L’entourage du maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau (LR), a piégé son premier adjoint centriste Gilles Artigues, ancien député, en le filmant à son insu avec un homme lors d’une soirée intime. La vidéo a été utilisée pendant huit ans pour le faire chanter et le priver de toute ambition politique. Depuis nos révélations, les Stéphanois sont estomaqués par ce complot monté sur fond d'homophobie, d'argent public et de rivalités locales.
Après le piège à la sextape contre le premier adjoint de la ville, l’équipe de l’actuel maire de Saint-Étienne a élaboré un autre complot crapuleux. Le plan : attirer l’ancien édile de droite Michel Thiollière dans les bras d’une prostituée de « 16 ans » originaire des pays de l’Est, et le filmer à son insu. Mediapart diffuse les extraits vidéo d’une réunion préparatoire, lors de laquelle les membres du clan Perdriau envisagent un suicide de l’ex-maire. « On s’en branle », concluent-ils.
À partir de documents inédits recueillis par la police et la justice, Mediapart publie une nouvelle série de révélations sur l’affaire de la sextape de Saint-Étienne, qui vaut au maire de la ville, Gaël Perdriau, une mise en examen pour « chantage ». Plusieurs de ses proches, dont son ancien directeur de cabinet et son ex-adjoint à l’éducation, sont également poursuivis.
Les trois juges d’instruction qui ont mis en examen le maire de Saint-Étienne pour chantage sur son adjoint ont prévu un cautionnement de 60 000 euros dans le cadre de son contrôle judiciaire.
Pierre Gauttieri a été placé, lundi 19 juin, en détention provisoire pour « non-respect de son contrôle judiciaire », n’ayant pas payé dans les délais la caution fixée après sa mise en examen, selon le parquet de Lyon.
Dix mois après nos premières révélations, la victime du chantage à la sextape de Saint-Étienne, Gilles Artigues, prend pour la première fois la parole dans notre enquête vidéo. Accompagné de sa femme et de ses enfants, il raconte les huit années de calvaire durant lesquelles le maire et son clan l’ont tenu « en laisse ». Une opération sordide et homophobe montée avec de l’argent public.
Sept mois après les révélations de Mediapart, Gaël Perdriau a été mis en examen pour « chantage » à la vidéo intime contre un de ses adjoints. L’ancien directeur de cabinet du maire et deux autres protagonistes de ce complot sont également poursuivis pour des faits de chantage mais aussi pour l’usage de fonds publics ayant pu permettre de financer l’opération.
Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, a été convoqué ce mardi pour être placé en garde à vue dans l’affaire du chantage à la sextape visant son ancien premier adjoint, Gilles Artigues. C’est aussi le cas de son ancien directeur de cabinet Pierre Gauttieri, de son ancien adjoint à l’éducation, et de Gilles Rossary-Lenglet, qui se présente comme l’un des protagonistes du complot. Retrouvez notre enquête.
Qui a fourni le matériel ayant servi à filmer à son insu l’adjoint Gilles Artigues dans une chambre d’hôtel ? Après l’avoir formellement démenti auprès de Mediapart, une ancienne du cabinet du maire de Saint-Étienne a finalement admis en garde à vue avoir prêté la caméra.
Nous revenons ce soir sur les coulisses de la censure préalable d’une enquête de Mediapart : après douze jours, la justice a finalement mis fin à cette mesure inédite, mais le mal est fait.
Dans une enquête que Gaël Perdriau a tenté de faire censurer, Mediapart révèle que le maire de Saint-Étienne a lancé une rumeur criminelle, dont il reconnaît aujourd’hui qu’il s’agit d’une pure calomnie, contre le président de région Laurent Wauquiez. À l’hôtel de ville, des anciens collaborateurs décrivent un quotidien empoisonné par la rumeur, utilisée comme un instrument politique.
Le tribunal judiciaire de Paris a décidé de mettre fin, mercredi 30 novembre, à douze jours d’une censure inédite visant Mediapart. La justice estime que l’avocat du maire de Saint-Etienne lui avait caché des informations essentielles. Mediapart publie l’intégralité de la décision.
Dix jours après la censure préalable d’un article de Mediapart, les appels à la démission du maire Gaël Perdriau se sont multipliés lundi, à l’intérieur du conseil municipal comme à l’extérieur de l’hôtel de ville. Inflexible, Gaël Perdriau a déclaré qu’il ne démissionnera pas, même s’il est mis en examen.
Un procès capital s’est tenu, vendredi 25 novembre, au tribunal de Paris après la censure préalable dont Mediapart a été la cible. L’enjeu n’était pas un article, ni un journal ou même une profession, mais bien plus : la liberté d’informer le public. La décision sera connue le 30 novembre.
Saisi par l’avocat de Gaël Perdriau, le président du tribunal judiciaire de Paris a fait injonction à Mediapart de ne pas publier de nouvelles révélations sur les pratiques politiques du maire de Saint-Étienne, après celles du chantage à la sextape. Cette censure préalable, décidée sans débat contradictoire, est une attaque sans précédent contre la liberté de la presse.
Après la décision de censure préalable contre nos informations sur les pratiques du maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau, des élus, notamment de la Nupes, plus d’une trentaine de sociétés de journalistes, des avocats et des ONG dénoncent une mesure liberticide incompréhensible.
Pour le premier conseil municipal depuis le début de l’affaire du chantage à la sextape, le maire Gaël Perdriau a éludé les questions de l’opposition. Pendant que, devant l’hôtel de ville, des centaines de manifestants réclamaient sa démission.