Pour eux, la qualification des crimes israéliens à Gaza ne fait plus de doute. L’historien israélien et spécialiste de la Shoah Omer Bartov dialogue avec la juriste française Rafaëlle Maison. Devant « la longue torture d’un peuple retenu dans un espace clos », ils appellent à ne pas détourner le regard.
Youssef Elqedra, poète et chercheur en littérature arabe, lauréat du programme Pause qui met les universitaires en danger à l’abri, est arrivé à Marseille fin avril 2025. Il dit à Mediapart ce que la guerre génocidaire fait au langage et aux mots.
Au moins cinq Palestiniens dont deux mineurs ont été tués cette semaine en Cisjordanie occupée, où colons et armée israélienne redoublent de violence en toute impunité. Dans le même temps, la colonisation bat son plein, à des niveaux jamais atteints.
« Hunger Games », réalité virtualisée et casino géopolitique… Entre l’ultraviolence sadique à Gaza, la déréalisation de la mort venue du ciel et les paris douteux de la présidence Trump, le jeu contemporain de la guerre ressemble moins à une stratégie qu’à une ignominie.
Pékin, principal soutien économique de Téhéran, s’en est tenu à une condamnation rhétorique de l’agression israélienne et états-unienne. Le président Xi Jinping a bien proposé un plan en quatre points en faveur de la paix, mais la marge de manœuvre de son pays est réduite.
Le journaliste et traducteur Ibrahim Badra raconte, dans sa nouvelle chronique, le quotidien à Khan Younès : chaque jour, chercher de l’eau et de la nourriture. Un nouvel ordre d’évacuation menace son quartier. Il rend hommage aux lentilles.
Dans un message adressé à ses compatriotes, le président iranien Masoud Pezeshkian a officialisé le cessez-le-feu, annoncé tôt mardi matin par le président états-unien Donald Trump. Ce dernier avait haussé le ton contre Israël et l’Iran, accusés de ne pas le respecter durant la journée.
Seuls les royalistes soutiennent l’attaque israélienne et américaine contre la République islamique. Les personnalités de la dissidence font consensus pour la condamner tout en demandant une transition vers la démocratie.
La réplique iranienne, baptisée « Annonciation de la victoire », a été lancée lundi en début de soirée. Le Qatar affirme que son système de défense a réussi à intercepter des missiles iraniens. Plus tôt dans la journée, Israël avait annoncé avoir mené des frappes « sans précédent » en Iran.
La fondatrice de l’association We Are Iranian Students réagit aux bombardements de l’armée des États-Unis, qui ravivent le traumatisme de l’attaque de l’Irak de 2003. « L’ingérence extérieure n’a jamais apporté autre chose que du chaos », dit cette opposante au régime des mollahs.
Le premier ministre israélien sort renforcé après l’attaque de l’Iran par Washington. Il avait en effet besoin de l’aide de l’armée des États-Unis pour remplir son but de guerre affiché : détruire les capacités nucléaires de Téhéran.
Donald Trump, qui avait promis d’être le président de la paix, a fait larguer quatorze bombes de 13 tonnes sur l’Iran et promis une « tragédie » si ses dirigeants ne capitulaient pas. Il assure, contre toute évidence, qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle guerre.
La juriste Monique Chemillier-Gendreau fustige l’absence de volonté politique des pays occidentaux et arabes de stopper Benyamin Nétanyahou dans sa spirale mortelle. Selon elle, Israël poursuit un objectif depuis sa création : rendre impossible un État palestinien.
Les États-Unis affirment avoir « dévasté » dimanche trois sites névralgiques du programme nucléaire iranien. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit dimanche soir. Les Européens, impuissants, appellent à la « désescalade ».
Samedi, les autorités israéliennes ont affirmé avoir tué trois commandants des Gardiens de la révolution. Les bombardements ont également touché un site nucléaire à Ispahan. Il y a aussi des victimes civiles.
Raed Issa, peintre, a été évacué de la bande de Gaza dans le cadre du programme Pause, qui vise à offrir répit et résidence aux artistes et universitaires en danger. Il raconte à Mediapart comment des mois de survie ont modifié non seulement son destin, mais son art.