Des témoins racontent l’enfer des prisons de la dictature islamique d’Iran
Les prisons sont l’un des outils de Téhéran pour réprimer la population, et faire pression sur l’Occident au travers de la diplomatie des otages. Les anciens détenus Fariba Adelkhah et Bernard Phelan, la sœur de Noémie Kohler, toujours prisonnière, et l’avocate de Narges Mohammadi témoignent.
IsolementIsolement, torture, exécutions massives… Les prisons iraniennes figurent parmi les pires au monde. Elles occupent une place centrale dans le projet totalitaire des mollahs pour répandre la terreur et réprimer la population iranienne dans sa quête de liberté et de démocratie.
Elles servent aussi une stratégie redoutable : la diplomatie des otages. Ou quand des ressortissantes et ressortissants étrangers sont emprisonnés par la dictature islamique d’Iran pour mettre la pression sur des pays dits ennemis.
Les quatre invité·es de notre émission « À l’air libre » témoignent de l’impitoyable condition carcérale en Iran.
Fariba Adelkhah, anthropologue, chercheuse à Sciences Po, franco-iranienne, emprisonnée pendant près de quatre ans ;
Bernard Phelan, ancien otage d’État, consultant en tourisme, franco-irlandais, incarcéré durant huit mois ;
Noémie Kohler, sœur de l’otage française Cécile Kohler, emprisonnée avec son compagnon Jacques Paris depuis mai 2022, alors qu’ils faisaient du tourisme en Iran ;
Chirinne Ardakani, présidente de l’ONG Iran justice,avocate de plusieurs otages étrangers et prisonniers politiques iraniens, dont la Prix Nobel de la paix Narges Mohammadi. Cette dernière a été libérée mercredi 4 décembre pour trois semaines, pour raisons médicales. Elle est sortie de la prison d’Evin, à Téhéran, en scandant « femme, vie, liberté », le slogan du soulèvement populaire en Iran.
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