Les guerres d’Israël contre la bande de Gaza, la Cisjordanie et le Liban bouleversent les opinions et suscitent de violents débats en Occident. Mais comment les intellectuels arabes pensent-ils cette tragédie brutale dans laquelle est plongée leur région ? Mediapart leur a posé la question lors d’un colloque.
Saisies record de terres, démolitions, nouvelles infrastructures et légalisation de dizaines de colonies… Depuis le 7 octobre 2023, le gouvernement israélien accélère sa mainmise sur le territoire palestinien, sur le terrain et administrativement, transformant l’occupation en annexion.
Depuis le 7-Octobre, le premier ministre israélien a réaffirmé son pays comme la puissance militaire dominante de la région. Y compris au mépris du droit international. Alors que la Cour pénale internationale a émis un mandat d’arrêt contre lui, sa politique peut-elle encore perdurer ?
Pour le professeur de droit international Julian Fernandez, la décision des juges de la CPI de délivrer des mandats d’arrêt internationaux contre Benyamin Nétanyahou et Yoav Gallant aura un coût sévère pour Israël sur les plans diplomatique et politique, mais aussi économique et militaire.
La Cour pénale internationale a émis jeudi 21 novembre des mandats d’arrêt contre le premier ministre israélien et Yoav Gallant, et contre le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deïf. Israël dénonce une décision « antisémite » et évoque « un nouveau Dreyfus ».
Lancé par la Franco-Israélienne Yaël Lerer, un appel à la communauté internationale pour l’adoption et la mise en œuvre de mesures de rétorsion dans tous les domaines a recueilli 3 600 signatures. Pour arrêter la guerre « tout de suite. Maintenant », explique l’initiatrice du texte.
L’armée israélienne affirme concentrer ses tirs sur le Hezbollah. Ces attaques sont plutôt « indiscriminées », comme l’affirme Amnesty International, et comme Mediapart a pu le vérifier dans un hôpital de la banlieue de Beyrouth, et auprès de journalistes également ciblés.
L’ex-premier ministre s’est rendu au Bahreïn en juillet dans le cadre d’une vaste opération diplomatique et judiciaire en faveur du royaume. Il a été rémunéré 30 000 euros pour ce déplacement de trois jours, d’après des documents consultés par Mediapart.
Israël s’est lancé depuis octobre 2023 dans un processus d’annihilation de Gaza : à la destruction des vies humaines et des infrastructures urbaines s’ajoute une politique d’anéantissement culturel et identitaire. Un article proposé dans le dernier numéro de la « Revue du crieur ».
En Cisjordanie, nul n’est à l’abri, ni de la violence des colons ni de celle de l’armée israélienne. Mediapart a recueilli l’histoire d’un directeur d’école attaqué et battu par les colons, puis arrêté et torturé par l’armée israélienne dans la foulée.
Les attaques menées contre les Palestiniens par des gangs de colons ont redoublé depuis l’installation du gouvernement d’extrême droite en décembre 2022, et encore plus depuis le 7-Octobre. Le 15 août, c’est le village de Jit qui était attaqué. Récit.
Après l’acte symbolique d’Ahoo Daryaei, qui s’est dévêtue en public en signe de protestation contre le régime des mollahs, les violences et le harcèlement des Gardiens de la révolution contre les jeunes femmes qui refusent de porter le voile s’intensifient dans les universités.
Depuis un mois, la zone est soumise à une offensive d’une violence extrême. Les dirigeants israéliens affirment vouloir venir à bout du Hamas mais semblent bien décidés à chasser les derniers habitants, ou à les tuer.
Depuis près de vingt ans, le théâtre de la Liberté occupe une place singulière dans le camp de réfugiés palestinien de Jénine, en Cisjordanie. Mais, après le 7-Octobre, les difficultés n’ont fait qu’empirer pour ces artistes qui prônent la lutte par l’art.
L’hôpital Geitaoui à Beyrouth lance un appel aux dons pour ne pas sombrer financièrement, alors que la guerre provoque un afflux de grands brûlés, dont de nombreux enfants, dans son unité spécialisée, la seule du genre au Liban et au Moyen-Orient.
« Tourner la page ». Israël veut se débarrasser de l’Unrwa, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. Une organisation cruciale pour l’accès à l’aide humanitaire à Gaza, et dans les nombreux camps de réfugiés du Proche-Orient, mais dont l’existence fait écho au droit au retour des Palestiniens expulsés de leurs terres en 1948.