institutions démocratiques, insatisfaction des militaires, fronde des banquiers : à peine revenu au pouvoir, Netanyahou affronte une crise multiple.
À la suite de plusieurs pays, la Turquie a commencé à dialoguer avec le régime de Damas, après plus de douze ans d’inimitié en raison du soutien d’Ankara à la révolution syrienne. Une réconciliation poussée par la Russie de Vladimir Poutine, et qui inquiète les réfugiés et opposants à Bachar al-Assad.
Après les attaques qui ont fait sept morts à Jérusalem-Est, au lendemain d’un raid meurtrier de l’armée israélienne à Jénine, Benjamin Netanyahou a approuvé les nouvelles mesures sécuritaires de ses alliés d’extrême droite. Depuis un an, Israël réprime massivement une insurrection palestinienne naissante.
Aucun leader réformiste n’ose dénoncer le climat de peur qui règne dans la République islamique, où la contestation a dû se retirer des rues. Seuls quelques grands ayatollahs se permettent de critiquer les condamnations à mort.
Sept personnes ont été tuées par un jeune Palestinien à proximité d’une synagogue de Jérusalem, vendredi soir, pendant les prières de début de shabbat. Les condamnations de cet attentat sont unanimes, mais le risque d’escalade est fort. Une nouvelle fusillade a eu lieu samedi.
Une mobilisation politique massive agite Israël depuis le début de l’année, jusqu’à ébranler certaines institutions. Mais le mouvement est traversé de dynamiques contradictoires et révèle l’existence de conceptions divergentes de la démocratie au sein de la société, dont les Palestiniens font les frais.
Quatre mois après la mort de Mahsa Amini, et alors qu’une nouvelle pendaison a été annoncée par Téhéran, l’impitoyable férocité du régime a fait fléchir le soulèvement de la jeunesse iranienne. L’effet est particulièrement notable dans les couches les plus pauvres, qui ont largement contribué à alimenter la révolte.