L’appel à manifester avait été lancé après que le premier ministre israélien a décidé de renvoyer le directeur des services de renseignement intérieur, sur fond de retour de la guerre à Gaza. La principale revendication porte sur un accord de libération des otages.
Israël a repris la guerre contre la bande de Gaza mardi 18 mars, tuant dans ses bombardements des centaines de personnes. Mediapart s’est entretenu avec Raji Sourani, avocat gazaoui, fondateur du Centre palestinien pour les droits humains, de passage à Paris.
Les frappes ont fait plus de 400 morts, « en majorité des enfants et des femmes », selon le Hamas, qui annonce par ailleurs que le chef de son gouvernement à Gaza figure parmi les victimes. Le ministre de la défense israélien a averti mardi que les combats ne cesseraient pas « tant que tous les otages ne seront pas rentrés chez eux ».
Cibles d’attaques israéliennes répétées depuis le 7-Octobre, les camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie sont aujourd’hui visés par un bouleversement géographique et démographique, avec l’expulsion de milliers d’habitants. À Jénine, l’Autorité palestinienne est accusée d’avoir prêté main-forte aux Israéliens.
Depuis la libération des derniers villages du sud du Liban, le 18 février, l’armée israélienne est restée implantée dans plusieurs sites frontaliers. Sur la ligne bleue, le village de Kfar Kila fait face à ses agressions quasi quotidiennes.
Pour la République islamique, la scène dans le bureau Ovale démontre que les États-Unis sont capables de toutes les trahisons. Le président réformiste Massoud Pezeshkian, élu pour négocier avec Washington, refuse à présent toute discussion et deux de ses ministres clés ont dû démissionner.
Plus d’une centaine d’enfants français grandissent enfermés dans la violence des camps de djihadistes du Nord-Est syrien. Leurs familles et leurs avocats comptent sur une décision de justice, jeudi 13 mars, pour contraindre les autorités à les rapatrier et à respecter les lois de protection de l’enfance.
La plupart des familles d’otages à Gaza et la société dans son ensemble souhaitent que la priorité soit portée à leur retour, avant de reprendre la guerre. Dans un pays où chacun se sent abandonné par le gouvernement, rares sont les voix qui réclament la paix avec les Palestiniens.
Un mois et demi après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, les Gazaouis luttent encore pour assurer leurs besoins vitaux. Le 2 mars, Israël a suspendu l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave, puis l’électricité une semaine plus tard. Plus de 120 Palestiniens ont été tués depuis le 19 janvier.
Dans un entretien à Mediapart, l’universitaire franco-syrien Aghiad Ghanem décrit le profil des « entrepreneurs de violence » qui s’affrontent depuis jeudi dans l’ouest de la Syrie. Un « moment très critique » pour le président Ahmed al-Charaa.
Pour la première fois depuis la chute de Bachar al-Assad, des milices de l’ancien régime et les nouvelles autorités de Damas ont combattu dans la région alaouite de Lattaquié. Plusieurs centaines de personnes sont mortes, y compris des civils.
Alors qu’Israël et les États-Unis s’accordent pour refuser la phase 2 du cessez-le-feu et exigent une prolongation de la première, les États arabes se réunissent mardi pour présenter un front uni et un plan pour Gaza, alternatif à celui de Donald Trump.
Brisée par des années de guerre civile, de répression et par le « capitalisme rapace » du clan Assad, sans compter les sanctions internationales, la Syrie a vu sa monnaie perdre toute valeur et ses infrastructures s’effondrer. Paupérisée, la population se tourne vers l’économie informelle.
Mediapart a rencontré Nesrîn Abdullah, commandante en chef des YPJ, l’armée des femmes au Rojava. Elle exprime toute la méfiance de son organisation envers le nouveau pouvoir de Damas, et appelle notamment le président syrien à reconnaître le rôle central des femmes jusque dans les rangs de l’armée.
Au Kurdistan de Syrie, entre le feu turc, le pouvoir de Damas qui refuse tout scénario confédéral et le message historique d’Abdullah Öcalan appelant le PKK à déposer les armes, les Kurdes veulent défendre l’autonomie de fait, conquise depuis 2013, et la révolution des femmes qu’elle a rendue possible.
Alors que la répression se durcit et qu’Ankara menace d’intervenir en Syrie, le fondateur du PKK, Abdullah Öcalan, a appelé à l’abandon des armes et à la dissolution de l’organisation. Sans qu’aucune contrepartie accordée par Ankara se dessine.