En dépit de l’affaiblissement du Hezbollah sous les coups de l’armée israélienne, Téhéran n’a toujours pas l’intention de lui venir en aide en attaquant directement l’État hébreu, préférant miser sur ses alliés regroupés au sein de l’« Axe de la résistance ».
La chercheuse Erminia Chiara Calabrese travaille depuis des années sur les combattants, membres et sympathisants du Hezbollah. Elle analyse ici l’effet, sur le parti et sur le Liban, des attaques israéliennes.
Alors que Paris et Washington pressent pour un « cessez-le-feu immédiat » de 21 jours, le premier ministre israélien réplique en demandant à l’armée « de poursuivre les combats avec toute la force nécessaire ».
L’armée israélienne a mené mercredi 25 septembre de nouveaux bombardements aériens au Liban, qui ont fait 51 morts et plus de 220 blessés à travers le pays, selon les autorités libanaises. Israël fait planer la menace d’une « entrée » au Liban.
Marwan Chahine, journaliste et enseignant, vient de publier un ouvrage consacré à l’étincelle qui a déclenché la guerre civile libanaise. Pour Mediapart, il analyse les événements actuels à la lumière de l’histoire du pays et des attaques répétées du voisin israélien.
Des milliers de personnes en provenance des régions bombardées du sud du Liban, proche de la frontière avec Israël, de la Bekaa et de la banlieue sud de la capitale s’entassent dans des écoles à Beyrouth. Tandis que l’État est aux abonnés absents.
Alors qu’Israël étend la guerre au Liban, deux militants pour la paix, l’Israélien Maoz Inon et la Palestinienne Amira Mohammed, dénoncent dans un entretien croisé « tous ceux qui soutiennent le gouvernement extrémiste israélien ou qui ne font rien ».
L’armée israélienne a bombardé mardi un immeuble de la banlieue sud de Beyrouth, faisant 6 morts et 15 blessés selon un premier bilan. Elle avait visé la veille « 1 600 cibles terroristes » et provoqué la mort de 558 personnes. Le secrétaire général de l’ONU redoute « un autre Gaza ».
Israël a mené lundi 23 septembre des frappes contre 800 cibles du Hezbollah au Liban et lancé des avertissements à la population en prévision de bombardements « plus étendus », malgré les appels à la retenue de la communauté internationale.
Le parti chiite libanais a lancé des projectiles vers le nord d’Israël, alors que l’aviation de l’État hébreu continue de pilonner ses positions dans le sud du Liban. La crainte de l’escalade se renforce.
L’attaque aux bipeurs piégés menée contre le Hezbollah est une réussite pour les services israéliens auxquels elle est attribuée. L’État hébreu semble choisir de se rapprocher encore un peu plus d’une déflagration régionale. Sans objectif stratégique défini, sinon la guerre.
Au moins 20 personnes ont été tuées mercredi 18 septembre et 450 blessées dans une vague d’explosion de talkies-walkies et d’autres appareils, au lendemain d’explosions meurtrières de bipeurs appartenant à des membres du Hezbollah pro-iranien.
Après la série d’explosions qui a frappé le Liban mardi 17 septembre, les hôpitaux de la capitale ont été débordés par un afflux impressionnant de victimes. L’opération visant le Hezbollah a fait neuf morts et plus de 2 800 blessés.
Au moins neuf personnes ont été tuées et plus de 2 800 blessées, mardi, dans l’explosion simultanée de milliers de bipeurs, dans plusieurs bastions de la formation pro-iranienne au Liban mais aussi en Syrie.
Alors que les massacres de civils continuent à Gaza, le journaliste américain Nathan Thrall, Prix Pulitzer 2024, dénonce dans un entretien à Mediapart l’impunité dont bénéficie Israël et l’apartheid qui sévit en Cisjordanie.
Les ruines de la bande de Gaza sont aussi celles des écoles, des bibliothèques et des universités. Ses tombes, celles des élèves et des professeurs. Le système éducatif est détruit dans son entièreté. Du primaire au baccalauréat, ce sont plus de 625 000 enfants qui sont privés d’enseignement. On appelle cela un « éducide ».