Les autorités iraniennes et israéliennes menacent toutes les deux d’une escalade après une nuit de frappes meurtrières. Donald Trump a prévenu Téhéran d’une réponse « puissante » en cas d’attaque contre les États-Unis.
Alors que des missiles iraniens ont frappé Tel-Aviv dans la nuit de vendredi à samedi, l’armée israélienne a annoncé dans l’après-midi lancer « actuellement » de nouveaux raids contre plusieurs sites en Iran. La conférence onusienne sur la Palestine est reportée.
Les frappes israéliennes du 13 juin ont peu de chances de mettre fin au programme nucléaire iranien. Elles risquent en revanche de pousser Téhéran à quitter les cadres de discussions existants et à redoubler d’efforts pour se doter de l’arme atomique sur le long terme.
L’État hébreu a lancé une offensive massive contre l’Iran dans la nuit du 12 au 13 juin. Le premier ministre Benyamin Nétanyahou poursuit, par cette guerre qu’il annonce depuis longtemps, des objectifs tant intérieurs qu’extérieurs, et déstabilise encore un peu plus la région.
Neuf officiers supérieurs de la République islamique ont été tués par des attaques israéliennes dans la nuit de jeudi et la journée de vendredi. Les frappes ont visé aussi des centres nucléaires et des sites de missiles balistiques.
L’Iran a frappé l’État hébreu vendredi soir, en riposte à l’attaque sans précédent d’Israël la veille, qui a bombardé des sites militaires et nucléaires et tué les plus hauts commandants militaires du régime islamique. Dans la journée, Donald Trump a appelé l’Iran à signer au plus vite un accord sur son programme nucléaire.
Israël a annoncé vendredi avoir frappé avec force l’Iran, visant une centaine de cibles dont des sites nucléaires et tuant les deux plus hauts responsables militaires de la République islamique.
Alors que l’Iran, le principal soutien du Hamas, a fait l’objet de frappes massives par Israël, la question se pose de l’avenir du mouvement islamiste à Gaza. Militairement acculé, il demeure un acteur incontournable.
Lauréat du programme Pause, Abdellatif Abou Hachem est arrivé à l’université d’Aix-Marseille fin avril, avec une partie de sa famille. Cet érudit a laissé derrière lui en Palestine sa « clinique des livres » et sa bibliothèque personnelle. Mediapart l’a rencontré.
La Knesset a rejeté jeudi 12 juin, à une courte majorité, un projet de loi présenté par l’opposition visant à sa dissolution, après la conclusion d’un accord entre Benyamin Nétanyahou et les ultraorthodoxes de sa coalition. Qui ont sauvé leur affranchissement des obligations militaires.
Quatre des douze bénévoles de la Flottille de la liberté ont été expulsés vers leur pays d’origine. Parmi eux, deux Français, le journaliste d’Al Jazeera Omar Faiad et le médecin Baptiste André. Mediapart a rencontré ce dernier à la sortie de l’avion.
De nombreuses initiatives citoyennes essaiment en Europe et depuis le Maghreb pour dénoncer le génocide en cours dans le territoire palestinien, et tenter de briser le blocus. Deux convois, la caravane « Soumoud » et la Marche mondiale vers Gaza, veulent rejoindre l’Égypte.
Des milliers de manifestants se sont rassemblés partout en France lundi soir pour protester contre l’arrestation par Israël des militants à bord du bateau humanitaire « Madleen ». Des ONG et la gauche dénoncent cette action menée dans les eaux internationales. Le gouvernement a réagi timidement.
Le bateau humanitaire « Madleen », qui tentait de rallier Gaza, avec à son bord notamment l’activiste suédoise Greta Thunberg et l’eurodéputée de La France insoumise Rima Hassan, a été dérouté dans la nuit de dimanche à lundi par les autorités israéliennes, qui ont invité ses passagers à « retourner dans leurs pays ».
Parmi les victimes de la guerre génocidaire israélienne, il faut compter la société palestinienne dans sa structure et le droit humanitaire international. Entretien avec Philippe Lazzarini, commissaire générale de l’UNRWA, la plus grosse agence onusienne dans les territoires palestiniens, bannie par Israël.
Quelques dizaines d’universitaires et d’artistes de la bande de Gaza sont accueillis en résidence dans différents lieux, avec leur famille, dans le cadre d’un programme de mise à l’abri. Dix-sept sont arrivés en avril. Avec l’ambition de se reconstruire pour mieux repartir.