Pour l’ancien ambassadeur d’Israël en France, le président états-unien élu, qui revendique « un rôle clé qu’il faut lui reconnaître » dans l’accord de cessez-le-feu à Gaza, ne laissera pas le premier ministre israélien saboter la trêve et recommencer la guerre.
Après quinze mois de destructions extrêmes, il aura fallu une élection aux États-Unis pour tout changer. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, après maints retournements, a finalement accepté un accord temporaire. Mais à quel prix ?
À l’instar de l’oncle d’Ofer Kalderon, l’un des deux Franco-Israéliens retenus captifs depuis plus de quinze mois à Gaza, les familles d’otages sont partagées entre optimisme et inquiétude. Elles craignent que l’accord annoncé entre Israël et le Hamas capote.
Pénuries de gaz et d’électricité, usines à l’arrêt, fermetures des écoles et des administrations, chute vertigineuse de la monnaie : la République islamique s’enfonce dans une crise sans précédent. Après sa débâcle en Syrie, Téhéran s’inquiète du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Après l’annonce mercredi d’un accord de cessez-le-feu, la journée de jeudi a été consacrée à d’ultimes tractations portant sur l’identité des prisonniers palestiniens dont la libération était demandée, et la présence des soldats israéliens à la frontière entre Gaza et l’Égypte.
L’accord prévoit notamment la libération de 33 otages israéliens à partir de dimanche, en échange d’un millier de Palestiniens détenus par Israël. Donald Trump s’attribue le mérite. L’ONU appelle à lever les obstacles à l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Le récent raid israélien contre l’hôpital Kamal-Adwan, dans le nord du territoire palestinien, et l’arrestation de son directeur ont rappelé à quel point les structures de santé sont en danger, et combien sont visés les soignants. Mediapart s’est entretenu avec deux d’entre eux.
L’élection d’un chef de l’État met fin à une vacance de plus de deux ans, due aux divergences entre le camp du puissant Hezbollah pro-iranien et ses adversaires. Joseph Aoun avait reçu le soutien des États-Unis et de l’Arabie saoudite.
Alors que certaines milices d’Assad se cachent dans les montagnes entre Tartous et Lattaquié, les autorités syriennes ont ouvert un processus de « régularisation » pour les membres des forces armées du régime. Reportage dans la région qui fut la colonne vertébrale de l’ancienne dictature.
Dans la bande de Gaza, 2025 commence comme 2024 s’est terminé : par des massacres. Sous le feu de l’armée israélienne, au moins trois cents personnes sont mortes depuis le 1er janvier. Parallèlement, se déroule au Qatar un nouveau round de négociations pour un cessez-le-feu.
Israël a profité de la fuite de Bachar al-Assad pour pénétrer au-delà de la ligne de cessez-le-feu avec la Syrie, définie après la guerre de 1973. Bien qu’ayant pu revenir chez eux, les habitants des villages de la région craignent une occupation pérenne.
Libéré de Bachar al-Assad, le pays est hanté par les dizaines de milliers de personnes qui n’ont pas réapparu après l’ouverture des prisons du régime. Reportage dans une Syrie où quasiment chaque famille est en quête d’un proche.
Dans leur fief ultra-conservateur d’Idlib, les nouveaux maîtres de la Syrie ont tenté d’imposer des restrictions liberticides au nom de la charia. À travers le pays, des Syriennes craignent le pire. Même si les femmes rencontrées par Mediapart dans l’enclave rebelle assurent être « libres ».
Ahmed al-Charaa, le leader du groupe armé islamiste Hayat Tahrir al-Cham qui a renversé Bachar al-Assad, a fait de la ville d’Idlib son tremplin et son laboratoire politiques. Reportage dans cette « autre Syrie » ni démocratique ni totalitaire.
En ce mois de décembre 2024, le procès pour corruption visant Benyamin Nétanyahou a repris. Il est le premier chef du gouvernement israélien en exercice à être jugé au pénal. Raviv Drucker, auteur d’un documentaire sur le sujet, décrypte les relations tendues que « Bibi » entretient avec le monde judiciaire.