La ville du nord de la Cisjordanie et son camp sont depuis longtemps considérés comme des foyers des groupes armés palestiniens et sont habitués aux incursions de l’armée israélienne. Mais le 7-Octobre a inauguré une nouvelle façon de faire la guerre, plus brutale et terrifiante, où les drones jouent un grand rôle.
Rongés par la tristesse, furieux de la stratégie du premier ministre israélien, les proches des otages redoutent de ne jamais les revoir. Sans cesser d’espérer, ils craignent qu’ils soient sacrifiés sur l’autel de la guerre contre le Hamas. Mediapart a recueilli leurs paroles.
Juste après le 7-Octobre, le déluge des bombes israéliennes a commencé à Gaza. Pour Mediapart, le journaliste gazaoui Rami Abou Jamous, triple lauréat du Prix Bayeux 2024, raconte une année de peur, de destructions et de déplacements forcés avec sa famille.
Ils font partie des plus chanceux, qui ont réussi à fuir les massacres d’Israël à Gaza pour se réfugier en Égypte. Sans perspectives d’avenir, ils vivent la guerre à distance, composent avec la culpabilité et redoutent chaque jour la mort de leurs proches.
À proximité de la bande de Gaza, le site du festival électro où 383 civils ont été assassinés par le Hamas est devenu un lieu de commémoration. Le souvenir des massacres du 7-Octobre s’intègre déjà dans le calendrier des célébrations mis en place par l’État hébreu depuis 1948.
Un mois après les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, Omer Bartov, spécialiste du génocide, jugeait qu’il n’y avait pas lieu d’utiliser un tel mot pour qualifier la réponse militaire israélienne. Mais cet historien israélo-américain a changé d’avis, et se convertit désormais en lanceur d’alerte.
Pour la première fois depuis vingt ans, l’armée israélienne a effectué, jeudi 3 octobre, une frappe aérienne contre une ville de Cisjordanie. Elle a visé un café où se réunissaient des combattants palestiniens. Dix-huit personnes ont été tuées, dont une majorité de civils.
L’horreur de Gaza semble se reproduire depuis qu’Israël a lancé une campagne aérienne meurtrière sur plusieurs régions du Liban il y a dix jours. Dans la banlieue sud de Beyrouth, les civils qui ont fui leurs villages subissent de nouveaux bombardements.
Laila, Ruwaida et Sadeel ont 20 ans. Elles vivent dans des camps de réfugiés palestiniens en Cisjordanie. Liberté de circulation réduite, arrestations, détention des proches : elles racontent à Mediapart la façon dont leur vie a basculé depuis un an.
Attaques meurtrières du 7-Octobre sur le sol israélien, massacres des Palestiniens à Gaza depuis un an, et maintenant la guerre d’Israël au Liban. Va-t-on vers la guerre totale au Proche-Orient ? Notre émission spéciale avec de nombreux invités.
Plusieurs explosions ont été entendues à Jérusalem et Tel-Aviv. Selon l’armée israélienne, il s’agit de missiles ayant échappé au système d’interception ou bien des interceptions réussies. Téhéran affirme que d’autres missiles suivront si Israël réplique. Le porte-parole de l’armée israélienne promet des « conséquences ».
Alors que l’armée israélienne poursuit la destruction de la bande de Gaza et vient de décapiter la direction du Hezbollah, alors que le nombre de morts civiles se chiffre en dizaines de milliers, la géopolitique régionale est bousculée, mais pas fondamentalement bouleversée.
L’absence de réaction de l’Occident face aux actions israéliennes et aux dizaines de milliers de civils tués se situe au-delà du double standard dénoncé depuis des mois. Il s’agit bien de complicité active de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis par un État voyou.
L’État hébreu a informé les États-Unis qu’il s’apprêtait à lancer des « opérations limitées centrées sur l’infrastructure du Hezbollah ». Des « zones militaires fermées » ont été instaurées à la frontière. L’armée libanaise a en conséquence repositionné ses troupes dans le sud du pays.
La mort de Hassan Nasrallah ne permettra pas de neutraliser le Hezbollah ni d’assurer la paix dans la région, prévient le chercheur franco-libanais. Pire : le raid israélien risque de plonger le Liban dans une crise humanitaire massive, sous le regard passif de la communauté internationale.
L’assassinat de Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, marque un tournant décisif pour le Liban. À Beyrouth, les partisans du leader, comme ses détracteurs, sont plongés dans l’anxiété : de quoi demain sera-t-il fait ?