L’entourage du maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau (LR), a piégé son premier adjoint centriste Gilles Artigues, ancien député, en le filmant à son insu avec un homme lors d’une soirée intime. La vidéo a été utilisée pendant huit ans pour le faire chanter et le priver de toute ambition politique. Depuis nos révélations, les Stéphanois sont estomaqués par ce complot monté sur fond d'homophobie, d'argent public et de rivalités locales.
Qui a fourni le matériel ayant servi à filmer à son insu l’adjoint Gilles Artigues dans une chambre d’hôtel ? Après l’avoir formellement démenti auprès de Mediapart, une ancienne du cabinet du maire de Saint-Étienne a finalement admis en garde à vue avoir prêté la caméra.
Nous revenons ce soir sur les coulisses de la censure préalable d’une enquête de Mediapart : après douze jours, la justice a finalement mis fin à cette mesure inédite, mais le mal est fait.
Dans une enquête que Gaël Perdriau a tenté de faire censurer, Mediapart révèle que le maire de Saint-Étienne a lancé une rumeur criminelle, dont il reconnaît aujourd’hui qu’il s’agit d’une pure calomnie, contre le président de région Laurent Wauquiez. À l’hôtel de ville, des anciens collaborateurs décrivent un quotidien empoisonné par la rumeur, utilisée comme un instrument politique.
Le tribunal judiciaire de Paris a décidé de mettre fin, mercredi 30 novembre, à douze jours d’une censure inédite visant Mediapart. La justice estime que l’avocat du maire de Saint-Etienne lui avait caché des informations essentielles. Mediapart publie l’intégralité de la décision.
Dix jours après la censure préalable d’un article de Mediapart, les appels à la démission du maire Gaël Perdriau se sont multipliés lundi, à l’intérieur du conseil municipal comme à l’extérieur de l’hôtel de ville. Inflexible, Gaël Perdriau a déclaré qu’il ne démissionnera pas, même s’il est mis en examen.
Un procès capital s’est tenu, vendredi 25 novembre, au tribunal de Paris après la censure préalable dont Mediapart a été la cible. L’enjeu n’était pas un article, ni un journal ou même une profession, mais bien plus : la liberté d’informer le public. La décision sera connue le 30 novembre.
Saisi par l’avocat de Gaël Perdriau, le président du tribunal judiciaire de Paris a fait injonction à Mediapart de ne pas publier de nouvelles révélations sur les pratiques politiques du maire de Saint-Étienne, après celles du chantage à la sextape. Cette censure préalable, décidée sans débat contradictoire, est une attaque sans précédent contre la liberté de la presse.
Après la décision de censure préalable contre nos informations sur les pratiques du maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau, des élus, notamment de la Nupes, plus d’une trentaine de sociétés de journalistes, des avocats et des ONG dénoncent une mesure liberticide incompréhensible.
Pour le premier conseil municipal depuis le début de l’affaire du chantage à la sextape, le maire Gaël Perdriau a éludé les questions de l’opposition. Pendant que, devant l’hôtel de ville, des centaines de manifestants réclamaient sa démission.
D’abord, il a prétendu qu’il ne savait rien. Puis qu’il avait entendu parler de « rumeurs ». Pour enfin se dire victime d’une « machination » : depuis le début de l’affaire du chantage à la sextape de Saint-Étienne, le maire LR Gaël Perdriau s’enferre dans le mensonge en espérant conserver son poste.
Mis en cause dans l’affaire du chantage à la sextape, l’adjoint à l’éducation Samy Kéfi-Jérôme a subitement démissionné vendredi 23 septembre, juste après une sollicitation de Mediapart auprès de son avocat. La raison : un nouvel enregistrement accablant, dont nous diffusons des extraits.
Attaqué de toutes parts, Gaël Perdriau a démis de ses fonctions son directeur de cabinet Pierre Gauttieri pour essayer de se donner un peu d’air dans l’affaire du chantage à la vidéo intime contre son ancien premier adjoint.
Au lendemain de son placement en garde à vue dans l’affaire du chantage à la sextape, Pierre Gauttieri a reconnu avoir tenu des propos « inacceptables » à la victime Gilles Artigues. Mais le bras droit du maire de Saint-Étienne ne songe toujours pas à démissionner.
Des enregistrements sonores, dont Mediapart diffuse des extraits, montrent comment le maire de Saint-Étienne en personne, Gaël Perdriau (LR), ainsi que son directeur de cabinet ont fait chanter le premier adjoint Gilles Artigues, après qu’il a été filmé à son insu avec un escort. Le maire a même menacé son premier adjoint de faire diffuser la vidéo « avec parcimonie » dans « de petits cercles » pour le briser, tandis que son bras droit avertissait la victime en ces termes : « Vos enfants ne s’en remettront pas. »
C’est la reprise pour notre émission « À l’air libre ». Au sommaire : les coulisses de notre enquête sur le chantage politique à la sextape à la mairie de Saint-Étienne.
Depuis les révélations sur le chantage à la vie intime dont a été victime Gilles Artigues, adjoint de Saint-Étienne, le maire Gaël Perdriau répète qu’il n’était pas au courant de l’opération. Des enregistrements, que diffuse Mediapart, anéantissent cette version.
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