Ahmed al-Charaa, le leader du groupe armé islamiste Hayat Tahrir al-Cham qui a renversé Bachar al-Assad, a fait de la ville d’Idlib son tremplin et son laboratoire politiques. Reportage dans cette « autre Syrie » ni démocratique ni totalitaire.
En ce mois de décembre 2024, le procès pour corruption visant Benyamin Nétanyahou a repris. Il est le premier chef du gouvernement israélien en exercice à être jugé au pénal. Raviv Drucker, auteur d’un documentaire sur le sujet, décrypte les relations tendues que « Bibi » entretient avec le monde judiciaire.
Peut-on faire la fête lorsque la joie se mêle au deuil ? Que se souhaite-t-on pour la nouvelle année dans un pays venant d’assister à la chute d’un dictateur ? Reportage dans Damas transfiguré, où on veut « profiter de l'oxygène retrouvé ».
Autour de Damas, les destructions de la guerre civile sont considérables. Immeubles, écoles, hôpitaux, infrastructures, tout est dévasté. Les habitants commencent à se réunir et à s’organiser pour tout reconstruire.
L’armée israélienne a mis « hors service » le dernier hôpital fonctionnel du nord de Gaza, forçant des dizaines de blessés graves à quitter les lieux. Le directeur Hussam Abou Safiya, figure de la résistance palestinienne et du personnel soignant à Gaza, a été arrêté.
La grande ville du littoral du sud du Liban, appelée Sour en arabe, a été ravagée par deux mois de guerre meurtrière menée par Israël à travers le pays. Depuis le cessez-le-feu signé fin novembre, la population s’organise pour déblayer les décombres.
La rapidité de la chute du régime de Bachar al-Assad a étonné tout le monde, observateurs extérieurs et Syriens de l’intérieur. À Damas, Mediapart a rencontré un haut gradé de l’armée, un homme d’affaires et l’élite diplômée : tous témoignent d’un régime totalement vicié de l’intérieur.
De moins en moins nombreux après plus d’une décennie de guerre civile et d’exactions, les chrétiens de Syrie ont du mal à faire confiance aux nouveaux maîtres de Damas, des islamistes sunnites dont l’histoire est liée à Al-Qaïda et à l’État islamique.
L’écrivaine Catherine Coquio célèbre « le besoin de vivre, de relever la tête et d’agir » du peuple syrien, liste les innombrables défis et déplore que ceux qui à gauche soutiennent les Palestiniens aient été « si aveugles et sourds à ce qui se passait pour les Syriens ».
Des dizaines de milliers de Syriens parcourent le pays à la recherche de leurs proches disparus, de fosse commune en prison abandonnée. Dans les quartiers généraux désertés du régime Assad, une course de vitesse est engagée pour préserver les traces de la terreur.
La chute du régime de Bachar al-Assad a exposé au grand jour l’enfer des prisons syriennes et permis la libération de milliers de prisonniers en Syrie. Parmi eux, neuf Libanais ont pu retrouver leur famille. Moaz Merheb, 51 ans, a passé 18 ans en détention en Syrie.
Dans la Syrie de Bachar al-Assad, le régime reposait sur un système carcéral destiné à broyer la population. Mediapart a rencontré Jamal, ancien gardien de nuit palestinien de 46 ans. Il témoigne des années passées dans les geôles syriennes et de la torture subie.
Après Amnesty International, deux autres grandes organisations non gouvernementales, dont Médecins sans frontières, ont décidé d’évoquer publiquement et en des termes explicites la possibilité d’un génocide à Gaza. La présidente de MSF, Isabelle Defourny, revient sur ce choix.
Pour l’écrivain, qui est l’un des principaux intellectuels opposants au régime des Assad, le peuple syrien vit un événement comparable à la chute du mur de Berlin. Retour au pays, justice, reconstruction... L’exilé livre ses peurs et ses espoirs.
Vladimir Poutine, incapable d’éviter la chute de Bachar al-Assad, a perdu plus qu’un allié en Syrie : il y a également laissé sa réputation de partenaire sûr et loyal. L’avenir de la politique russe au Moyen-Orient réside désormais entre les mains du nouveau pouvoir syrien.