Parmi les millions d’habitants d’origine kurde de la plus grande ville de Turquie, la possibilité de la paix qui se dessine depuis plusieurs semaines est saluée. Beaucoup restent cependant circonspects sur ses chances réelles d’advenir, comme sur son contenu.
Pour l’économiste suisse et syrien Joseph Daher, la levée des sanctions vis-à-vis de la Syrie est d’abord un geste politique dont les conséquences sociales et économiques sont encore incertaines.
Ibrahim Badra, traducteur à Gaza, livre la chronique de ses déplacements incessants, avec son frère et sa mère, au rythme des ordres d’évacuation de l’armée israélienne. Une errance sans fin où il faut tout laisser derrière soi.
Lundi, le gouvernement israélien a annoncé la reprise partielle de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza, avant la mise en place d’un nouveau mécanisme. Avec, selon nos informations, des conditions très restrictives. Il a fallu des pressions internationales pour les alléger. Quelques camions sont entrés dans la soirée de mercredi.
Alors que le génocide se poursuit à Gaza et que la Cisjordanie est attaquée de toutes parts, le Parlement israélien discute d’une loi prévoyant de taxer à 80 % les ONG financées en majorité par des gouvernements étrangers. Ces organisations sont en pointe pour dénoncer les violations des droits des Palestiniens.
Pour ne pas perdre le soutien international, le premier ministre Benyamin Nétanyahou annonce parallèlement une reprise minimale de l’aide humanitaire dans l’enclave assiégée et affamée. Son objectif reste la réoccupation de Gaza et le nettoyage ethnique. Le Canada, la France et le Royaume-Uni disent lundi soir s’opposer « fermement à l’extension des opérations militaires israéliennes à Gaza ».
La journaliste et poétesse Nour Elassy livre sa première chronique depuis la bande de Gaza, où elle est née. Épuisée par les deuils, la famine et les exils forcés, elle rêve désormais de partir. Et appelle le monde au secours.
Avec une nouvelle offensive terrestre dimanche, les opérations de l’armée israélienne à Gaza ont redoublé d’intensité ce week-end et fait plusieurs dizaines de morts et de blessés supplémentaires. Alors que les appels à des sanctions se multiplient, même les principaux alliés d’Israël commencent à prendre leurs distances face à l’ampleur du massacre.
« C’est une honte », s’est contenté de dire, le 13 mai sur TF1, Emmanuel Macron à propos de ce que fait Israël à Gaza et qu’il s’est refusé à qualifier. La véritable honte, c’est de s’en tenir à ces mots et de ne rien faire pour empêcher le génocide en cours. Au moins cent palestiniens auraient encore perdu la vie dans des frappes vendredi.
Lâché par une majorité de la population, une partie de l’armée et certains de ses anciens amis politiques, Benyamin Nétanyahou n’a jamais gouverné aussi seul. Marginalisé par son ancien allié et modèle Donald Trump, combien de temps encore va-t-il fuir la réalité et la justice ?
Les exactions récentes et les dernières déclarations de hauts responsables israéliens qui appellent à la « destruction » de l’enclave viennent nourrir les procédures déjà en cours devant la justice internationale. Et renforcent la question de l’inaction complice des autres États.
« À l’air libre » reçoit quatre des auteurs et autrices de « Gaza, une guerre coloniale », un livre collectif qui paraît aux éditions Actes Sud. Alors que le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, ne voit « aucune situation » pour arrêter la guerre.
Pour la première visite d’État de son second mandat, Donald Trump a choisi de se rendre dans trois États du Golfe persique, dont l’Arabie saoudite. Il atterrit avec de folles ambitions, de son business personnel à la paix, dans une région en plein chaos. Et est attendu avec circonspection.
Le documentaire « Un médecin pour la paix » veut retracer l’itinéraire édifiant du médecin palestinien Izzeldin Abuelaish, qui prônait la paix malgré l’assassinat par l’armée israélienne de trois de ses filles et de l’une de ses nièces en 2009. Mediapart s’est entretenu avec un homme en colère.
Israël a annoncé un renforcement de sa guerre contre la bande de Gaza et son occupation totale. Le gouvernement fait également fuiter les éléments de son projet pour une aide humanitaire entièrement sous contrôle de l’armée.
Lundi 5 mai, Gwenaëlle Lenoir a répondu à vos questions sur ses reportages au Proche-Orient, les réalités humaines qu’elle y a rencontrées, et la manière dont ce génocide est couvert – ou occulté – par les médias et les responsables politiques.